Au stade des Martyrs, Héritier Watanabe débute son concert par un cantique qui rend gloire à Jésus-Christ

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Société

Un Noël pas comme les autres sous la pluie de Kinshasa. Ce dimanche 25 décembre 2022, les Kinois se sont donnés RDV au stade des martyrs, célèbre stade de la capitale, pour fêter en musique. Après s’être rués pour le concert évènement de la star Fally Ipupa le 29 octobre dernier, c’est cette fois-ci pour une autre star de la rumba congolaise, Héritier Watanabe.

Le défi était de taille pour l’artiste, qui en 2021 avait déjà embrasé la Foire Internationale de Kinshasa. Bien que les Kinois comme le reste du monde ont pour beaucoup préféré célébrer Noël en famille et à la maison, cela n’a en rien perturbé l’optimisme et la détermination légendaire d’Héritier Watanabe.
Le stade accueillant 80 000 places n’a certes pas été rempli comme il le souhaitait - sans doute pour éviter une nouvelle bousculade meurtrière comme celle survenue au concert de Fally Ipupa - mais le public a tout de même répondu présent pour un show à la hauteur de l’artiste et de son équipe, la team Wata. Et sur les réseaux sociaux, plusieurs félicitent l’artiste. Il faut dire que le passage au stade des martyrs de Kinshasa symbolise un cap de succès dans la carrière d’un artiste congolais.

Si nous ne faisons pas l’apologie de la musique dite « profane », nous n’avons toutefois pas manqué un détail qui nous a interpellés dans les extraits partagés sur les réseaux sociaux. Héritier Watanabe connu, depuis son quartier natal, pour son humilité et son talent plébiscité et très apprécié par d’autres artistes congolais, n’hésite pas à impliquer le Nom de Dieu dans nombre de ses apparitions et interventions.

Héritier Bondongo Kabeya, de son vrai nom, est né le 29 août 1982 à Kinshasa, et est un chanteur, danseur, auteur-compositeur-interprète congolais. Il débute le chant à l’âge de 10 ans, à la paroisse Saint-François de Kitambo, aux côtés du futur comédien Fiston Sai Sai et du soliste Patou Solo. Serait-ce là la source de cette emprunte chrétienne qu’il semble vouloir marquer dans ses oeuvres et ses apparitions ?
Et pour cause, ce dimanche 25 décembre, devant un public déchainé, l’artiste entame son concert par le célèbre cantique du pasteur et chantre congolais, Lifoko du Ciel, intitulé On me dit souvent. Incroyable quand on entend les voix de toute l’assistante l’accompagner à l’unisson dans ce chant. « On me dit souvent Que Jésus n'était pas noir On me le répète Qu'il était tout blanc Jésus était juif Qu'il n était pas de ma race Mais moi tout ce que je sais Il mourut pour moi… »
Etait-ce la ferveur du Jour du Seigneur ? Ou de Noël ? Qu’importe, durant quelques minutes, Kinshasa vibrait au son du Gospel.

Engagé pour son peuple et dans un élan de générosité qu’on lui connaît bien, Héritier Watanabe avait annoncé redistribuer 40% des recettes générées par son concert aux populations meurtries dans l’Est de la RDC et aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) engagées au front contre les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda.

« Vouloir c’est pouvoir. Merci Très haut Maître des temps et des circonstances. #StadeDesMartyrs un rêve devenu réalité », a réagi l’artiste quelques instants après son concert.
Que dirons-nous donc ? « Qu'importe? De toute manière, que ce soit pour l'apparence, que ce soit sincèrement, Christ n'est pas moins annoncé: je m'en réjouis, et je m'en réjouirai encore. », comme l’apôtre Paul [Cf. Philippiens 1 v.18]. Nous ne nierons pas que dans son histoire, la RD Congo, malgré ses nombreux écarts, reste profondément et majoritairement chrétienne et en rappelle toujours à sa notion de Dieu.

C’est pourquoi nous profitons de ces quelques lignes pour interpeller les artistes Gospel et lancer un appel pour un maximum de prière pour Héritier Watanabe. Car non seulement, il fait preuve d’un élan de générosité envers ses compatriotes victimes d’atrocités, mais également d’un élan dans la foi. Si donc il a un pied dans la foi et l’autre dans la musique dite profane, nous serions très ravis de l’accueillir pleinement dans le ministère évangélique. Car Jésus-Christ, qui l’a doté de ce talent artistique a besoin de lui pour son oeuvre. Nous le voyons très bien bénir le peuple de Dieu et qui sait, imposer les mains aux nécessiteux.

La Rédaction

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