Les mots manquent et le sentiment d’impuissance face à notre justice grandit de plus en plus. La défaillance de notre système judiciaire est plus qu’apparente et son raisonnement continue à faire défaut pour beaucoup. Si on parle encore de l’injustice que vivent la plupart d’entre nous, la justice est en effet loin de ce qu’elle prétend être et loin de rendre avec équité son jugement dans certaines affaires. Bien que souvent les coupables soient libres et les innocents emprisonnés, il est triste de constater qu’il n’y a rien qui saurait mettre fin à cette tendance si ce ne sont nos prières pour que seul l’Éternel soit juge des affaires que traitent ces juges et magistrats. Car rappelons-nous que de lui vient la vraie justice, celle qui rend à chacun selon ses oeuvres sans faire acception de personne. Et lorsqu’il fait droit aux opprimés, le méchant quant à lui ne reste pas impuni selon ce qu’il a institué et son jugement est juste et équitable. Si la conscience de notre système judiciaire se trouve en effet bien loin de la pensée sage de Dieu, le cas de Joseph Ligon, originaire de l’Etat de Pennsylvanie démontre encore ses manquements.
Emprisonné depuis l’âge de 15 ans, il passa près de 63 ans derrière les barreaux pour un double meurtre survenu lors d’une bagarre. Mais d’après les informations rapportées, il aurait certes participé au grabuge mais n’a cessé de clamer son innocence, niant avoir porté les coups fatals à l’arme blanche. Il semblerait pourtant que les juges aient tranché autrement le condamnant à perpétuité. C’est au bout de 63 ans, en 2016 après décision de la Cour suprême « qui a instauré une interdiction rétroactive des peines obligatoires à perpétuité sans libération conditionnelle pour les délinquants mineurs », que la liberté conditionnelle lui fut offerte. Si selon eux, cela outrageait le 8ème amendement de la constitution américaine, statué pour interdire les peines cruelles et inhabituelles, elle vient remettre en cause les condamnations à vie pour les mineurs et les prisonniers dans le même cas que Joseph Ligon, incarcérés avant leur majorité et qui avait également droit à la liberté conditionnelle. Conformément à la loi adoptée en 2012, il est imposé aux autorités de fixer une peine minimale de 35 ans à vie aux mineurs dans des affaires de premier degré et de 30 ans dans celles au second degré.
C’est toute une vie anéantie, une jeunesse perdue, un avenir envolé pour ce jeune garçon qu’était M. Ligon lors de son incarcération. S’il n’a cessé de s’affirmer non coupable dans cette affaire, c’est d’autant plus désolant et affligeant. Car après avoir longtemps vécu loin de la ville, il serait difficile pour lui de s’y réintégrer et s’adapter. Et réfléchissons, quelle vie pourrait-il bien mener du haut de ses 80 ans ? Mais en vue d’un manque d’informations qui ne nous permet pas d’affirmer avec certitude son innocence, nous pouvons cependant considérer que la sentence prononcée à son encontre fut totalement démesurée. Et s’il a clairement refusé la proposition d’une liberté conditionnelle, « C’est précisément parce qu’au fond de moi-même je sais que je n’ai tué personne que j’ai pu gérer cette situation. Si j’avais tué quelqu’un je me serais senti coupable jusqu’à la mort, il est impossible que j’ai pu survivre ici en commettant ces meurtres. », discourait-il pour signifier son refus, car il n’aurait jamais dû être emprisonné pour ces meurtres dont il est accusé, ajouta-t-il. De plus selon lui, cela prouverait davantage son innocence et il préférait plutôt être totalement libre.
Celui qui absout le coupable et celui qui condamne le juste Sont tous deux en abomination à l’Éternel. [Proverbes 17 v.15 - Bible]
Si l’on devait compter le nombre de ces affaires où des innocents se retrouvent à payer un crime qu’ils n’ont point commis, l’on pourrait atteindre des milliers ou plus encore. C’est bien un fait récurrent et triste, et comme nous le savons, derrière ces histoires se cache notre ennemi le malin qui tire profit de ce malheur qui atteint encore plusieurs. Cherchant à faire périr non seulement la vie de toute personne, il s’attaque aussi à tout l’être afin que le désespoir froisse l’âme et la haine éblouit la vue pour perdre de vue l’essentiel. Mais heureux sommes-nous car nous avons cette assurance que par la présence de notre père céleste dans nos vies quand bien même l’ennemi continuerait à roder pour nuire, il n’y parviendrait pas car l’Eternel veille. Ainsi nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l'extrémité; dans la détresse, mais non dans le désespoir; persécutés, mais non abandonnés; abattus, mais non perdus; [2 Corinthiens 4 v. 8-9 - Bible]
Chaque jour, notre mission en tant qu’église de Christ est d’apporter le message de cette paix que Dieu a à nous offrir, que notre prière et notre attention se tournent en faveur de ces prisonniers livrés à leur sort sans le moindre soutien, afin que la délivrance que nous trouvons en Christ puisse les affranchir de la main de notre piteux sytème judiciaire.
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