La loi Anti-fessée

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Education

Tous les évènements de ces derniers temps nous poussent forcément à nous pencher sur ce sujet qui vient toucher au cœur de nos foyers, plus précisément au mode d’emploi à adopter quant à l’éducation de nos enfants et adolescents d’aujourd’hui. Regardons cela de plus près.

La députée Maud Petit (MoDem) aurait tenu à rappeler par cette loi la différence entre autorité et violence en insérant dans le Code civil un alinéa à l’article 371-1 précisant que les parents ayant l’autorité parentale « ne peuvent pas user de violences physiques ou psychologiques » à l’encontre de leurs enfants.
Soutenus par la ministre de la santé Agnès Buzyn, les députés Maud Petit première signataire et François Michel-Lambert (LREM) ont présenté et défendu en novembre dernier lors de la niche parlementaire du Modem un texte de loi visant à interdire toutes formes de violences physiques et psychologiques sur notre progéniture. Ce nouveau texte dont le but est d'éradiquer toute forme d’humiliations envers les enfants, comme la fessée ou encore la gifle, a été adopté, en première lecture, à la quasi-unanimité avec 51 voix, 1 contre et 3 abstentions.

Pour une parentalité bienveillante

Selon le recensement de l’association End of corporal punishment of Children comme l’indique le Monde, nous comptons 54 pays à travers le globe qui interdissent les châtiments corporels à l’encontre des enfants dont 31 sur les 47 pays du conseil Européen. L'initiateur de cette idéologie sur l’éducation non violente étant la Suède qui en 1979 adopta le premier texte. Elle sera rapidement suivie par ses voisins du nord de l’Europe. La première présentation du texte en France se fera bien plus tard et sous la contrainte du conseil Européen après l’avoir condamné en mars 2015 pour motif que le pays ne prévoit pas d’interdiction suffisamment claire ou contraignante et pas assez précise sur les châtiments corporels. Le gouvernement avait pourtant signé la Charte européenne des droits sociaux qui stipule que les États doivent protéger les enfants et adolescents contre la négligence, la violence et/ou l’exploitation. À la première tentative, l’article 22 du projet de loi « Égalité et citoyenneté », présenté le 22 décembre 2016 interdisait les traitements cruels et dégradants ainsi que toute forme de violences corporelles, il avait été simplement rejeté et censuré par le conseil constitutionnel car il était dans ce cas sans rapport avec la loi.

Un droit de correction

Jusqu'à présent, les textes de loi Français autorisaient « un droit de correction » des enfants au sein de leurs familles, totalement interdit dans le milieu scolaire et militaire. Nombre de parents sont perplexes et s’interrogent quant au mode éducatif à adopter au sein de leurs foyers et pour cause nous vivons aujourd’hui une ère des enfants rois, où l’autorité devrait de nos jours rimer avec dialogues, compromis et souplesse. Cette tendance souffle sur la culpabilité que peuvent ressentir les parents ayant reçu et exerçant une éducation autoritaire souhaitant le mieux pour leurs bambins afin de leur permettre d'être à l'âge adulte des individus sains et équilibrés. Cherchant le mode d’emploi parfait, plusieurs aïeuls se sont réfugiés dans les ouvrages qui ont fleuri les librairies depuis la Seconde Guerre mondiale comme l’ouvrage du pédiatre Benjamin Spock paru en 1946 : « The Common Sense Book of Baby and Child Care », vendu à sa sortie à 750 000 exemplaires. Il sera traduit pour la France en 1952 sous le titre : « Comment soigner et éduquer son enfant », et à nos jours nous comptabilisons 50 millions d’exemplaires vendus partout dans le monde. Le Docteur Spock incitait les parents à faire preuve de plus de gestes affectifs et d’une souplesse le tout dans une optique d’éducation bienveillante, de dialogue et ce, à une époque où la discipline au sein des foyers était de mise. Le cerveau de l’enfant se développerait mieux dans un environnement où l’adulte serait capable d’apaiser, sécuriser, de consoler, en soi de prendre en considération le ressenti et d’accueillir les émotions de l’enfant.

La verge et la correction donnent la sagesse, Mais l'enfant livré à lui-même fait honte à sa mère [Proverbes 29-15 La Bible]

Beaucoup de parents s’offusquent et désapprouvent que notre gouvernement puisse s'immiscer au sein de leurs foyers et leurs dire comment élever leurs enfants, et quelles sanctions à appliquer pour que la punition rime avec éducation.
Sont fort nombreux les incidents marquant une absence totale de respect et d’acceptation d’autorité de la part de notre jeunesse sur leurs aînés et dans la vie courante. Rappelons ce fait divers, au mois de septembre dernier, lorsque ce chauffeur de bus avait « corrigé » un adolescent après que celui-ci lui ait manqué de respect ; le conducteur a dû avoir la peur de sa vie en voyant l'adolescent se mettre en danger en traversant précipitamment devant le bus. Notre jeunesse semble oublier, négliger voire ne pas connaître certaines valeurs. Et notre Seigneur nous rappelle qu’il est aussi bon de savoir la reprendre avec la verge.

N’épargne pas la correction à l’enfant ; si tu le frappes de la verge, il ne mourra point. En le frappant de la verge, tu délivres son âme du séjour des morts. [Proverbes 23-13-14 La Bible]
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Notre souci en tant que parents nous pousse à nous inquiéter et considérer par quel chemin nous souhaiterions voir nos enfants avancer, comme celui du Salut de leurs âmes. Les savoir sur le bon chemin avec le Seigneur et avec comme satisfaction le résultat d’années d’éducation rythmées par les refus de manger, les caprices en supermarché ou le manque de respect et de politesse envers les adultes et pour finir en beauté le nombre incalculable de bagarres dans la fratrie.
Bon nombre de nos parents aujourd’hui témoignent avoir reçu dans leur jeunesse des corrections qui ne leur ont pas fait de mal mais bien au contraire leur ont rappelé qui commandait et dirigeait à la maison et inculqué de bonnes valeurs. La fessée « montre juste où sont les limites à ne pas dépasser », commentent certains internautes à la suite de l’article du 20 minutes. Cette pratique n’est pas totalement interdite, la législation Française reconnaissant dans la jurisprudence un « droit de correction à visée éducative », une « immixtion indue dans la vie privée des familles » est faite au nom du bien commun. La peine appliquée est une amende.
Il est vrai que de nombreux enfants sont battus de manière exagérée laissant des traces psychologiques indélébiles. Nous parlons malheureusement de ces enfants qui deviennent le défouloir de leurs parents. Pour cela, nous profitons de rappeler le numéro vert qui est le 119, mis en place pour les enfants et adultes en situation de maltraitance, car il est important de briser le silence et parler !

Pères, n'irritez pas vos enfants, de peur qu'ils ne se découragent. [Colossiens 3-21 La Bible]

Diana Baumrind, psychologue américaine s’est, dans les années 60, concentrée à comparer les différentes méthodes d'éducation soit autoritaire ou bienveillante et finit par évaluer un juste milieu de celles-ci. Sa conclusion fut que cette voie était considérée comme la bonne, permettant à l'enfant de bien se structurer psychiquement. Aucun parent n’aime crier, hurler, prévenir encore prévenir, jusqu'au moment où la fessée arrive, cela n'est agréable pour personne et il est bon d'expliquer à l'enfant quels ont été ses torts afin qu'il comprenne exactement pourquoi on en arrive là, c'est à cet instant précis que cet acte peut devenir un acte de bienveillance, de correction éducative.

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