Naomi Musenga : la cause de son décès enfin révélée

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Justice

Naomi Musenga, un nom, une histoire, un drame qui ne nous laisse guère indifférent. Agée de 22 ans, mère d’une petite fille, Naomi Musenga a ému la France entière en mai dernier lorsque l’audio de son appel au Samu de Strasbourg, fut partagé dans le site Hebdi, et relayé à vive allure sur Internet.
Cette jeune fille agonisant au téléphone a laissé indifférente l’opératrice du SAMU chargée quant à elle d’orienter les appels généralement de détresse, d’urgence, nécessitant une prise en charge médicalisée via l’intervention d’une assistance médicale et autres. L’opératrice ignora son état d’urgence. Prise en charge tardivement, Naomi fut transférée au CHU de Strasbourg dans un état critique où elle succomba à ses atroces douleurs.
Les causes de son décès encore inexpliquées il y a quelques mois, soulevèrent la question de savoir si une prise en charge plus rapide par le SAMU dès son premier appel lui aurait sauvé la vie.

Nous avions appris que Naomi avait été retrouvée baignant dans son sang, victime de deux arrêts cardiaques, transférée immédiatement dans le service de réanimation où elle y décéda quelques heures après.
Les premiers éléments de l’autopsie réalisée quelques heures après son décès, révélaient une mort suite à une défaillance multiviscérale, correspondant à la défaillance d’au moins deux organes principaux simultanément ou successivement (tels que le rein, le foi, le cœur, le système digestif, respiratoire, nerveux,…) expliquant ainsi les douleurs que ressentait et exprimait Naomi lors de son appel au SAMU.

La véritable cause de son décès

Après plusieurs mois d’attente, et la demande insistante de la famille Musenga, les véritables raisons du décès sont enfin révélées par la procureur de Strasbourg, Yolande Renzi.
Naomi serait décédée d’une intoxication au paracétamol suite à une automédication anormale sur plusieurs jours. Cette ingestion anormale aurait provoqué une destruction des cellules de son foi entrainant ainsi une défaillance des organes comme expliqué ci-dessus.
La procureure de Strasbourg a par ailleurs ouvert une information judiciaire pour « non-assistance à personne en péril contre l’opératrice du centre des appels d’urgence et tous autres, ainsi que du chef d’homicide involontaire contre X », cette information donnera l’accès à la famille Musenga au dossier de Naomi.
Famille qui fut reçue pour la toute première fois par la ministre de la santé Agnès Buzyn, le 11 juillet dernier, lors d’un entretien au cours duquel la mère de Naomi, aide-soignante, demanda à ce que justice soit faite, que l’on n’oublie pas sa fille.

Pour l’heure la famille ne croit pas à la cause révélée du décès de leur fille ; selon les mots rapportés, la mère de Naomi souhaite aller plus loin. « On veut chercher les causes. L'instinct existe. On sent comme si quelqu'un ne voulait pas qu'on voit autre chose que ce qu'on nous montre. Et on ne veut pas de ça. ». Le père non plus ne croit pas à cette thèse du paracétamol. « Beaucoup d’entre nous, prenons du paracétamol. Et cette fille quand même était bien informée de comment on prend, n’est-ce pas ce médicament. Je ne pense pas que ce soit cela. Au temps voulu, on va prouver que ce n’était pas la prise de paracétamol qui avait causé sa mort. », a-t-il déclaré au micro de BFM TV.
La famille fut également reçue également par la procureure début juillet, en présence de leurs avocats afin de leur donner connaissance des conclusions de cette enquête et répondre à leurs interrogations et incompréhensions bien légitimes dans ce contexte particulièrement douloureux.

Chers Lecteurs, il est évident que tout ce qui entoure le décès de Naomi laisse planer un grand mystère, un enchainement d’injustices, une perte de temps non négligeable qui aurait pu, peut-être lui sauver la vie. Une jeune femme décrite comme une personne pleine de vie vient à décéder brutalement, sans cause apparente, signes précurseurs d’un mal présent. La famille Musenga ne réclame que justice, compassion et écoute. Une intention, une écoute dont leur fille a manqué lors de sa détresse, une justice et une compassion dont elle n’a pas pu bénéficier lors de son appel. Ce sont des parents épris de douleur qui ne cherchent qu’à comprendre, connaître la vérité sur la perte de leur fille, dans une crainte que ce mystère ne demeure caché, camouflé et couvert par les autorités.

Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui. [1 Corinthiens 12 v.26 – La Bible]

En tant qu’enfant de Dieu nous avons également pour devoir de pleurer avec ceux qui pleurent, de compatir et d’apporter notre soutien à ceux qui sont dans la douleur, le malheur et le désespoir.
Notre part est également de prier pour cette famille, ainsi que ces familles endeuillées terrées dans le silence, ne pouvant réclamer justice, ne pouvant avoir de réponses concrètes face à leurs pertes.
N’oublions pas que la justice appartient à Dieu, et c’est par notre foi en Dieu le Père par le Seigneur Jésus-Christ que nous verrons sa justice se manifester.
Prions afin que la justice de Dieu se manifeste dans cette affaire, afin que cette famille puisse trouver la paix, la paix véritable que Dieu donne à ses enfants.

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Rosine Mankangila

Artistes Press

Artiste, Journaliste presentatrice, assistante de tournage, Perchwoman, Entrepreneuse

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