Penelope Gate : 3 et 5 ans de prison requis contre le couple Fillon

« François Fillon, Penelope Fillon et Marc Joulaud ont ‘persisté durant plusieurs années dans un comportement par essence lucratif et strictement contraire aux valeurs fondamentales de la République’. Les faits de détournement de fonds publics dont ils sont accusés ‘contribuent à aggraver la déchirure désormais ancienne du pacte républicain’ et sont ‘d’autant plus intolérables au corps social qu’ils ont été commis par des personnes choisies par le suffrage universel pour incarner l’intérêt général », introduit le Monde dans son récent article concernant le grave démêlé du couple Fillon avec la justice. Une affaire à scandale connue sous le nom du Penelope Gate.

Souvenez-vous du grand choc médiatique qu’a engendré la révélation du journal Le Canard enchainé qui publia le 25 janvier 2017, les salaires pharamineux de l’épouse de l’ancien Premier ministre, pour des postes soupçonnés d’être fictifs. Alors en campagne présidentielle, ces révélations eurent l’effet d’une bombe car l’on parlait de salaires à hauteur de 613 000 euros entre 1998 et 2013, pour un prétendu poste d’attaché parlementaire de Pénélope Fillon auprès de son époux, sous la direction de son ancien suppléant Marc Joulaud, aujourd’hui maire de Sablé-sur-Sarthe. Madame Fillon aurait obtenu également un généreux salaire de 135 000 euros brut entre 2012 et 2013, pour un poste à peine occupé au sein de la Revue des deux Mondes, à en croire les déclarations suivantes.

« Je n'ai jamais travaillé avec elle, je n'ai pas d'info à ce sujet. Je ne la connaissais que comme femme de ministre », déclara l’assistante de Marc Joulaud au Canard Enchainé. Quant à Michel Crépu, ancien directeur de la Revue des deux Mondes, il affirma au journal que Madame Fillon n’aurait signé pas plus de deux ou trois notes de lecture, mais il n’aurait pas « la moindre trace de ce qui pourrait ressembler à un travail de conseiller littéraire. » Plus encore, la journaliste et écrivaine Christine Kelly, auteure d’une biographie sur François Fillon déclara que « Je n'ai jamais entendu dire que Mme Fillon travaillait. Personne ne m'a jamais parlé de ça. [...] Pour moi, c'était vraiment la femme au foyer qui s'occupait de ses enfants. » Plus vicieux encore, deux des enfants Fillon auraient à leur tour perçu de gros salaires pour des présumés postes de collaborateurs parlementaires au compte de leur père alors sénateur entre 2005 et 2007.

3 ans après le Penelope Gate, le couple revient sur le devant de la scène médiatique, cette fois pour l’exposé des réquisitions du parquet prononcées ce mardi 10 mars 2020. Le Parquet National Financier requit 5 ans de prison dont 3 avec sursis, ainsi que dix ans d’inéligibilité pour l’ancien ministre François Fillon, et une peine 3 ans de prison avec sursis et 375 000 euros d’amende pour Penelope Fillon. Quant à son ancien employeur pour le poste fictif d’assistante parlementaire, Marc Joulaud, il risque deux ans de prison avec sursis et 20 000 euros d’amendes. Vous l’aurez compris, nous sommes face à de graves faits qui ne devaient être commis, du moins, par des personnes qui font figure d’autorité, et qui veillent pourtant à ce que les lois et règles qu’ils bafouent, soient respectées du peuple.

Selon l’évangile, l’argent est l’origine de tous les maux. Les plus justes se sont égarés dans des convoitises les ayant conduit à la quête de l’appât du gain. De ce fait, l’évangile exhorte à demeurer honnête, la parole de Dieu nous conseille d’opter pour la franchise. S’il s’agit d’un conseil, il s’avère toutefois indispensable afin que l’Homme puisse vivre heureux. Même lorsqu’il s’avère condamné à tort, son attitude franche et honnête l’empêchera de souffrir comme un voleur. Cependant, rappelons-nous que Dieu ne souhaite pas la mort des voleurs, ni des escrocs. Au contraire, Il désire que tous accèdent à sa vérité, afin de vivre dans sa liberté. Qui inclut une indépendance financière accordée selon sa grande richesse. Ainsi donc, ne nous fourvoyons pas à croire que François Fillon, son épouse et leur ami Marc Joulaud, soient exempts de prière.

