A Villers, les parents de Théo, décédé à 7 mois, lancent un appel à l’aide

Personne ne devrait vivre une telle épreuve. A Villers, dans la Loire, un jeune couple lance un appel à l’aide sur les réseaux sociaux suite au décès de leur petit garçon survenu en janvier 2019. Entre le médecin qui semblerait avoir manqué à son devoir et la justice qui faillit à sa promesse, cela fait bientôt 4 ans que le jeune couple est sans nouvelle de l’avancée de l’enquête.
Si le couple est très discret, il a décidé, dans un sentiment de désespoir, de témoigner le calvaire qu’il endure depuis 4 longues années. Un cri lancé sur Facebook et Instagram dans un long post publié le 25 novembre dernier.

Un ange parti trop tôt

En juin 2018, Karim Comacle et Elsa Scicluna accueillaient leur petit garçon Théo au visage angélique. Jusque-là tout semblait sourire à la petite famille avant ce jour où tout a basculé. Ce 15 janvier 2019, à ses 7 mois, Théo ne va pas bien et personne ne sait ce qu’il a réellement.
Elsa assiste au mal-être de son fils qui se réveille en pleurs. Pensant qu’il a faim elle essaye de le nourrir mais rien ne passe, il vomit. Théo semblait différent, il n’était pas comme d’habitude, a-t-elle confié au journal Le Pays. Le couple amène leur fils aux urgences. Un interne les reçoit. Il ausculte Théo sans détecter aucune anomalie. Mais l’état du petit garçon ne s’améliore pas. Le lendemain, Karim, remarque du sang dans ses selles. Très inquiet et paniqué, le couple se rendit une seconde fois à l’hôpital de Roanne.

Après 6h d’attente, le même interne examina à nouveau l’enfant, lui fit une prise de sang, mais toujours sans rien détecter d’anormal. Il pense à une gastro-entérite. Le couple regagne son domicile sans solution, sans réellement comprendre le problème de leur petit garçon toujours mal en point. La journée suivante l‘état de Théo ne s’était guère amélioré et le jour d’après, le 17 janvier au moment de se rendre à son travail, Elsa constate que Théo va très mal, il fait 41°C de fièvre. Ils vont immédiatement appelé le 15 qui va intervenir trop tard. Et c’est dans les bras de sa mère que le petit garçon rendit l’âme, il n’a malheureusement pu être réanimé. Sept mois après sa naissance, le petit ange est partit trop tôt, laissant derrière lui peine et douleurs.

Incompétence ? Maladresse ? Négligence ?

Serait-ce dû à une incompétence, une maladresse ou encore une défaillance du protocole médical ? Ce qui semble indéniable, est qu’il y a eu faute qui ne peut rester impunie.
L’autopsie révéla plus tard que Théo décéda d’une invagination ayant été causée par une occlusion intestinale ainsi qu’une septicémie. Selon les conclusions de l’autopsie, il s’avérait que cette pathologie rare se détecte par échographie. Suite à une première enquête de la gendarmerie de Charlieu-Belmont, le parquet de Roanne ouvre une seconde enquête contre X pour homicide involontaire le 12 février 2019. Le procureur de la république de Roanne, Abdelkrim Grini a estimé qu’il y a eu négligence.

Très rapidement une juge d’instruction a été saisie, Karim et Elsa furent convoqués le 12 avril au bureau de la juge qui leur assura qu’elle irait au bout des choses pour comprendre ce qui s’est réellement passé et les informerait. Mais sur ces belles paroles, elle n’en fit rien et demeura silencieuse, malgré une dizaine de courriers adressés par l’avocate de la famille. Du côté de l’hôpital, le même silence règne. Un silence qui s'apparente presque à une injure pour les parents. « On comprend que cela puisse prendre du temps. Mais on demande juste que quelqu’un nous parle. On demande un peu d’humanité. On a l’impression que la justice nous manque de respect. À nous et aussi à Théo. »

Comme si la perte de leur petit garçon n’était déjà pas assez douloureuse, voici la double peine qu’inflige la justice par son silence et son inaction. Un traitement du système judiciaire que subissent de nombreuses victimes abandonnées à leur triste sort, injustement condamnées voire pire encore. Dans le cas de Karim et Elsa, la douleur est profonde. Et ce, bien plus encore lorsque le quotidien Le Pays a tenté de contacter la juge d’instruction du tribunal judiciaire de Roanne, Mme Florence Dallery ainsi que la Présidente du tribunal, Mme Claudine Charre, qui sont toutes les deux restées évasives et n’ont voulu s’exprimer sur le sujet se justifiant par le secret de l’instruction en cours. Idem du côté de l’hôpital de Roanne.

L'Eternel soutient les malheureux, Il abaisse les méchants jusqu'à terre. [Psaume 147 v.6]

Victime d’une incompétence probable puis de l’indifférence de la justice, le couple n’entend pas baisser les bras dans le combat, et nous espérons que cet article contribuera d’une certaine manière à propager davantage l’information afin que cette machine infernale qu’est la justice puisse renouer avec une certaine humanité.
Le temps ne peut parfois panser les douleurs que la vie nous inflige. Nous adressons nos condoléances sincères à ce jeune couple et prions que notre Père de Justice les comble de sa consolation. Depuis Karim et Elsa sont devenus les parents de deux petites filles qui leur redonnent le sourire sans leur faire oublier le combat pour Théo.

Par ce témoignage, il est clair que nous ne devons pas espérer en la justice des Hommes, qui peut être très décevante. L’on ne peut espérer qu’en Dieu qui soutient les malheureux dans la détresse [Cf. Psaume 147 v.6 - Bible] et en sa Justice parfaite qui rétribue chacun selon ses oeuvres. Pendant que les Hommes cherchent à se couvrir, Dieu voit la vérité qui ne reste pas cachée éternellement. C’est pourquoi, nous exhortons l’Eglise à prier pour ceux que le monde a abandonnés.

La Rédaction

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