La greffe d’utérus post-mortem permet désormais à des femmes stériles d’enfanter

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Science

Une nouvelle prouesse vient encore illuminer la sphère médico-scientifique, et pas des moindres !
Enfin mis en lumière, sept mois après le prodigieux évènement dans la revue médicale britannique « The Lancet », l’équipe médicale de l’hôpital Universitaire de Sao Paulo au Brésil a annoncé son double exploit ; il s’agit non seulement de la toute première greffe d’Utérus réalisée en Amérique Latine, mais également d’une greffe d’utérus provenant d’une donneuse décédée. Aujourd’hui le bébé a 7 mois et se porte merveilleusement bien ainsi que la maman.

C’est l’histoire d’une jeune brésilienne âgée de 32 ans, née sans utérus, dû à une maladie congénitale rare appelée le « syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser (MRKH) », pour qui la possibilité de concevoir et d’enfanter un enfant lui fut enlevée avant même qu’elle puisse pousser ses premiers cris en arrivant au monde. Stérile et à présent mariée depuis 5 ans, sa seule option était l’adoption pour être un jour appelée « maman » et fonder un foyer tant espéré. Jusqu’au moment où en 2016, des médecins de l’hôpital Universitaire lui proposèrent la greffe d’utérus.

Petit retour en arrière. Le 4 septembre 2014 fut la date marquée de la toute première naissance en Suède du premier bébé issu d’un utérus greffé offrant un grand et merveilleux espoir aux couples ne pouvant avoir d’enfants par voie naturelle, un exploit mondial sans précédent. A la suite de cela, pas moins de 38 greffes utérines furent réalisées dans le monde entier via des donneuses vivantes et seulement 11 aboutirent à une naissance. Jusqu’à présent, le nombre d’équipes se lançant dans l’aventure ne cesse d’augmenter. Et pour toutes ces femmes qui à travers le monde souffraient du MRKH, d’ablation utérine à la suite d’un cancer ou d’hémorragie de la délivrance, le mot « grossesse » était enfin une possibilité. D’ailleurs, lors d’un congrès, en septembre 2017, l’un des pionniers du sujet en France, le Professeur Tristan Gauthier du CHU de Limoges, présentait des résultats qui dépassaient leurs espérances initiales quant à cette découverte. «Les résultats sont extraordinaires. Quand nous nous sommes lancés dans l’aventure en 2010, les gens nous prenaient pour des fous. Mais depuis peu, le discours a changé.», s’est-il enthousiasmé.
Pour l’heure, près d’une femme sur 4500, souffre du syndrome de MRKH.

Nouvelle étape, quand en Septembre 2016, il aura fallu plus de 10 longues heures d’intervention pour transplanter l’organe d’une jeune femme de 45 ans, mère de trois enfants qui en état de mort cérébrale à la suite d’un AVC, avait émis le souhait de faire don de ses organes. Après avoir donné son coeur, son foie et ses reins, ce fut au tour de son utérus pour aider une femme, un foyer dans le besoin. Les médecins précisèrent que l’utérus fut resté près de 8 heures sans apport sanguin après avoir été prélevé de la donneuse, cela n’affectant point son fonctionnement. Jusqu’alors, le record était de 3 heures et 35 minutes.
Immédiatement après, la patiente suivit un traitement d’immunosuppresseurs pour éviter le rejet du greffon. 5 semaines après, elle eu des menstruations normales. Et au bout de 6 mois, les médecins firent une première tentative de transfert d’embryon unique, obtenu par fécondation in-vitro, mais l’épaisseur de l’endomètre n’étant pas assez large (n’atteignant pas les 7 mm), ils furent contraints de reporter le transfert d’un cycle.
La seconde tentative fut la bonne. Et le 15 décembre 2017, la jeune patiente put enfin avoir une grossesse des plus normales, pour donner naissance par césarienne d’une jolie petite fille en parfaite santé de 2,55kg. L’utérus greffé n’étant pas prévu pour y rester à vie, fut retiré par la même occasion lors de l’accouchement, pour permettre à la mère de cesser la prise de ces traitements lourds contre tout rejet du greffon.

