L’incendie d’un orphelinat en Haïti cause la mort de 15 enfants

C’était dans un bâtiment insalubre de deux étages que le drame s’est produit. En Haïti, l’incendie d’un orphelinat a causé la mort de quinze enfants, le jeudi 13 février dernier vers 21 heures. Sur les lieux, deux enfants sont décédés sur le coup, et 13 autres, pris en charge à l’hôpital de Femarthe, n’ont malheureusement pas survécu.

Dans ce petit pays encore marqué par les dernières catastrophes naturelles dont il fut grandement touché, ce tragique incident fait état de la précarité extrême encore présente et de l’impasse dans laquelle se trouvent les institutions notamment quant à la prise en charge des enfants. En 2019, le gouvernement Haïtien avait observé que sur les 756 centres d’hébergement de mineurs recensés, seuls 35 disposaient d’une autorisation légale de fonctionner. L’orphelinat de l’Eglise de compréhension de la Bible, où s’est produit le drame, faisait malheureusement partie des établissements qui n’avaient plus le droit d’opérer.

Citée par BFMTV, la directrice de l'administration haïtienne de protection de l'enfance (IBESR), Arielle Jeanty Villedrouin, a précisé que « c'est un centre qui, je crois, reçoit de l'argent du secteur religieux, de missionnaires étrangers, je ne sais pas exactement mais donc sans aucune légalité ».Si depuis 2013, l’établissement n’avait plus l’autorisation d’exercer, il abritait pourtant près de 66 enfants. Situé à Kenscoff sur les hauteurs de l’agglomération de Port au prince, l’établissement était équipé de lits superposés dont certains étaient dans un état déplorable, « entassés dans de petites chambres », précise BFMTV.

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L’incendie proviendrait des bougies allumées dans les chambres qui compensaient le sérieux problème du système électrique du bâtiment. « Les conditions dans lesquelles vivaient les enfants sont vraiment, vraiment négligées : nous voyons que les enfants vivaient comme des animaux », s’est indignée la juge en charge de l’enquête qui a été ouverte « pour déterminer la cause du désastre et identifier les personnes responsables de l’établissement ». Elle aurait également constaté l’état des escaliers, le manque d’extincteurs et l’unique issue de secours dont disposait la structure. A préciser que lors de l’incendie, seulement 3 adultes étaient présents. Depuis, différentes démarches ont été menées pour récupérer les enfants survivants afin de les placer dans un centre de transition de l’IBESR où ils bénéficieront d’un encadrement psycho-social.

La pauvreté et la précarité rongent l’Haïti. Mais est-ce une raison justifiant les risques encourus pour ces enfants dans un bâtiment illégal et aussi dangereux ? De surcroît financé par des missionnaires ecclésiastiques ? Hélas, même si les intentions des responsables pouvaient être bonnes pour venir en aide à ces enfants délaissés, ils devront néanmoins répondre de ce drame, à n’en point négliger leur lourde responsabilité.
Mais que les orphelins ne se lamentent pas car le père des orphelins, le défenseur des veuves, C'est Dieu dans sa demeure sainte [Psaume 68 v. 5]. C’est lui qui prend soin de l’âme abandonnée. Qu’il n’y ait donc plus de crainte, car le Seigneur est le refuge et le secours de tous ceux qui tournent leur regard vers lui, s’abandonnent à lui et espèrent en lui. Dans ce combat que mène l’Haïti pour s’en sortir, que sa population se tourne vers son créateur, s’humilie, prie et cherche sa face, pour ainsi être guérie et pleinement restaurée, afin qu’un tel drame jamais ne se reproduise. De plus, que l’Eglise y soit un foyer de sécurité, de prière, de foi et d’hospitalité et non plus un canal de désolation.