Un pasteur utilise la dîme de son église pour bâtir des maisons à ses membres les plus démunis

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Noyau de vie

Le sujet de la dîme dans l’Église du Christ et son utilisation est le plus polémique et controversé qu’il soit. Pour cause, la dîme serait une pratique instaurée par l’Éternel Dieu lui-même, que révèlent plusieurs livres de l’Ancien Testament. En ce temps, le peuple d’Israël devait donner les prémices de ses récoltes, élevages, sources de revenus à l’Éternel. Cet acte symbolique et spirituel était un acte de reconnaissance, qui atteste que l’Homme reconnaît l’oeuvre de Dieu dans sa vie. Et plus important encore, un acte de foi, où l’Homme considère Dieu maître de sa vie, et dépend de lui en toute chose. « Honore l'Eternel avec tes biens, Et avec les prémices de tout ton revenu: Alors tes greniers seront remplis d'abondance, Et tes cuves regorgeront de moût. » [Proverbes 3 v.9-10 Bible]. Dans sa pratique ancienne, la dîme était apportée aux sacrificateurs qui les présentaient à Dieu. Elle servait soit au bon fonctionnement du temple de Dieu, soit à être consommée par tout le peuple en temps de grande cérémonie. Elle pouvait servir à subvenir à l’entretien des Lévites et des sacrificateurs, serviteurs entièrement consacrés au service dans le temple de Dieu. Ou alors, la dîme venait en aide aux veuves et orphelins, aux pauvres et aux étrangers.

Au bout de trois ans, tu sortiras toute la dîme de tes produits pendant la troisième année, et tu la déposeras dans tes portes. Alors viendront le Lévite, qui n'a ni part ni héritage avec toi, l'étranger, l'orphelin et la veuve, qui seront dans tes portes, et ils mangeront et se rassasieront, afin que l'Eternel, ton Dieu, te bénisse dans tous les travaux que tu entreprendras de tes mains. » [Deutéronome 14 v.28-29]

La dîme serait une pratique dite permanente, dans la Bible. Elle sera remarquée des siècles plus tard, dans le livre du Nouveau Testament, au sein de l’Église primitive. « Pour ce qui concerne la collecte en faveur des saints, agissez, vous aussi, comme je l'ai ordonné aux Eglises de la Galatie. Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu'il pourra, selon sa prospérité, afin qu'on n'attende pas mon arrivée pour recueillir les dons. » [1 Corinthien 16 v.1-2 Bible]. Ainsi donc, perdurant jusqu’à notre ère, la dîme comme étant un ordre de Dieu, est un élément essentiel à la doctrine de l’Evangile qui régit les Églises du monde entier.
Cependant, elle n’est hélas pas exempt de dérives ou de nouvelles interprétations. En effet, certains responsables d’églises ou illuminés font circuler qu’elle serait une pratique de l’Ancien Testament à abolir de nos jours ; car elle ne correspondrait plus au contexte de l’Eglise actuelle. Ce qui soulève bon nombre d’interrogations à ce jour, parmi les croyants et leurs congrégations. D’autres leaders d’assemblées seraient accusés de jouir d’une vie opulente grâce à la ferveur des fidèles attraits au respect de cet ordre biblique et divin. Ce qui nous amène à notre actualité du jour où un pasteur utilise la dîme de son église pour construire des maisons aux nécessiteux de son assemblée. Mais ce dernier semble être accusé de faire du zèle par d’autres pasteurs.

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Certains pasteurs me demandent si cela ne représente pas beaucoup de travail pour moi. Si Dieu pensait au travail que l'homme lui donne, eu égard à la désobéissance de ses principes, il n'aurait pas créé le monde.

Le blog La lumière du monde nous rapporte qu’au Brésil, Fábio Mendonza, un pasteur de la communauté de l’église des assemblées de Dieu située à Araruama, décida d’utiliser la dîme de sa congrégation pour la construction des maisons aux plus nécessiteux de son assemblée. Un engagement que portent trois maçons travaillant dans ce projet de façon bénévole le week-end, comme rapporte le blog. À ce jour, quatre maisons ont déjà été bâties. Ce sergent de police de profession, très certainement sur le terrain et face à des situations sociales désolantes, considère que l’Église ne remplit pas suffisamment son rôle social. Il justifie donc son engagement en ces termes : « Les églises doivent prêter plus d'attention aux besoins des personnes. Il y a des églises où la plupart des membres n'ont pas de besoins financiers, mais il y a toujours des personnes qui ont besoin d'une aide spirituelle et ceux qui ont besoin d'aide matérielle »

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Il faut dire que selon l’Evangile, la vraie religion est de visiter les orphelins et les veuves dans leur souffrance et de vivre dans la sanctification [Jacques 1 v.27 Bible]. Et combien cela prend une toute autre importance lorsque ces personnes sont les fidèles que nous côtoyons les jours de réunion et de culte. De ce fait, si certains de ses détracteurs ne considèrent la construction d’une maison pour un démuni comme acte agréable à Dieu, que se doit d’appliquer l’Église, l’on peut également considérer que celui qui ignore la condition du démuni juste au rang d’en face se rapproche de la haine, et n’est en rien honorable à notre Dieu. Car l’évangile du Christ est basé sur l’amour de son prochain, sur le partage des richesses et des biens, sur la considération de l’autre dans le besoin. En effet, qui peut imaginer la difficulté de vivre dans la rue, sans un toit pour se réchauffer, à la merci de tous les dangers ? Ou la difficulté de vivre en errant cherchant un lieu de repos, vivre dans la peur, l’instabilité et la précarité ? Et que dire des fidèles qui sont logés dans leurs églises sans le confort ni l’intimité nécessaire pour vivre sereinement.

L’Église perd-elle donc son humanité, sa foi, dans ces derniers temps ? Ou le coeur de l’Homme est tourné vers ses propres intérêts et ne considère plus son prochain ? Il va sans dire qu’il semble évident que c’est à l’Église du Christ de se soucier des démunis, de protéger l’opprimé tel que le cite la Bible, voire de participer à la construction de leurs maisons, aux démarches pour trouver un logement décent, pour les familles membres vivant sans domicile ou sans aides, et même sans revenus.

Malheureusement, de nombreuses églises ne manifestent que peu d’intérêt au domaine social dans leurs propres assemblées, tout comme dans la ville où elles sont implantées. Ce désintérêt ou cette indifférence prouve hélas que bon nombre de nos congrégations vivent loin de Dieu, car le moteur de leur existence est mort. En effet, tout comme le pasteur Fábio Mendonza qui pourra déjà reloger deux membres de sa paroisse sans domicile fixe, prions pour que nos églises puissent considérer la problématique que vivent des millions de personnes à travers le monde, tel qu’en France par exemple, celle du logement. Que nos Églises puissent mettre en place des structures aidant les membres de leurs congrégations à se loger, se reloger, et participer à la vie sociale de leur ville. Rappelons que l’Église est censée être la lumière du monde et à ce titre elle se doit d’apporter une lueur d’espoir et de réconfort au travers des actions salvatrices, dans son environnement.

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Wissa KOLOLO

Artistes Press

Journaliste, 🎶 Chantre, Auteur, Maquilleuse, Styliste/Modéliste & Couturière, Conseillère en Image👗📸 ~ Entrepreneuse

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