Johnny Clegg, le Zoulou blanc qui marqua l’histoire de la musique Sud Africaine, est décédé

Il y a des noms d’artistes musicaux qui ne s’oublient pas, tant leur musique vectrice de messages poignants, de liberté, d’unité, et de prise de position à l’égard de la liberté des peuples, a impacté toute une génération, a appelé à une prise de conscience. C’est le cas de le dire pour ce grand nom de la scène Sud Africaine, Johnny Clegg. L’artiste, auteur-compositeur, musicien, interprète et danseur, connut un succès sans précédent entre les années 80 et l’aube de l’an 2000, grâce à son art alliant Afrique et Occident qui apporta un renouveau inattendu en son temps. Cet homme blanc de l’extérieur mais véritablement noir à l’intérieur venait briser les codes et idéologies ségrégationnistes, par ses oeuvres interraciales. Sa musique partagée entre les chants traditionnels sud-Africains et le style Pop/Rock, lui valut la vente de plus de 5 millions de disques. Malheureusement, Johnny Clegg, « le zoulou blanc » est retourné vers le père ce mardi 16 juillet 2019 à Johannesburg, près de ses proches, à 66 ans. Après avoir offert à son public un dernier concert international et fait ses adieux à la scène en 2017, deux ans après l’annonce d’un cancer du pancréas qui eut raison de lui.

Souvenez-vous de ce titre, Asimbonanga, qui ne laisse aucun auditeur indifférent. Ce chant est la musique emblématique et atemporelle marquant à jamais l’histoire de l’apartheid en Afrique du Sud. En effet, ce morceau hymne à la libération de Nelson Mandela rendait également hommage aux personnalités, symboles de la lutte anti-apartheid torturées et assassinées en prison, entre les années 80 et 90 durant la répression raciale. Ainsi donc, se lever au travers de la musique pour dénoncer l’oppression d’une politique ségrégationniste était très osé, et bien évidemment, risqué. Pour cause, au cours de l’histoire jusqu’à notre ère, l’on décompte des meurtres de nombreux militants blancs, grandes personnalités ou simples manifestants, à cause de leur soutien à la communauté noire. Grâce à Dieu, son héritage artistique marqua profondément l’Afrique du Sud et permit aux nations du monde entier de se lever contre la politique de l’apartheid en Afrique du Sud.

A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. [Jean 13 v. 35 Bible]

Imaginez-vous donc le niveau d’offense que cet artiste suscita au sein de la population blanche ségrégationniste, en osant chanter son amour pour l’Afrique et la culture Zoulou. Et plus encore, en maitrisant l’art de la danse Zoulou comme un véritable Autochtone, dans une Afrique du Sud ayant développé une politique dite de développement séparé, entre les Africains et la population blanche colonisatrice se disant être une race élitiste et supérieure. Cependant, ce courage n’est possible que par le sentiment que Dieu fait naître dans le coeur des Hommes ; ce sentiment qui pousse tout âme à prendre des risques pour combattre un système avilissant, au nom de l’unité, de la justice et de l’amour pour son prochain asservi. Car, l’amour « ne se réjouit point de l'injustice, mais il se réjouit de la vérité; », enseigna l’apôtre Paul. Et la vérité étant, « tu aimeras ton prochain comme toi-même ! »

« C'est par là que se font reconnaître les enfants de Dieu et les enfants du diable. Quiconque ne pratique pas la justice n'est pas de Dieu, non plus que celui qui n'aime pas son frère. » [1 jean 3 v. 10 Bible]. En effet, ces valeurs sont bien évidemment des valeurs divines que Dieu fait naître ou ravive dans les coeurs de ceux qui portent un intérêt pour leur prochain. Dieu est l’auteur des bons sentiments dans le coeur des Hommes. C’est Dieu en effet, qui crée en l’Homme le vouloir et le faire selon son bon plaisir. Le Tout-Puissant est d’autant plus l’auteur des dons et talents qu’il donne selon nos capacités et qui plus est, amène nos oeuvres, justes, à son excellence.
De ce fait, Johnny Clegg, croyant en Jésus-Christ ou pas, était certainement animé de ce feu sacré, que nous qualifierons de feu divin dans notre cas, qui l’eut conduit à faire l’impossible dans le contexte politique de l’époque, pour bousculer les consciences et les ramener à aimer ou du moins considérer le prochain, physiquement différent, comme son frère, car nous sommes tous des créations de Dieu.

