Gabon : Brice Laccruche Alihanga libéré après 4 ans d'emprisonnement politique

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Politique

Sur les traces de ses voisins, le Gabon a, lui aussi, le 30 août dernier, mené un coup d’état en riposte à un régime totalitaire perpétré depuis 55 ans par la dynastie de la famille Bongo. Le 26 août 2023 se sont tenues les élections présidentielles. Après un comptage des voies coupé du monde, plongeant le pays dans l’isolement, et une proclamation des résultats en pleine nuit du 30 août annonçant sans surprise la réélection du président sortant, Ali Bongo Ondimba, les Forces Armées Gabonaises (FAG), moins d’une heure après, ont déclaré la fin de son régime jugé meurtrier pour le peuple gabonais en l’accusant d’avoir une fois de plus truqué les élections.

Après 14 ans de règne autour de biens mal acquis, de blanchiment de capitaux, de corruption, le peuple Gabonais a accueilli ce coup d’état pacifique comme une véritable libération. Une réponse à ses prières. Un peuple survivant dans une misère pendant que la famille Bongo s’est emparée des richesses du pays, à hauteur de milliards de francs CFA. Pourtant affaibli par un grave AVC en 2018, Ali Bongo ne semblait pas vouloir lâcher ce pouvoir enivrant. Mais l’histoire retiendra la fin brutale de son règne ce 30 août 2023.

Et afin de mettre en place une transition dans la paix et le maintient de la démocratie, les militaires putschistes ont nommé le général Brice Oligui Nguema à la tête du Comité pour la Transition et la Restitution des Institutions (CTRI). Depuis ce jour, on assiste à un véritable nettoyage. Un nouveau premier ministre, un nouveau gouvernement, la dissolution du Haut Commissariat de la République, le limogeage de nombreux membres de l’ancien régime Bongo-PDG (Parti démocratique Gabonais) comme la présidente de la Cour Constitutionnelle assise sur le trône depuis 32 ans.
Le CTRI a également remis en place le service militaire obligatoire, ordonné la poursuite des travaux routiers, sommé les entreprises privées de respecter leurs engagements sous peine de sanctions judiciaires. Les exilés politiques peuvent rentrer au pays sans crainte et les prisonniers politiques sont libérés au fur et à mesure. A l’instar de Brice Laccruche Alihanga.

« Je suis libéré dans un pays libéré »

Il était l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba. Brice Laccruche Alihanga, homme politique Franco-Gabonais a été arrêté le 3 décembre 2019, livré en disgrâce et jeté en prison. Son crime : s’être opposé aux malversations perpétrées par la famille Bongo. Il aura passé près de 4 ans à l’isolement à la prison centrale de Libreville, et avec lui, son frère, Grégory, et l’ancien ministre des Transports, Justin Ndoundangoye. Libéré ce vendredi 20 octobre 2023, une semaine après sa confrontation avec l’ex-première dame, Sylvia Bongo Ondimba, durant laquelle il a pu livrer en toute sincérité la vérité, Brice Laccruche Alihanga est apparu méconnaissable, très amaigri mais a déclaré qu’il s’agissait d’un jour glorieux.
Il a dénoncé avoir été mis sous silence pendant 4 ans pour des motifs fallacieux par une justice instrumentalisée.
Pour cause, les Nations Unies, après une enquête minutieuse, avaient conclu que son arrestation ne reposait sur aucun fondement. Dénonçant des vices de forme et des tortures subies d’une réelle gravité, elles exigèrent sa libération immédiate, mais le régime Bongo refusa et relança une campagne dilatoire contre lui via des médias sous ses ordres.

A la presse, Brice Laccruche Alihanga dévoila les trois raisons principales de sa captivité. Pour commencer, il s’opposa à la gabegie galopante de l’ex-première dame, Sylvia Bongo Ondimba et son fils aîné, Nourredine Bongo Valentin. Ensuite, il suggéra plusieurs fois, dont une fois de trop, qu’en raison de son état physique, l’ex-président Ali Bongo devrait se retirer de la vie politique pour se reposer. Ce fut, comme il le dit, le 2ème clou porté sur sa croix. Et enfin, il s’opposa farouchement à la volonté de l’ex-première dame et son fils de prendre le pouvoir au Gabon par tous les moyens possibles. On ne peut pas dire que les récents évènements le contredisent. Et pour cause, Sylvia et Nourredine Bongo sont tous deux incarcérés à ce jour, après que leurs nombreuses malversations furent dévoilées.

Aujourd’hui est surtout et avant tout un jour glorieux parce qu'aujourd'hui l’Eternel a étendu sa main sur le Gabon et a utilisé comme instrument le général de brigade Brice Oligui Nguema ainsi que l’ensemble des forces de défense et de sécurité pour libérer le Gabon sans aucune effusion de sang. Et pour cela, moi je bénis l’Eternel, je loue l’ensemble des forces de défense et de sécurité et remercie le président de la Transition, le général Brice Oligui Nguema parce que les projets qu’avait le pouvoir d’antan étaient beaucoup plus funestes à mon égard […] Ma seule lumière durant ces 4 années fut celle de notre Seigneur. Et je citerai toujours en tant que chrétien pour conclure le livre d’Habacuc en son chapitre 2 : ‘L'Eternel m'adressa la parole, et il dit: Ecris la prophétie: Grave-la sur des tables, Afin qu'on la lise couramment. Car c'est une prophétie dont le temps est déjà fixé, Elle marche vers son terme, et elle ne mentira pas; Si elle tarde, attends-la, Car elle s'accomplira, elle s'accomplira certainement.’ Vive la République, Vive la nation renouvelée. Que l’Eternel bénisse le Gabon.

Après 4 années d’une souffrance indescriptible, Brice Laccruche Alihanga veut se tourner vers l’avenir. Sa priorité est de pouvoir sereinement faire un point sur son état de santé après tout ce temps passé en isolement et avoir perdu près de 50 kg et pouvoir enfin se rétablir progressivement. Le témoignage de Brice Laccruche Alihanga vient encore nous rappeler que même au fond de l’abîme, sous les coups de la haine des Hommes, l’Éternel prête oreille à la souffrance de ses enfants et en son temps parfait se lève et intervient pour les sauver. Ne jamais perdre des yeux sa prophétie ni ses promesses.
C’est ainsi la prophétie d’Esaïe 61 v.1-2 au sujet de notre Seigneur : « L'esprit du Seigneur, l'Eternel, est sur moi, Car l'Eternel m'a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux; Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, Pour proclamer aux captifs la liberté, Et aux prisonniers la délivrance; Pour publier une année de grâce de l'Eternel, Et un jour de vengeance de notre Dieu; Pour consoler tous les affligés » Amen !
Que l’Eternel accorde à son bien-aimé un prompt rétablissement et une justice juste dans sa grâce.

La Rédaction

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