Meurtres conjugaux : plus de 200 féminicides observés de 2016 à 2018

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Noyau de vie

C’est un fait révoltant qui revient chaque année avec un bilan conséquent sur ce qui se trame dans certains foyers, on parle en effet des meurtres conjugaux. Chaque année les chiffres changent mais les observations émises sur ce sujet restent dramatiques. Ces histoires sont les tristes témoignages de ces couples qui se déchirent au point que la mort en a emporté une voire plusieurs femmes en France mais aussi de part et d’autre dans le monde, soit chaque année plusieurs centaines de femmes dans le monde meurent par violences domestiques. Mais ce bilan dressé par la journaliste Titiou Lecoq porte particulièrement sur ces féminicides effectués en France. Lorsqu’en 2016 on estime que près de 123 femmes succombèrent sous les coups de leurs compagnons, l’année suivante avec une légère augmentation ce sont 130 autres qui furent victimes. C’est ainsi navrant de le constater, les faits parlent d’eux-mêmes, ils parlent en effet de ces nombreuses femmes qui se retrouvent piégées dans leur relation, contraintes d’aimer cet être cher à leurs yeux qui chaque jour les fait souffrir. Parmi elles, beaucoup gardent silence, laissant ces petits conflits qui se sont initiés petit à petit dans leur relation se transformer en drames. D’autres encore ignorent la gravité de la situation dans laquelle elles vivent, tout en rationalisant ces faits qui les affectent tant.

Tuer par amour ?!!

On doit bien le reconnaître, la vie à deux n’est particulièrement pas facile, car lorsqu’on doit faire face à la personnalité et au caractère de l’autre, au quotidien voire à la longue si notre amour ne suffit pas à supporter l’autre, cela peut très vite devenir pénible et être source de conflits. Mais faudrait-il encore que notre décision de départ, bien choisir son compagnon, puisse être bien réfléchie, pour ainsi former ce couple solide qui ne s’emporte pas aux moindres querelles.
Selon les observations de la journaliste, dans ces tristes récits d’un foyer à un autre le point commun qui réunit chacune de ces histoires, « ce sont des hommes qui tuent des femmes parce qu’ils considèrent qu’elles doivent leur appartenir. Et de faire une mise au point : Ils ne tuent jamais par amour. Ils ne tuent pas parce qu’ils aiment trop. Ils tuent pour posséder, et posséder ce n’est pas et ce ne sera jamais aimer. ». Il est vrai qu’en ce sens lorsque ces faits sont relatés globalement, l’accent est souvent mis sur le fait que c’est l’amour qui les aurait inciter à agir de la sorte, cependant comment peut-on se convaincre d’une telle chose alors que comme nous l’a enseigné l’apôtre Paul, « l’amour ne s’irrite pas, ne cherche pas son intérêt, ne soupçonne pas le mal, ne fait rien de malhonnête, mais au contraire il pardonne tout et supporte tout. » [1 Corinthiens 13 v.4-8] Plus clairement l’amour ne peut être inspiré à faire du mal, quand bien même certains se cachent sous ce faux prétexte pour minimiser la gravité de leur acte. Sa grande particularité, comme l’évoque la Bible, c’est qu’il couvre tout.
Il est aussi un fait que l’amour peut devenir une arme, soulignait le philosophe et poète évangélique Yannick NILA. Soit une arme qui aurait cette caractéristique de révéler tous nos petits défauts. Mais en dépit de tout, l’amour fait toujours ce qui est bon, juste et agréable pour l’autre.

Féminicide ; un phénomène encore peu considéré

Si d’après la journaliste ce phénomène révèle encore une réalité dans laquelle nous vivons, où notre société serait « fondée sur une domination masculine coriace » qui accorde à l’homme « en son point le plus extrême, le droit de vie et de mort », nous pouvons toutefois remarquer que dans ces histoires souvent minimisées, d’autres personnes témoins de ces affreuses scènes, sont ces victimes collatérales présentes au mauvais moment et endroit.
C’est donc un appel à une prise de conscience de ce phénomène, car parmi ces chiffres se cachent aussi cette autre problématique où la plupart des victimes mettent fin à leur vie à cause de la violence qu’elles subissent. Un appel aux institutions policières, judiciaires et associations pour qu’elles maintiennent leurs efforts et le travail mené pour endiguer ce fléau. Et un soutien et un encouragement sont adressés à toutes ces femmes pour témoigner, pour se libérer de ce lourd fardeau qui pèse sur elles.
Car c’est une mère, une grand-mère, une tante, une cousine, une voisine, une amie, une fille ou encore une collègue qui a besoin de notre soutien. Chères lectrices, cette histoire peut aussi être la vôtre et personne d’autre ne peut mieux la raconter.

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Perla Kouam WAFFO

Artistes Press

Assistante de rédaction chez 🗞📰 Artistes Press - Entrepreneuse

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