Johnny Clegg, le zoulou blanc

Il y a eu une période de ma vie où j’ai regretté de ne pas être noir. Je le voulais désespérément.

Arrivé à 6 ans du Royaume-Uni avec son beau-père, reporter, et sa mère chanteuse, Johnny Clegg fréquente les banlieues d’Afrique du sud et se lie d’amitié dans son adolescence avec des travailleurs Zoulous, qui l’initient à la culture et l’art musical zoulou, ainsi qu"à l’apprentissage de la langue traditionnelle. Plus tard, il approfondira ses connaissances en suivant des études sur la culture Zoulou. À ses 17 ans, le jeune artiste crée un premier électrochoc culturel, en s’associant avec l’artiste Africain Sipho Mchunu. Leur musique scandalise, elle sera censurée mais met en lumière le jeune artiste audacieux. S’ensuit, la création d’un premier groupe musical, Juluka, qui peinera à se produire à cause des interdictions de la police. Son second groupe Savuka connaîtra un succès international, grâce à plusieurs albums à succès. Mais comme Jésus-Christ l’a enseigné dans les écritures, un prophète est méprisé dans son propre pays. De ce fait, Johnny Clegg sera maintes fois victime de censures en Afrique du Sud, alors que dans le reste du monde, sa musique anti-racisme intriguait, interrogeait, secouait et faisait évoluer les consciences.

« Réussir à rassembler des gens grâce à des chansons, surtout à un moment où cela semblait complètement impossible », était son combat. Un combat remporté haut la main, et qui plus est, influença grandement l’histoire musicale et favorisa certainement le métissage musical de notre ère. Ce farouche combattant anti-apartheid au moyen de la musique, réussit donc le pari de réunir les peuples en son temps déjà. Mais, ne gagna pas son combat contre le cancer qui le rongeait depuis 2015. C’est une grande perte dans l’histoire de la musique du 20ème siècle. Une musique qui transcendera les années grâce à ce concert donné en l’honneur de Nelson Mandela, devenu président de l’Afrique du Sud. L’ancien président et personnage emblématique de la liberté, se trouvait aux côtés de l’artiste sur scène, chantant et dansant sur un de ses morceaux pour célébrer sa victoire avec une foule immense, aux élections présidentielles en 1994, trois ans à peine après la fin du règne politique de l’Apartheid en 1991. Nelson Mandela devenait ainsi, le premier président noir de l’Afrique du Sud, après plusieurs années de lutte acharnée contre ce régime raciste de l’Apartheid.

Prions pour la famille de Johnny Clegg et pour l’Afrique du Sud

Gloire soit rendue à Dieu qui fit de Johnny Clegg un outil pour ramener les peuples vers la considération de ses principes salvateurs, pour permettre à tous de vivre heureux, et en harmonie, dans cette terre que Dieu créa pour les Hommes. À cette heure de grande tristesse, prions que son message continue d’inspirer les artistes à venir, afin qu’ils puissent encore plus se rapprocher de Dieu pour apporter au monde, un message nouveau. Le message de La Bonne Nouvelle qui unit tous les peuples et leurs différences, autour du Christ et de son amour bienfaiteur. Nous prions également pour la famille, les proches et toute la Nation d’Afrique du Sud en deuil, afin que Dieu leur apporte sa consolation et sa paix dans cette douloureuse épreuve et guérisse cette grande nation profondément marquée et blessée par l’héritage politique sanglant de l’Apartheid.

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