Accusée par les pompiers de simuler sa douleur, une adolescente de 13 ans meurt d'une hémorragie cérébrale

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Santé

Mediapart a publié ce dimanche 3 décembre, une enquête portant sur trois sapeurs pompiers accusés de ne pas avoir pris au sérieux le mal-être d’une adolescente de 13 ans suite à un malaise. Une faute lourde qui a conduit au décès de la jeune fille.

Les faits ont eu lieu le 20 juin 2023, lorsqu’Aïcha, 13 ans, fut prise d’un malaise lors de sa fête d’anniversaire dans le XIXe arrondissement de Paris. Soudainement, la jeune fille aurait ressentie une fatigue intense, avait les yeux qui louchaient et les lèvres blanches. Il lui était difficile de garder les yeux ouverts ou encore de parler. Inquiète, sa mère contacte immédiatement les pompiers qui arrivent peu après au domicile. Une fois sur place, les trois pompiers estiment que l’adolescente simule, leur intervention reste brève et ils repartent 30 min plus tard, laissant Aïcha dans un état plutôt critique, semi consciente. Dans les enregistrements de l’intervention, révélés par MédiaPart, on peut entendre les pompiers dire : « lá, elle force pour garder les yeux fermés. C'est pas possible, vous voyez, elle serre la main de mon collègue. C'est qu'elle n'est pas inconsciente ». Une prise en charge clairement bâclée. Les pompiers n’ont vraisemblablement pas pris le temps de comprendre ni analyser la situation. « Si vous êtes capable de tenir, vous êtes capable de parler. Là, ce qu'il faut que vous compreniez, c'est que le temps qu'on attend, il y a des personnes qui ont vraiment besoin de nous », ont-ils dit à la jeune fille, avant de partir. Les parents, déboussolées ont eux-mêmes conduit leur fille à l’hôpital. Elle y décédera 12 jours après d’une hémorragie cérébrale.

L’émotion de l’opinion publique a été vive. Comme le cas de Naomie Musenga, une jeune femme de 22 ans, décédée en 2017, alors qu’elle venait d’appeler à l’aide des opératrices du SAMU qui se sont tout bonnement moqué d’elle au téléphone sans intervenir. Le SAMU avait été pointé du doigt pour racisme. Est-ce le cas pour la petite Aïcha ? Les choses se seraient-elles passées différemment « si nous n'étions pas noires ? », s’est questionnée sa mère. On déplore un réel manque de professionnalisme et de considération. Plusieurs soignants ont pointé du doigt l’attitude incompréhensible de ces pompiers. Pour l’un des médecins urgentistes, « cette prise en charge a pu entraîner une perte de chance». Un lourd tribu pour la famille.

Du côté de la préfecture de Police de Paris et des Sapeurs-pompiers, c’est le silence radio. Ni explication ni sanction. Et pourtant, là où il y a eu crime, il doit y avoir réparation. Si donc la justice des Hommes refuse d’intervenir face à cette lourde faute, puisse celle de Dieu se manifester afin que le méchant ne reste pas impuni [cf Proverbes 11 v. 21].
« Malheur au méchant! il sera dans l'infortune, Car il recueillera le produit de ses mains. » [Esaïe 3 v. 11], comme le veut la justice de Dieu, le méchant doit répondre de ses actes. Nos pensées et nos prières se tournent vers la famille d’Aïcha.

La Rédaction

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