Mort en prison dans des circonstances douteuses, la famille d’Alassane Sangare réclame la vérité !

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Justice

Il s’appelait Alassane Sangare. Il avait 36 ans. Originaire de Créteil, il vivait à Crosne (91) avec sa femme et ses trois enfants âgés de 7, 4 et 3 ans. Mais ce jeudi 24 novembre 2022, il perdait la vie dans une cellule de la prison de Fleury-Mérogis, au bâtiment D5. Comment Alassane s’est-il retrouvé là ? Et pourquoi ce destin tragique ?!
Ce samedi matin, nous nous décidions de nous rendre devant la Maison d’arrêt des Hommes de Fleury-Mérogis à la rencontre de sa famille venue chercher des réponses. C’est Assa Traoré, figure emblématique du combat pour « La Vérité pour Adama » [son frère, Ndlr], qui a relayé l’information sur Instagram.

Sur place nous trouvons les soeurs d’Alassane, Djeneba et Ami, son épouse, Kelly, sa tante, ses cousins et cousines et des amis. En petit comité ils étaient là depuis 8h. Ses soeurs et son épouse ont été reçues par le Directeur adjoint de la prison, fait surprenant et peu habituel dans ce genre de cas. Il faut dire qu’elles font pression depuis vendredi 00h pour voir le corps d’Alassane et comprendre ce qu’il s’est passé.
Car la famille a été prévenue vendredi après-midi alors qu’Alassane aurait été retrouvé inanimé dès jeudi matin.

Mais on leur dit que le corps est placé sous scellé dans un institut Médico-légal, en vue d’une autopsie. La version officielle est qu’Alassane se serait suicidé.
Sauf que plusieurs zones d’ombre obscurcissent ce tableau. Sa famille est formelle, Alassane n’avait aucune tendance suicidaire. Et pour cause, il venait d’être incarcéré samedi dernier et son jugement devait se tenir en janvier prochain. Son avocat prévoyait un aménagement de peine comme il est commun dans ce genre d’affaire. Entre temps, Alassane avait demandé au Spip de la prison de contacter son épouse pour qu’elle lui apporte des vêtements chauds pour l’hiver. Tout en sachant qu’il avait déjà connu un séjour en prison donc n’était pas confronté à un environnement inconnu au point de vouloir mettre fin à ses jours et abandonner sa famille.

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Meurtre ? Viol ? Braquage ? Rien de tout cela. Alassane était là pour un malheureux conflit de voisinage. Sa famille nous a témoignés qu’il était la cible des affres haineux d’une de ses voisines, qui sur appui d’une connaissance policière au commissariat municipal de Montgeron a fomenté tout un dossier contre Alassane, sur base d’allégations sans la moindre preuve… Hélas, Alassane n’avait peut-être pas le bon nom ni la bonne couleur de peau.

Si la version du suicide est totalement rejetée par la famille, reste à savoir ce qu’il s’est réellement passé ce jeudi 24 novembre et les proches d’Alassane méritent de le savoir. Tout en sachant que d’après de nombreux témoignages, il n’est pas méconnu que les prisons aient pour habitude de camoufler presque tous les décès douteux en suicide.
Djeneba reconnaît que sans les conseils avisés d’Assa Traoré, elle et sa famille seraient encore chez eux en train de se morfondre espérant avoir des nouvelles. Ils n’auraient jamais pris les devant pour aller à la recherche de la vérité, jusqu’à rencontrer la direction de la prison. Se battre pour leur défunt frère.
Une chose paraît bien probable, les circonstances de la mort d’Alassane Sangare sont douteuses mais par la foi qui nous anime, nous savons qu’ Il n'y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu [Luc 12 v.2 - Bible] Car aux yeux du Dieu créateur, nul ne peut se cacher et nous devrons tous rendre compte [Cf. Hébreux 4 v.13 - Bible]

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Des victimes du système comme la famille Sangare, il y en a à ne plus compter. Victimes de vices judiciaires. Victime d’un système qui écrase et qui dénigre. Et les morts s’enchainent. Dans le silence. D’autres ont plus de chance, ils en sortent mais à quel prix ?!
Si quelqu’un attend la justice des Hommes, il n’aura que déception. Car l’Homme profondément injuste, épris de ses émotions, peut-il réellement porter un regard impartial, juste et sage ? L’Homme regarde à l’apparence. La peine tombe à la tête du client comme on dit ! C’est une réalité. Être noir et accusé, nous condamne d’avance. Et être détenu c’est être traité comme un animal.
C’est pour cela que notre seul recours est la justice de Dieu. Car l’Eternel voit le coeur et tout ce qui se fait dans l’ombre et ne considère pas l’apparence ainsi retenons que celui qui agit injustement recevra selon son injustice, et il n'y a point d'acception de personnes. [Colossiens 3 v.25]

Nous présentons à nouveau nos sincères condoléances à la famille Sangare et pour l’heure, nous réclamons la vérité pour Alassane !

La Rédaction

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