France : le gouvernement annonce une hausse de l’électricité

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Politique

Alors que la hausse du prix de l’essence prévue pour le 1er janvier 2019 suscite encore une grande colère auprès de la population, ce vendredi 30 novembre le ministre de la transition écologique et solidaire, François de Rugy annonçait une autre nouvelle qui pourrait encore provoquer une énorme révolte. A l’heure où les gilets jaunes n’ont pas fini de manifester contre la hausse du carburant, une hausse de l’électricité serait également à prévoir pour 2019. Si les raisons de cette hausse sont dues aux prix élevés des marchés mondiaux, selon les calculs, elle s’élèverait de 8 à 10 %.

« Tous les consommateurs seront impactés, qu'ils soient particuliers, professionnels, industriels, qu'ils soient au tarif réglementé chez EDF ou fournis par un concurrent », prévenait le Comité de liaison des entreprises consommatrices d'électricité (CLEE). Soit pour l’année 2019, 1,470 milliard de surcoût serait estimé, et plus encore pour 2020. Dans la soirée de jeudi dernier, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) « …indiquait avoir reçu un total de demande de 132,93 térawattheures (TWh) pour l’année 2019 de la part de concurrents d’EDF, dans le cadre du mécanisme baptisé Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique) ».

Quand ces demandes obligent EDF à vendre une partie de son électricité nucléaire produite à un prix modéré et inférieur à celui du marché, soit à 42 euros le mégawattheurres contre des prix proches à 58 euros sur le marché mondial, il est alors évident que les opérateurs alternatifs préfèrent se fournir auprès du fournisseur n°1 d’électricité. Mais étant donné que leurs demandes dépassent le montant fixé de l’Arenh qui s’élève à 100 térawattheure (TWH), ils devront donc en partie s’approvisionner sur le marché, ce qui entrainerait alors cette hausse de prix. « Les clients d'EDF ne sont pas davantage à l'abri : l'entreprise a en effet obligation, dans son tarif réglementé comme dans ses offres de marché, de répliquer dans ses prix les obligations de ses concurrents », précise le CLEE. De ce fait l’Association Française Indépendante de l’Electricité et du Gaz (AFIEG) et l’Association National de Opérateurs Détaillants en Energie (ANODE) alertaient sur cette hausse de prix, expliquant que l’atteinte du plafond de l’Arenh aura pour « conséquence de renchérir globalement le prix de la fourniture d'électricité de l'ensemble des consommateurs français, au seul bénéfice d’EDF ».
Tandis qu’EDF détient toujours plus de 80 % du marché, pour les opérateurs alternatifs ce dépassement du plafond actuel de l’Arenh met en difficulté leur approvisionnement et leur développement. Ils espèrent alors une augmentation importante du plafond dès que possible ou soit une suppression de cette limite fixée.

Confirmant la nouvelle ce vendredi sur le plateau de BFM TV, M. De Rugy promettait toutefois que cette hausse serait « la plus modérée possible », et ne serait pas quelque chose de purement automatique. Dénonçant par ailleurs un système de calcul mauvais selon lui. Pour tâcher de trouver un juste milieu, et amortir la hausse du prix de l’électricité, le ministre a évoqué la possibilité d’une baisse de la Contribution au service publique de l’électricité, « une taxe reversée aux opérateurs pour financer notamment le développement des énergies renouvelables, les surcoûts de production dans les territoires d'outre-mer ou encore la solidarité avec les plus démunis ». Mais ce qui génèrera aussi un coût. De son côté, le CRE aurait proposé au gouvernement « une évolution des tarifs réglementés de vente de l'électricité en vue d'un ajustement de début d'année ».

Après le carburant, les frais d’université et l’électricité, le changement semble radical sur le territoire pour cette année 2019. Si ces mesures semblent être prises pour remplir les caisses de l’état, elles pourraient malheureusement donner lieu à de plus amples agitations au coeur du peuple qui fait encore de son mieux pour garder la tête haute. Lorsque l’on considère le discours catégorique du premier ministre, Edouard Philippe qui écartait la possibilité d’une hausse du salaire minimum de croissance (SMIC), le pouvoir d’achat des Français ne semble pas parti pour lui aussi augmenter, face à l’inflation importante des prix.
Face à cela, l’on reconnaît la difficulté et la lourde responsabilité pour les membres des autorités de trouver des solutions adaptées qui sauront satisfaire tout le monde. Et bien que toutes leurs décisions ne sauraient plaire à tous, aussi longtemps qu’ils occuperont leurs postes, notre devoir est de nous soumettre à l’autorité, tout en usant de notre arme redoutable, en tant qu’enfant de Dieu, qui est la prière, « car il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu. » [Romains 13 v. 1 - La Bible]
Ainsi puisse Dieu leur accorder sagesse et intelligence, ainsi que bienveillance dans le travail qu’ils mènent et les décisions prises. Et pour ne pas avoir de mauvaises surprises sur nos factures, appliquons bien les bons gestes.

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Perla Kouam WAFFO

Artistes Press

Assistante de rédaction chez 🗞📰 Artistes Press - Entrepreneuse

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