Un collectif de soignants porte plainte contre Edouard Philippe et Agnès Buzyn

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Justice
Edouard Philippe et Agnès Buzyn au Cese le 12 septembre 2019 afp.com/MARTIN BUREAU

Trois semaines se sont écoulées depuis la mise en place du confinement et son renouvellement le 31 mars dernier. La pression demeure et le virus s’avère plus que coriace. Le bilan ne s’améliore pas et selon la direction générale de la santé le pays pourrait atteindre son premier pic épidémique en ce début avril. Le personnel soignant est dépassé par les événements, entre soigner et se protéger, cette situation devient insoutenable. Particulièrement vulnérable d’être porteur du virus, avec le manque important de moyens et de matériels pour pouvoir prodiguer les soins sereinement au quotidien. De même pour les forces de l’ordre également en première ligne dans cette guerre sanitaire qui n’ont en grande majorité aucune protection dans le cadre de leur service. Nous prions pour eux, car leur travail est essentiel, nous prions afin qu’ils soient épargnés alors qu’ils sont au front, et que leur dévouement leur soit récompensé. Nous pensons aussi à tous ceux qui tragiquement ont perdu la vie.

Au départ, cette épidémie qui s’est déclarée en Chine fin décembre 2019, ne paraissait menaçante pour le reste du monde, mais aujourd’hui les chiffres parlent d’eux-mêmes et soulignent que la situation aurait peut-être pu être mieux surveillée et des mesures prises beaucoup plus tôt. L’opinion publique s’accorde à rejeter la faute sur les autorités, et dans ce même élan, un collectif de soignants s’est mobilisé pour déposer une plainte contre le premier ministre Edouard Philippe et l’ancienne ministre de la santé, Agnès Buzyn. Pour eux, ils auraient manqué à leur devoir et ne nous auraient pas préparés à l’actuelle crise, alors qu’ils détenaient vraisemblablement des informations concernant le virus et la crise à venir.
En s’appuyant sur les discours d’Agnès Buzyn ; le premier où elle estimait que le risque d’importation de ce virus était quasi nul, et le second qu’elle a tenu le jour de l’annonce du confinement le 16 mars où elle a affirmé avoir indiqué au premier ministre que les municipales ne pourraient se tenir à cause du virus puisqu’elle « savait que la vague du tsunami était devant nous ». Ses propos ont largement suffit à ce groupe de plus de 600 soignants pour les accuser de « mensonge d’état ». En soutien à cette plainte, une pétition en ligne a déjà récolté plus de 360 000 signatures. Et pour encourager leur démarche dans le but de donner « une force populaire », 5 autres plaintes se sont rajoutées et ont été déposées contre eux mais aussi Olivier Véran, nouveau ministre de la Santé, pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « homicide volontaire ». Ces protestations ont ensuite été transmises à la Cour de justice de la république, habilitée à juger les ministres.

Vaut mieux prévenir que guérir, et dans notre situation actuelle ce que l’on retient, c’est que nous avons manqué de réactivité et de prudence. Est-ce une erreur de la part du gouvernement ? Si notre réaction avait été différente, le nombre de contaminés ou encore de décès serait peut-être moins important, à l’exemple des Coréens qui ont rapidement réagi et fait le nécessaire pour protéger leurs habitants. Le légendaire Abraham Lincoln soutenait que « si vous voulez connaitre les capacités d’une personne il faut lui donner le pouvoir », et malheureusement on ne peut que constater nos défaillances dans notre capacité à gérer ce monde qui nous est complètement étranger sans celui qui l’a crée. Dans les décisions que nous avons déjà prises ou les actions que nous avions pu mener, bonnes ou mauvaises pour la plupart d’entre elles, les conséquences se sont fait durement ressentir. Longtemps, notre incompétence a été de n’avoir eu aucun recours à Dieu pour la gestion de notre monde, nos pays, nos vies. Et aussi longtemps que notre gouvernement, nos dirigeants ne craignent ou se réfèrent au père céleste, c’est aussi instable et déséquilibré que notre monde demeurera. Car le commencement de la sagesse, c'est la crainte de l'Eternel; Et la science des saints, c'est l’intelligence. [Proverbe 9 v. 10]. S’il y a donc une manière de gérer une situation ou encore un pays, c’est bel et bien par l’Eternel, qui nous donne l’intelligence et la sagesse pour pouvoir mener à bien nos responsabilités.

Bien qu’il semblait nécessaire de dénoncer l’irresponsabilité de ces politiciens pour qu’ils répondent de leur faute, le plus important actuellement est de contenir au mieux cette situation afin qu’elle ne s’envenime davantage. Malheureusement le mal est fait, quand bien même ils parviendraient à obtenir gain de cause à l’issue de ces plaintes, la situation demeure critique. Évidemment il n’ y a rien de plus contrariant lorsqu’aucune action n’ait été menée alors que l’on disposait de moyens et d’opportunités pour préserver la population. Quelles que soient les raisons, les faits sont là. Si donc la Corée du Sud ou encore la Grèce sont parvenues à limiter au mieux les dégâts, on aurait pu également faire de même, et les évènements que nous vivons actuellement seraient certainement moins tragiques. Il est un fait que nous ne pouvons changer face à cette guerre sanitaire, notre ennemi est invisible et féroce, seuls nous ne pouvons le vaincre, mais la parole de Dieu nous recommande de remettre notre sort à l’Eternel Dieu, ainsi il agira pour nous protéger ou guérir ceux qui sont affectés par ce virus [cf Psaumes 37 v. 5].

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Perla Kouam WAFFO

Artistes Press

Assistante de rédaction chez 🗞📰 Artistes Press - Entrepreneuse

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