Un commerçant victime de vols diffuse en ligne les images des voleurs

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Société

« Ça coûtera ce que ça coûtera, mais j’assume ce que j’ai fait. », se révoltait Jean-Jérôme, le dirigeant d’un magasin de vêtements à Amiens. Excédé par les vols dans sa boutique, il publia sur les réseaux sociaux les images de ces voleurs. Conscient de l’illégalité de son acte, il préféra cette méthode en espérant que justice soit faite. Car le but étant de « faire bouger les lignes ».

Le 10 janvier, c'est près de 700€ de vêtements qu’il s’est fait dérober en l’espace de quelques minutes par 3 personnes. « Il y a quelques temps, quatre cuirs ont disparu, il y en avait pour 2500 euros », déplore-t-il encore. En racontant sa mésaventure au micro de BFM TV, il explique qu’un premier individu est entré et s’est mis dans une partie du magasin pour prendre un tee-shirt, une doudoune. Ensuite un couple fait irruption, il a pu remarquer l’organisation de ces personnes qui se dirigent ver les parkas, surveillant les vendeurs et vendeuses. Ils prennent 2 parkas qu’ils mettent dans des sacs et repartent aussitôt. « Ces gens-là ont toujours un temps d’avance. Ils sont équipés de sacs qui permettent de couper toutes les liaisons qu’il y a avec nos systèmes de sécurité », indiquait le gérant.

Il s’attend à ce que cette méthode dissuade « les coutumiers de ce type d’actions. Qu'ils aient peur de la police, de ce qu’ils risquent ». Cependant, sans masquer le visage de ces malfaiteurs sur les images partagées sur les réseaux sociaux, il risque un an de prison et 45 000 euros d’amende pour « atteinte à la vie privée par la diffusion d’images », selon ce que prévoit l’article 226-1 du code pénal. Et les auteurs de ces délits pourraient également demander le retrait des images diffusées et faire l’annulation de la procédure.

Devant l’inaction des forces de l’ordre, se faire justice soi-même reste pour certains la meilleure option. Nombreux sont les commerçants qui diffusent les images de vidéosurveillance des auteurs de vols, ou encore les particuliers qui divulguent les images de cambrioleurs en flagrant délit et bien d’autres cas. Bien que la pratique soit défendue, leur but est de faciliter le travail de la police. Un dentiste avait publié sur Facebook la vidéo d’un vol de sacoche qui avait atteint les 200 000 vues. Mais malheureusement, il s’était retrouvé devant la justice pour atteinte à la présomption d'innocence et atteinte à l’image. Ou encore la tragique histoire du vidéaste Cédric Durand, qui victime du vol de sa valise contenant plusieurs disques durs de son travail, avait réussi à trouver l'image du voleur et porter plainte ensuite, mais est décédé suite à cela.

Si la prudence est requise, pour éviter des situations plutôt complexes, il faudrait néanmoins respecter 3 règles. La première qui consiste à disposer d’un affichage d’information indiquant la présence d’une caméra ; la seconde, ne pas utiliser les images pour faire le buzz, mais uniquement dans le but d’une identification des voleurs pour apporter des preuves aux enquêteurs. Et la dernière, ne pas conserver les images au-delà d’un mois.

Il n'est pas bon d'avoir égard à la personne du méchant, Pour faire tort au juste dans le jugement. [Proverbes 18 v. 5]

À tous les niveaux, on fait face à l’irrégularité de notre système judiciaire, qui semble davantage privilégier les criminels plutôt que les victimes. Conduisant de plus en plus de personnes à se faire justice. « J’espère que la police et la justice feront en sorte qu’ils soient retrouvés et condamnés », exprimait Jean-Jérôme. Il y a en effet une forte hausse du vol de textile, qui coûte énormément pour ces boutiques de vêtements. Ce qui représente entre 2 et 4 % du chiffre d'affaires d’un établissement comme celui de Jean-Jérôme. C’est « plusieurs millions d’euros en France de démarques, c'est insupportable », déplore le gérant.

On requiert pour nos hommes de lois plus d’impartialité pour qu’en travaillant sur les réelles problématiques, ils parviennent à trouver des solutions plus justes et plus adéquates. Pour enfin mieux défendre les victimes. Mais toutefois, rappelons-nous encore que là où notre justice faillit celle de Dieu intervient afin de rendre à chacun selon ses œuvres [Cf. Colossiens 3 v. 25].

La Rédaction

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