Inondations à Kinshasa : Plus de 120 personnes ont péri

En cette fin d’année à l’approche des fêtes, tandis que la neige faisait son grand retour sur le territoire Français offrant à sa population le bon vent d’hiver, en République Démocratique du Congo, le climat est moins joyeux. D’importantes inondations survenues le 14 décembre ont causé de sérieux dégâts dans sa capitale et on coûté la vie à des centaines de personnes.

La situation est catastrophique, les pluies diluviennes qui sont tombées entre la nuit du 12 au 13 décembre ont sérieusement affecté plusieurs quartiers de Kinshasa. En pleine nuit, l’eau réveilla les habitants. « Vers 3h du matin, brusquement, on a vu de l’eau qui commençait à monter, mélangée avec des immondices. J’ai pris tous mes enfants et je les ai évacués. J’ai tout perdu, mais l’essentiel, c'est que j’ai sauvé mes enfants », témoignait un père de famille. Parmi les quartiers les plus touchés figure le pont de Makele, les eaux de la rivière de Gombe ont débordé et inondé ses alentours. Selon le bilan provisoire de ce mercredi 14 décembre, plus de 120 personnes ont péri. Les 15 millions d’habitants de la ville font malheureusement face à de grandes pertes matérielles. Des maisons emportées, des routes effondrées, des véhicules ensevelis. Ce bilan chaotique pourrait s’alourdir le temps que les investigations se terminent.

Source : BFMTV

Malheureusement dans ces quartiers, ce sont les nombreux « bidonvilles » construits sur des pentes qui sont trop souvent affectés. Dans cette capitale qui souffre d’un système d’égouts inadéquats. « J’ai déjà fait 25 ans comme locataire ici et c'est la première fois que je vois cette rivière faire de tels dégâts. L’État est responsable, mais nous aussi. Il y a des mauvaises constructions. Il n’y a même pas de caniveau pour faire passer l’eau. Là où on peut canaliser l’eau, c’est là où les gens veulent construire, c’est ce qui fait des dégâts », témoignait un autre habitant. Ces inondations meurtrières ont tout ravagé sur leur passage. Par endroits, certaines victimes sont mortes électrocutées.

Ce mardi dernier, impossible de se rendre au travail ou à l’école. La ville couverte par les eaux s’est vu coupée d’une de ses voies d’approvisionnement, la route nationale 1 (RN1) qui relie Kinshasa à la province du Kongo central. Cette route est l’unique voie qui approvisionne la ville en produits de nécessité. Cependant « des travaux de remblaiement ont déjà démarré », a rassuré le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, pour permettre aux petits véhicules d’emprunter la route.
De son côté, le président de la République, Felix Tshisekedi, a martelé lors d’un entretien avec le chef de la diplomatie américaine, le manque crucial d’accompagnement face aux changements climatiques. « C’est vraiment l’exemple même de ce que nous déplorons et nous décrions depuis quelques temps, cet accompagnement qui doit venir des pays qui polluent et, malheureusement, provoquent des conséquences néfastes dans nos pays qui n’ont pas les moyens de se protéger de cela », a-t-il déclaré.

Nos pensées et prières vont droit à la population congolaise et aux familles endeuillées. Mercredi depuis Washington le président Felix Tshisekedi a décrété 3 jours de deuil national et exprimé ses condoléances aux familles éprouvées. Il les a également assuré d’un soutien de la part du gouvernement.
Un épisode dramatique de trop pour cette population qui vit particulièrement mal chaque saison de pluie. En 2019 déjà, des pluies diluviennes avaient provoqué inondations et glissements de terrains et causé la mort d’une quarantaine de personnes.

On imagine combien le rétablissement sera difficile et nous prions Dieu de faire grâce et de soutenir cette population. Si on ne peut prédire de tels phénomènes majeures, ni même parvenir à les déjouer, car quelque part la parole de Dieu nous rappelle que ce n’est ni par la force que nous pouvons nous secourir mais par celle de l’Eternel, « Dieu est pour nous un refuge et un appui un secours toujours présent dans la détresse. » [Psaume 46 v.2]

La Rédaction