Pour rappel, une greffe est par définition selon le Pr Valérie McLin, « l'opération qui consiste à recevoir un organe provenant de quelqu'un d'autre: le cœur, les poumons, le foie, les reins, l'intestin grêle et le pancréas. Ils peuvent être remplacés dans notre corps si ils ne fonctionnent plus ou mal à cause d'une maladie très grave ou d'une malformation. On peut être greffé à tout âge: des premiers mois de la vie jusqu'à plus de 70 ans et l'opération peut durer de 8 à 12 heures. Ces organes de remplacement proviennent d'un donneur, un enfant ou un adulte en état de mort cérébrale. La mort cérébrale est la perte complète et permanente des activités du cerveau. C'est-à-dire que le cœur du donneur bat encore mais son cerveau est déjà mort. Avant que le cœur du patient s'arrête de battre, on peut encore prélever les organes… Il faut les mêmes caractéristiques au niveau du sang et des tissus entre le donneur et le receveur pour que l'organe ne soit pas rejeté. Un greffé doit être suivi par des médecins et prendre des médicaments tous les jours. On les appelle des immunosuppresseurs. Ils empêchent le système immunitaire de considérer le greffon - l'organe greffé - comme étranger et l'empêche de le détruire. »
Si l’expérience avait été tenté auparavant, en 2011, en Turquie, la transplantation utérine via une donneuse décédée ne fut un succès.
En France, 6105 greffes réalisées provenaient de donneurs post-mortem, et seulement 629 greffes de donneurs vivants (foie et rein). Encore en 2017, 23 828 patients étaient en attente d’un organe. A ce jour près de 10 à 15% des couples en âge de procréer souffrent d’infertilité, dont une femme sur 500 présente une anomalie de l’utérus.

C'est lui qui change les temps et les circonstances, qui renverse et qui établit les rois, qui donne la sagesse aux sages et la science à ceux qui ont de l’intelligence. [Daniel 2 v.2 - Bible]

Chers lecteurs, cet exploit est une prouesse incroyable, ouvrant une nouvelle porte, offrant un nouveau champ d’action et d’espoir pour ces milliers de femmes, de couples dans le besoin. Permettre à des femmes de pouvoir porter elles-mêmes une grossesse et enfanter comme fut l’ordonnance adressée par notre créateur [Genèse 1 v.28].
Certains croyants ou non-croyants seront septiques par cet acte mais il est important de voir le miracle à travers la science, cette science qui nous vient du Créateur Dieu lui-même. Une science qui a pour objectif non seulement de développer notre monde mais également de renverser les tentatives de l’ennemi, celles de détruire l'Homme dans sa profondeur, dans son amour, son intégrité et ses espoirs.
Nous avons tant entendu parlé de couples ne pouvant avoir d’enfants se déchirer, se détruire, beaucoup de femmes perdre espoir, ou se mettre en danger coûte que coûte quelle que soit la façon pour y parvenir.
Jusqu'à présent seuls l’adoption et le recours à une mère porteuse étaient envisageables en l’absence de greffe mais désormais, comme le déclare le Dr Dani Ejzenberg, dirigeant de l’étude à l’hôpital universitaire de São Paulo, « Le recours à des donneurs décédés pourrait élargir considérablement l'accès à ce traitement, nos résultats apportent la preuve que cela peut fonctionner, pour offrir une nouvelle option aux femmes frappées par une infertilité d'origine utérine. »

Avoir recours à des donneurs post-mortem et y parvenir aujourd’hui permet d’élargir la tente, offre à un plus grand nombre de personnes l’opportunité d’être sauvées, guéries, et cela se faisait déjà pour d’autres membres du corps comme dernièrement une main voire même une tête, mais également présente comme le rajoute le Dr Dani, « plusieurs avantages par rapport à la greffe à partir de donneur vivant : elle s'appuie sur un réservoir de donneurs potentiels plus vaste, coûte moins cher et évite les risques pour le donneur vivant .»
Prions davantage chers lecteurs pour toutes ces équipes qui se forment à travers le monde pour repousser ces exploits et d’autres encore, prions qu’elles soient remplies de l’Esprit Saint, et que Dieu renouvelle encore leur intelligence et les soutienne, car «  en réalité, dans l'homme, c'est l'esprit, Le souffle du Tout-Puissant, qui donne l’intelligence » [Job 32 v.8 - Bible].

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Rosine Mankangila

Artistes Press

Artiste, Journaliste presentatrice, assistante de tournage, Perchwoman, Entrepreneuse

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