Mahamadou Fofana, cousin d’Assa Traoré, serait-il mort victime de violences policières ?

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Justice

Après « Justice pour Adama », bientôt « Justice pour Mahamadou »? La famille Traoré dont l’emblématique représentante n’est autre que la militante Assa Traoré et grande soeur d’Adama Traoré, subit depuis le décès de son frère l’acharnement policier. Et pour cause, la famille Traoré ne compte pas seulement le décès d’Adama Traoré, suite aux violences infligées par des gendarmes en 2016, mais aussi celui de son cousin, Mahamadou Fofana, retrouvé mort dans la Seine alors que la police le poursuivait pour l’interpeller, en 2020. Les conditions de sa mort interrogent sur ce qui s’est vraiment passé. Et cette nouvelle affaire vient à nouveau entacher l’image des forces de l’ordre toujours plus criminelle.

Le 14 septembre 2020, dans les Yvelines, Mahamadou Fofana est retrouvé mort dans la Seine par les policiers qui le poursuivaient, à Bougival (78). La police affirme qu’il n’y a eu aucun fait de violence à l’encontre du jeune homme âgé de 35 ans et qu’il serait mort noyé, alors qu’il tentait de rejoindre l’autre rive pour leur échapper. Cette information ne satisfait pas la famille qui affirme le contraire après avoir vu le corps du jeune homme à la morgue. Il y aurait eu fait de violence certain et non des moindres. Le corps de Mahamadou Fofana présenterait un crâne complètement déformé, a détaillé Assa Traoré. Une autopsie est alors demandée, pour connaître les causes de la mort, mais l’affaire sera classée sans suite, car selon le ministère public, les investigations n’ont permis « d'établir l'existence d'une infraction pénale ».
Le Figaro détaille que « Le classement sans suite reposait notamment sur des «expertises médico-légales (...) confirmées par les opérations de contre-autopsie sollicitées par la partie civile et menées par un collège d'experts», avait expliqué le parquet. »

Suite à ce classement sans suite déclaré le 30 mars 2021, pour connaître les raisons de la mort de leur proche, la famille dépose le 8 juillet 2022, une plainte pour homicide volontaire, avec cette fois constitution de partie civile. L’affaire est alors relancée le 20 janvier 2023, le dossier étant à présent entre les mains du juge d’instruction de Versailles.

Dieu des vengeances, Éternel! Dieu des vengeances, parais! Lève-toi, juge de la terre! Rends aux superbes selon leurs oeuvres! Jusques à quand les méchants, ô Éternel! Jusques à quand les méchants triompheront-ils ? [Psaumes 94 v.1-2 Bible]

Les cas d’Adama Traoré et Mahamadou Fofana ne sont hélas qu’une fine partie de l’iceberg. Les familles qui dénoncent les décès inexpliqués de leurs proches suite à une altercation avec la police sont beaucoup trop nombreuses. Un documentaire a d’ailleurs été réalisé par @streetpress. Très attendu il met en lumière le combat de 5 familles qui ont perdu un proche suite à une intervention de la police. Il sera diffusé gratuitement sur la chaîne france.tv Slash le 9 février 2023. Les abus et violences policières, le système judiciaire qui semble les couvrir, ne cessent d’augmenter, et laissent des marques indélébiles dans la vie de ceux qui en sont victimes. Mais où est donc la justice? Dieu n’existe-t-il pas pour éviter ce genre de drame ?

Malheureusement dans un monde où Dieu et ses valeurs sont toujours plus reniées, nous constatons le mal s’infiltrer avec force. La montée de la haine, du racisme, de la manipulation politique pour inciter l’opinion publique à voir certaines communautés comme des menaces ou des êtres méprisants, sont les fruits du mal et les autorités semblent en profiter. Adama Traoré et Mahamadou Fofana et bien d’autres en ont fait les frais.
Pourtant la Bible révèle le plan de Dieu pour l’Homme : un avenir de paix, de prospérité, d’espérance. Alors que nous reste-t-il si ce n’est d’implorer Dieu, sa justice, et son amour dans les coeurs de ceux qui nous dirigent.

Nous devons faire front face à ce système qui piétine des vies impunément, qui bafoue le droit des familles à connaître la vérité, en usant de protocoles vicieux pour se donner le temps de remodeler l’histoire en leur faveur. Car il préfère cacher les bavures policières en les requalifiant de suicide par exemple. Tel est le cas de nombreuses familles dont la famille d’Alassane Sangaré. Ce jeune trentenaire trouva la mort le 22 novembre 2022 dans la prison de Fleury-Merogis. Alors qu’il y était incarcéré pour une banale affaire de voisinage. L’enquête parlerait d’un prétendu suicide, une aberration pour la famille car il ne devait effectuer que très peu de temps en prison avant son jugement. Malheureusement à ce jour, le parquet d’Évry en charge de l’affaire refuse toujours de remettre à l’avocat de la famille le rapport d’autopsie, sachant que les soupçons se porteraient vers un meurtre au sein de la prison.

Dans ce contexte où la main de l’Homme se retient d’appliquer la justice, prions pour toutes ces familles endeuillées. Que la paix de Dieu les console dans leur douleur profonde et que sa main applique sa véritable justice, car il dit : « A moi la vengeance et la rétribution » [Deutéronome 32 v. 35 Bible].

La Rédaction

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