Les conditions de vie et de santé des plus précaires se dégradent.
Eglise, agissons !

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Société

Nous est-il possible d’exercer notre foi sans observer le monde qui nous entoure ? Pouvons-nous parler de notre foi alors que nous ne l’appliquons pas comme il se doit ? Nos autorités et notre société se sont tournées vers l’appât du gain, à la quête de la première place au détriment des autres, or nous, croyants, qui nous proclamons enfants de Dieu, nous devons avoir un regard tourné vers notre prochain. Les actualités qui nous sont annoncées au quotidien par la société, deviennent de plus en plus graves et alarmantes. Un rang de l’humanité se meurt dans l’abandon, la pauvreté, l’exclusion tandis qu’un autre s’élève en oubliant, rejetant et méprisant l’autre.

Aujourd’hui, l’inégalité se creuse de plus en plus, les années avancent et les objectifs d’un équilibre recommandé ne sont plus atteints souvent pour briguer une place plus élevée alors que la parole du Seigneur recommande aux forts de soutenir les faibles [Romains 15 v.1]. Et cette force peut être physique, intellectuelle, financière, matérielle ; un pouvoir que possèdent nos dirigeants mais qui malheureusement n’est guère mis au service de la population. Aujourd’hui les ONG tirent la sonnette d’alarme et appellent nos dirigeants à la bonne conscience pour tourner les regards vers ceux qui souffrent et vivent dans des conditions de vie plus que précaires. Après une année d’investigation, l’association des Médecins du monde a dressé et sorti le 14 octobre dernier, la veille de la journée mondiale du refus de la misère, un rapport sombre, listant les conditions de vie et de santé des plus précaires en France, au cours de l’année 2018.
Le constat est sans appel, les conditions de vie des plus précaires « se sont globalement dégradées depuis le début du quinquennat. Il est impératif d’opérer un changement de cap », stipule le directeur des opérations France de l’ONG, Yannick Le Bihan, pointant du doigt les dirigeants remettant en cause l’accès à la santé pour tous, ainsi que les moyens insuffisants d’hébergement, de réinsertion sociale, d’urgence, etc.
Selon l’ONG, la loi d’Asile immigration de 2018 en serait une cause, « loin de proposer une amélioration des conditions d’accueil (...) se concentre sur le schéma national de répartition des demandeurs d’asile et prévoit de nombreux cas de retrait des conditions matérielles d’accueil en cas de non-respect des orientations en région proposées aux demandeurs d’asile », augmentant également les espaces insalubres.

Ce rapport synthétise les activités réalisées au cours de l’année 2018, des 62 programmes menés par Médecin du monde sur 33 sites en France métropolitaine et en Outre-Mer. Plus de 24 000 personnes ont été reçues dans ces centres d’accueil, de soins et d’orientation (Caso), dont une majorité de jeunes entre 18 et 34 ans (47%) et 64,2% d’hommes. 97,3% de ces personnes sont de nationalité étrangère, presque 50% sont originaire d’Afrique Subsaharienne et près de 25% sont d’origine Maghrébine.
A cela s’ajoutent les situations irrégulières en grande majorité, un tiers déplore être en situation administrative précaire, voire posséder des titres de séjour de moins de six mois, pouvant les faire basculer rapidement dans l’irrégularité.
Nous savons tous, que cela ne leur permet pas d’avoir accès à l’emploi, encore moins à un toit convenable, mais il doivent survivre dans la rue, avec des conditions sanitaires compliquées voire inhumaines.

Chère Eglise du Christ, porteuse du message du royaume et ayant reçu l’Esprit d’adoption nous rendant témoignage que nous sommes enfants de Dieu, nous savons que ce n’est pas la volonté de Dieu. La maladie, la souffrance, la pauvreté ainsi que la mort ne sont de lui, et en tant que disciples nous ne pouvons garder silence et demeurer inactifs si nous avons la capacité d’agir. Eglise, tel est notre rôle, agir comme notre père dans les cieux, père des orphelins et défenseur des veuves, [Psaume 68 v.6]. Il a dit dans sa parole qu’il sauvera le pauvre qui implorerait du secours et l’orphelin qui manquerait d’appui. Nous devons agir, car si quelqu'un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son coeur, la religion de cet homme est vaine. La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde. [Jacques 1 v.26-27]. Alors agissons, aidons-nous mutuellement et ceux qui sont dans le besoin, apportons-leur ce réconfort dont ils ont besoin, ce soutien si nécessaire que vital ainsi que la parole de notre Sauveur.

Accueillons-les dans nos églises, offrons-leur de quoi boire et manger, accompagnons-les dans leurs démarches administratives quand bien même nous en connaissons les difficultés. Car le but du commandement, c’est une charité qui vient d’un coeur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sincère [1 Timothée 1 v.5]. Ne soyons pas entrainés dans ce cercle du monde, mais allons vers notre prochain et agissons comme le Seigneur nous le recommande à la lumière de sa Parole.

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Rosine Mankangila

Artistes Press

Artiste, Journaliste presentatrice, assistante de tournage, Perchwoman, Entrepreneuse

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