Dans ce cas présent, c’est à l’Église de témoigner les œuvres de son grand cœur en priant pour tous ceux élevés en dignité dans nos nations. Afin que Dieu pénètre dans leurs maisons aussi sécurisées qu’elles puissent être et fasse son œuvre dans leurs cœurs. Souvenons-nous que Dieu entra dans la maison du pharaon Ramses, un homme considéré comme un dieu par sa fonction royale et divine, et établit son jugement et sa justice à l’égard du peuple d’Israël oppressé. Car lui seul change les cœurs, convainc de ce qui est justice, péché et du jugement. Puis, les ramène à lui afin qu’ils puissent dorénavant instaurer des actes justes et salutaires pour la nation. À plus forte raison, que ne ferai-t-il pas pour permettre aux politiques véreux de se repentir de leurs actes dans l’intérêt qu’ils deviennent de meilleurs modèles pour notre société et posent des actes non en faveur de leur prospérité, mais de la nation qu’ils se doivent de diriger avec intégrité.

Attiré par l’appât du gain, François Fillon utilisa-t-il son épouse pour gonfler leurs revenus ?

Ce fameux 25 janvier 2017, le parquet national ouvrit une enquête préliminaire. Le 14 mars 2017, François Fillon fut mis en examen pour détournements de fonds publics, complicité et recel de détournements de fonds publics, complicité et recel d’abus de bien sociaux et manquements aux obligations de déclaration à la haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Le procès jugé sévère par les médias était sur le ton de la dénonciation du cynisme des coupables, et de l’appât du gain avéré d’un Premier ministre s’étant librement livré à l’illégalité pour s’enrichir.

« Au sujet de François Fillon, le parquet a souhaité ‘une décision à la hauteur de l’exemplarité légitimement exigée d’un candidat à la magistrature suprême’, un être ‘cynique’ et animé par ‘l’appât du gain’, vivant dans ‘la certitude que son statut dissuaderait quiconque de s’intéresser à ce qu’il devait considérer comme de petites sommes’. La responsabilité de Marc Joulaud, estiment les procureurs, ‘ne se situe pas au même degré, mais sa qualité d’élu aurait dû l’empêcher d’apporter son concours à des agissements dont il ne pouvait ignorer l’illégalité. Quant à Penelope Fillon, elle a été la ‘victime consentante des agissements de son mari’, et a ‘accepté en toute connaissance de cause ces rémunérations litigieuses’ de la part des deux premiers, à savoir quelque 613 000 euros net entre 1998 et 2013, en contrepartie d’un travail d’assistante parlementaire ‘fictif et artificiel’ », rapporte le Monde.
Pour cause, Mme Fillon n’aurait pas su décrire les tâches qu’elle était censée effectuer en tant qu’assistante parlementaire par exemple. Ce sont, d’ailleurs, ses propres révélations lors d’une interview en 2007 pour le Sunday Telegraph, peu après l’entrée de son époux à Matignon, qui l’incriminèrent jusqu’à ce jour. Elle affirma n’avoir jamais occupé le poste d’assistance parlementaire ou « quoi que ce soit de ce genre ». Des propos aujourd’hui qui ne laissent nul doute sur sa participation dans les combines de son époux et de son suppléant Marc Joulaud.

Alors que de nombreux foyers vivant sous le seuil de pauvreté ne cessent de croître, cette tragique conjoncture ne dissuade pas pour autant certaines personnalités au pouvoir. Prêtes à user de ruse pour s’accorder des avantages en y impliquant la complicité de leurs familles. Dès lors, prions pour tous nos leaders, car même les plus justes d’entre nous ont succombé aux séductions de l’esprit du mal qui corrompt les cœurs et fait disparaître les valeurs de justice pour s’assurer de notre perdition.