Violents séismes en Turquie et en Syrie : le bilan s’alourdit

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Société

Plus de 25 000 morts !! C’est le bilan de ce samedi 11 février 2023. Bilan des victimes des violents séismes qui ont frappé le Sud-Est de la Turquie et le nord de la Syrie, ce Lundi 6 février à l’aube. Complètement impuissantes, les populations ont été brutalement réveillées par les secousses qui ont tout ravagé. Les secours toujours sur le terrain, le bilan pourrait continuer de s’alourdir de jour en jour. « Le nombre de morts et de blessés devrait s’alourdir considérablement, de nombreuses familles se trouvant encore sous les bâtiments effondrés », informait Raed Al Saleh le chef de la Défense civile syrienne.

Personne ne présageait une telle catastrophe, pas même les experts, pris par surprise par l’intensité des secousses nocturnes survenues dans la nuit de dimanche à lundi. Le premier séisme enregistrait une magnitude 7.8, suivi par une réplique de magnitude 7.5 tout aussi violente. Un fait très rare. 23 millions de personnes sont « potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables», a indiqué l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au lendemain de la première secousse.
C’est une catastrophe majeure pour le sismologue Jérôme Vergne. Au cours des 20 dernières années, ce tremblement de terre a suivi celui de Bam le 26 décembre 2003 en Iran, qui a fait plus de 31 000 morts, et le tremblement de terre du 26 décembre 2004 à Sumatra, en Indonésie, ou encore du 6 janvier avec le deuxième taux de mortalité le plus élevé. 12 décembre 2010 en Haïti. Près de 230 000 et 200 000 personnes sont décédées.

Devant la situation, pas moins de 45 pays ont proposé leur aide. Une vague de mobilisation s’est formée pour les soutenir. Une première équipe de secouristes est intervenue dès ce mardi. Pour la Turquie, l'Union européenne aurait mobilisé 1185 secouristes et 79 chiens de recherche de dix-neuf Etats membres. Quant à la Syrie, l’UE aurait financé des opérations d’aide. Les Etats-Unis n’ont pas manqué d’exprimer leur compassion et se disant prêts à apporter « toute l’aide nécessaire, quelle qu’elle soit ». Paris annonçait mettre en place une aide d’urgence pour la population Syrienne à hauteur de 12 millions d’euros et Londres apporterait une aide supplémentaire d’au moins 3,4 millions d’euros.

En Turquie, où un deuil national de 7 jours est observé, le président Recep Tayyip Erdogan avait décrété l’état d’urgence pour 3 mois dans les dix provinces touchées par le séisme.
« Avec émotion, je prie pour (les populations touchées), et j'exprime ma sympathie à ces peuples, aux proches des victimes et à tous ceux qui souffrent à cause de cette calamité dévastatrice. », a déclaré le Pape.
Ces populations font aujourd’hui face à un sinistre désastreux. Des vies perdues, des habitations et des constructions balayées, et même des animaux touchés. Si la terre a tremblé et plongé des millions de personnes dans le chaos, des ravages auraient aussi eu lieu sous l’eau. Sur la côte Nord de l’Ile de Chypre, six baleines à bec ont été retrouvées mortes ce vendredi. « Ces animaux ont un système d'écholocalisation qui est affecté par le bruit de la mer ; il peut s'agir d'exercices militaires, d'exercices sismiques ou bien sûr du tremblement de terre dans la région », estime Yiannis Ioannou du département chypriote de la pêche et de la recherche marine. Pour lui, il n’y a pas de doute sur un possible lien de cause à effet.

Nous gardons une vive pensée pour ces populations profondément meurtries, qui ont tout perdu et qui sont plongées dans le deuil. Il est difficile de prévoir de telles catastrophes. Ce n’est pas la première fois que ces régions sont aussi durement frappées par la nature, car elles se trouvent sur une plaque tectonique. En 1138 à Alep, en Syrie, un séisme de magnitude 8.5 avait emporté 230 000 personnes. En 115, la ville d’Antioche avait été frappée par un tremblement de terre de magnitude 7.5, tuant 260 000 personnes, et provoquant un tsunami sur la côte libanaise.

Aujourd’hui c’est un nouveau désastre, on compte des milliers d’habitations détruites et malgré toute l’aide apportée pour retrouver des rescapés, le froid glacial vient aggraver la situation. De plus, après 72h de recherches, il devient difficile de retrouver des survivants sous les décombres. Mais la Turquie s’est montrée solidaire et a ouvert 2 autres passages frontaliers avec la Syrie pour pouvoir acheminer de l’aide. De même, un pont de passage entre la Turquie et l’Arménie a été ouvert pour la première fois en 35 ans, pour permettre le transport de camions transportant de l’aide destinée aux victimes.
Depuis la Syrie, ce samedi, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus a annoncé des aides médicales d’urgence.

Ce geste d’entraide nous rappelle combien il est important de se soutenir les uns les autres et plus encore dans de telles épreuves lorsque le malheur nous frappe ; c’est réconfortant et d’autant plus fortifiant. Que cette crise majeure qui suscite autant d’émoi, de bouleversements et de soutien soit pour nous un moyen de revoir nos relations, nos priorités pour permettre une cohésion fraternelle entre les peuples. C’est ainsi que la grâce de Dieu abonde sur nos foyers.
Il faudra beaucoup de temps à la Turquie et la Syrie pour s’en remettre. Mais nous prions que Dieu les fortifie et les soutienne, car « Dieu est pour nous un refuge et un appui, Un secours qui ne manque jamais dans la détresse. C'est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, Et que les montagnes chancellent au coeur des mers. » [Psaumes 46 v. 1-2]

La Rédaction

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