Six jeunes emprisonnés à tort demandent entre 55 000 et 800 000 euros de dédommagement

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Justice

Il y a du nouveau dans l’affaire de Viry-Chatillon. Pour rappel, en 2016, un accrochage entre une dizaine de jeunes masqués et des policiers avait eu lieu dans la cité sensible de la Grande Borne. Ces jeunes masqués ont balancé dans deux voitures de police en arrêt, des cocktails molotov, brûlant des policiers. 8 jeunes ont alors été arrêtés et placés en détention provisoire. L’un d’entre eux, Malik, sera d’ailleurs condamné à 12 ans de prison ferme pour tentative de meurtre. En cause, les résultats d’une investigation plutôt douteuse qui s’appuya sur des bornages téléphoniques et des déclarations contradictoires, précise 20 minutes. Ce qui éveillera des soupçons de falsification de preuves.

Plusieurs plaintes sont alors déposées, une enquête est lancée en 2021. Coup de théâtre, les 8 jeunes sont alors acquittés en appel, au printemps 2021. Les raisons s’avèrent plus que scandaleuses. L’enquête révéla la supercherie des autorités qui mirent tout en oeuvre pour faire de ces jeunes innocents des coupables. «La défense a accusé les enquêteurs d’avoir falsifié, modifié ou éludé les propos des accusés pour les incriminer. Depuis 2021, une enquête judiciaire est en cours pour fraude en écriture publique et escroquerie en jugement», relaya notamment le journal Aj+ Français.
Face à ça, les jeunes acquittés ont décidé de se battre jusqu’au bout. Le 3 avril dernier, à la Cour d’Appel de Paris, six d’entre eux ont réclamé réparation. Et tiennent à faire reconnaître leur préjudice à la hauteur de leur supplice.

« Tu ne commettras point d'iniquité dans tes jugements: tu n'auras point égard à la personne du pauvre, et tu ne favoriseras point la personne du grand, mais tu jugeras ton prochain selon la justice. » [Lévitique 19 v.15]. Les écritures révèlent par maintes versets, la rigueur avec laquelle l’Éternel Dieu veut que la justice soit appliquée. Cependant, les hommes ayant détourné le regard de Dieu, s’empressent de commettre le mal, et le système judiciaire n’est pas exempt, où des crimes et faits de corruption sont couverts. Toutefois, Dieu voit tout et ne peut rester indifférent face aux injustices, et rendra à chacun selon ses actes. « Car moi, l'Éternel, j'aime la justice, Je hais la rapine avec l'iniquité; Je leur donnerai fidèlement leur récompense, » [Esaïe 61 v.8] L’on peut déduire qu’au travers de cette affaire, Dieu fait triompher sa justice et réserve à ceux s’adonnant au mal, un sort bien plus triste que ce que leur réserve la « justice » des Hommes.

Des indemnités jugées dérisoires face aux préjudices ?

Deux semaines avant, la demande de réparation du jeune ayant passé le moins de temps en prison, soit 4 mois et 20 jours avait été traité. La décision qui sera rendue le 15 mai 2023, déterminera si sa demande de 20 000€ d’indemnisation sera accordée contre les 14 000€ proposés par l’Etat. Quant à la demande de l’ex-détenu, Malik, ayant passé le plus d’années en prison, soit 4 ans, elle sera étudiée à la mi-juin 2023. Il réclame plus de 500 000€ de réparation contre 90 000€ d’indemnités proposés par l’Etat.
« Pour des périodes allant de 11 mois à 4 ans et 2 mois de prison, l’AJE (l’Agent Judiciaire de l’État Ndlr) a proposé entre environ 19 000 et 200 000 euros. Les avocats, eux, demandent entre 55 000 et près d’un million d’euros. », rapporte Le Télégramme.
Les raisons sont les suivantes, les six acquittés plaident un trouble à l’état psychologique suite aux conditions d’incarcération plus que dégradantes. Mais aussi en raison de l’ampleur très médiatique de leur affaire. En soutien, Maître Arnaud Simonard, avocat d’un détenu a qualifié des conditions de vie moyenâgeuses subi par son client incarcéré à la prison de Bois d’Arcy. « Une cellule sans plaque de cuisson, sans eau chaude, sans frigo », et ce, dans une prison surpeuplée à cette époque.

Malheureusement, comme toutes les enquêtes de ce genre, celle-ci n’avancerait guère, dénonce une autre avocate Me Sarah Mauger-Poliak. À croire que cette justice peine à reconnaître les torts de ses fonctionnaires, ou laisse volontairement traîner les dossiers de ces jeunes. D’autant plus que « Ces jeunes ne se sont pas portés partie civile pour l’argent, ils veulent qu’on reconnaisse leur statut de victime », appuie Me Sarah Mauger-Poliak. Me Arnaud Simonard, dont le client a passé 2 ans et dix mois en prison, s’offusque également d’une lenteur lassante qui empêche son client de se reconstruire « Nous déplorons le délai de traitement de ces requêtes, beaucoup trop long. Cela maintient ce jeune homme dans la sphère judiciaire, source pour lui de beaucoup de malheurs, alors qu’il aimerait tourner la page ».

Une justice de mauvaise foi, forcée de reconnaître ses torts ? Précisons que de nombreuses victimes de bavures policières, croupissant ou non en prison n’ont pas eu la grâce de bénéficier de la considération de la justice, qui s’attellerait mieux à couvrir les crimes des auteurs en uniforme plutôt que de défendre les opprimés de ce système.
Combien sont ces jeunes portant des cicatrices indélébiles infligées par la justice, qui balaye toute impartialité ! Une situation que dénonce Me Simonard. « On n’a tiré aucune leçon de ce fiasco, on a toujours un recours massif à la détention provisoire sans écouter les contestations ».
En effet, certains de ces jeunes étaient encore mineurs au moment des faits et d’autres à peine majeurs. Tous, ont été traités comme des vulgaires criminels et vivent à présent avec le traumatisme d’une incarcération injuste et extrêmement difficile.

L'Eternel est près de ceux qui ont le coeur brisé, Et il sauve ceux qui ont l'esprit dans l'abattement. [Psaumes 34 v. 18]

« C’est un peu difficile de trouver les mots, ça a été très douloureux. J’essaie d’avancer mais ça a été très dur pour moi », exprima l’un d’entre eux. « Cette histoire m’a marqué à vie », témoigne un autre. C’est le cas de le dire pour ces jeunes dont la vie s’est arrêtée pour leur faire endosser le rôle de potentiels meurtriers auprès de tout un peuple.
Ces blessures ne pourraient s’effacer aussi simplement ni par de l’argent, ni par une quelconque reconnaissance car le mal est fait. Seule espérance, la main de Dieu qui répare et guérit, et pourra guérir ces coeurs brisés et permettre à ces jeunes hommes d’aspirer à un avenir meilleur et prometteur.
Aux croyants, il est si important de prier pour ce pays afin que l’Esprit de vérité et de justice agisse encore puissamment et renverse les desseins des acteurs de la loi aux ambitions pernicieuses. Nous avons tous droit à la justice, si donc celle des Hommes est inexistante, réclamons la justice divine car Dieu lui même déclare : « A moi la vengeance et la rétribution » [Deutéronome 32 v. 35 Bible]

La Rédaction

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