Affaire Adama Traore : le non-lieu de la honte

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Justice

Comme un coup de massue après 7 ans de combat, la justice Française, vient de s’illustrer, une fois de trop, dans un acte qualifié de « déshonneur de l’institution judiciaire et de violation de la loi » par Me Yassine Bouzrou, avocat de la famille d’Adama Traoré.
Une famille devenue tout un comité baptisé La Vérité pour Adama, et qui depuis la disparition du jeune homme le 19 juillet 2016 se bat à bras le corps avec ses millions de partisans pour réclamer la mise en examen des gendarmes impliqués dans la mort d’Adama Traore.

Après de multiples expertises et témoignages, le doute pèse sur les versions des gendarmes. Un doute qui permet largement une mise en examen et un renvoi devant une juridiction de jugement. Mais, encore cette fois, des juges se seraient rangés du côté de l’injustice. Ce n’est pas surprenant de voir cette justice Française dénoncée par la classe citoyenne comme étant une justice à double vitesse, qui bien trop souvent se plait à absoudre les coupables, au mépris des victimes malgré des preuves évidentes et des doutes raisonnables.

Ainsi, le 1er septembre dernier, les juges d’instruction ont prononcé un non-lieu en faveur des gendarmes, jusqu’à présent placés sous le statut de témoins assistés. Un non-lieu qui s’aligne, pour ne pas changer, sur la volonté du parquet qui avait requis la clôture du dossier sans poursuites. Dans leur ordonnance, les juges ont estimé que « les éléments de la procédure ne (permettaient) pas d’établir l’usage d’une force non strictement nécessaire ou disproportionnée par rapport à la situation décrite par les gendarmes interpellateurs », et ne retiennent pas l’infraction de non-assistance à personne en péril.

Rappelons que ce 19 juillet 2016, après une course-poursuite, Adama Traore avait subi un plaquage ventral par trois gendarmes pendant de longues minutes avant de succomber par asphyxie positionnelle. Dans son audition, l’un des gendarmes avaient notamment admis qu’Adama « a pris le poids de nos corps à tous les trois », lors de son menottage dans l’appartement où il s’était caché, sans témoin ni trace vidéo. Arrêté puis transporté à la brigade, il avait fait un malaise dans le véhicule puis décéda dans la cour de la gendarmerie de Persan. Adama a été laissé menotté jusqu’à l’arrivée des pompiers. Et la famille accuse les gendarmes de ne pas lu avoir porté secours.

Sans Justice vous n’aurez pas la Paix

En réaction à cette ordonnance scandaleuse, Me Yassine Bouzrou a immédiatement publié un communiqué sur les réseaux sociaux : « Aujourd'hui, les juges d'instruction ont été contraints de reconnaître que l'interpellation a causé la mort d'Adama Traore. Pourtant, ils décident de prononcer un non lieu alors qu'ils ont refusé d'effectuer les actes élémentaires (notamment une reconstitution) permettant de répondre à la question de la proportionnalité de la force employée par les gendarmes. […] Les juges se contredisent eux mêmes dans leur décision et violent la loi afin d'exonérer les gendarmes. Quelles que soient leurs opinions et leur partialité largement démontrée dans ce dossier, les juges d'instruction doivent respecter la loi. Cette ordonnance de non-lieu qui contient des contradictions, des incohérences et de graves violations du droit déshonore l'institution judiciaire… »

Bien sûr, la famille d’Adama Traore a fait appel de cette décision, en espérant que la Cour d’Appel se rangera du côté du droit pour que la vérité et la justice paraissent dans cette affaire devenue emblématique contre les bavures policières en France.
Les manoeuvres policières et judiciaires ne sont plus un secret mais un véritable fléau. Car trop souvent il est question d’intérêts personnels voire politiques au détriment de vies humaines. Mais il vaut mieux se trouver du côté de la justice car comme le dit la Parole de Dieu dans Galates 6 v.7 : « Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le récoltera aussi. » Tôt ou tard !
Sans Justice vous n’aurez pas la Paix ! S’opposer et résister aux autorités lorsqu’elles font preuve de malversations est un combat de longue haleine pour une cause juste, alors que Dieu donne la force à la famille d’Adama Traore et à toutes les autres victimes de vaincre et trouver justice et paix.

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