En France, près de la moitié des SDF parisiens vit à la rue depuis plus d'un an

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Société

La France est-elle pauvre ?! Pourrons-nous dire que oui, d’après une étude datant de 2017, démontrant que la situation sociale et économique du pays se fragiliserait en continue. Selon les données d’un recensement établi par l’association Atelier parisien d’urbanisme (APUR), le nombre de personnes sans domicile fixe serait considérable. Pendant que l’on recense 18 150 personnes accueillies en hébergements d’urgence, soit 23 familles et 35 enfants, 3 035 autres personnes vivent à la rue. Une situation plus que critique, et qui semble s’intensifier en période de grand froid. Sur cette observation, il a été constaté que près de 46% d’entre ces démunis vivent à la rue pendant plus d’un an, soit la moitié et 20% y vivent depuis 5 ans. Parmi eux 16% de moins de 25 ans sont également touchés par cette précarité.

Cette analyse s’appuie sur des données relevées en février 2018 à la suite de la « Nuit de solidarité », ayant permis de démontrer que même si les résultats de cette enquête ne recensent seulement que 12% de femmes, ces dernières restent les plus vulnérables. En 2012, l’observation de l’Insee ne les estimait qu’à hauteur de 2%. En général, elles sont peu suivies par des travailleurs sociaux, seulement 12% de femmes contre 28% d’hommes. « Elles sont également moins nombreuses à avoir une couverture maladie (21% contre 33% des hommes) », expose le quotidien L’Express. Bien qu’elles usent de « stratégies d’invisibilité » comme l’évoque l’association, « le nombre de femmes recensées en février est d'ailleurs certainement un nombre a minima de la réalité ». En effet, « les gens ne se doutent pas que les femmes sans abri peuvent être si nombreuses, car ils ne les voient pas. Elles ont peur des viols, des racketteurs, alors elles se cachent », témoignait Anne une ancienne sans-abri.

Dans cette situation fragile et instable, les solutions mises à disposition sont difficilement accessibles. Tandis que 65% des personnes sans-abris avouent ne jamais avoir appelé le Samu social, 45% déclarent ne pas avoir été pris en charge dans un centre d’hébergement d’urgence et 19% assurent ne pas connaître le numéro d’urgence. Et lorsque d’autres parviennent à joindre le service, la plupart évoque la longue attente avant de pouvoir être écouté, le manque de places ou encore l’insécurité et des vols dans les hébergements d’urgence.
Quand il s’agit de parler économie, leur situation est plus ou moins faible ; même si un tiers des personnes mendie pour survivre, d’autres ont l’air de s’en sortir, 22% travaillent et 34% bénéficient des minima sociaux ou des allocations. Si 8% reçoivent main forte de leurs proches, 3% perçoivent une pension de retraite et 5% empochent un salaire d’un travail déclaré.

La réalité de ces nombreux hommes et femmes vivant dans une telle précarité est percutante, chers lecteurs. Enfermés dans ce cercle vicieux, ils peinent à en sortir, face à des solutions certes bien présentes mais très insuffisantes en vue de ces statistiques. En effet, il convient d’admettre la grande difficulté à venir à bout de cette situation, en essayant de satisfaire tout le monde.
Mais l’ingénieux projet de Jérémie Jeanne vient apporter un brin de réconfort. Originaire de Caen, cet ancien SDF de ses 19 ans à ses 29 ans, inventa la capsule de survie. Un concept qu’il a muri durant 5 ans. Après avoir durement subi chaque période hivernale, il mit en oeuvre une sorte de valise qui se transforme en capsule de sommeil pour permettre à quiconque dormant à la rue d’être protégé du froid. L’idée bien réfléchie comprendrait une couverture de survie, une fenêtre et des grillages ou une valve. Pour les globe-trotteurs, militaires et SDF, ce projet pourrait posséder plusieurs versions et pourrait être utilisé en gare «  pour créer des espaces de sommeil ». Une fois pliée la valise ne pèsera pas plus de 4 kg et contiendra un espace de rangement.

Pour l’heure, le projet est en attente d’investissement pour construire le premier prototype. Un projet d’une efficacité prometteuse. Mais l’hiver approche si ce n’est déjà là, ainsi qu’en est-il des promesses d’Emmanuel Macron en faveur des personnes sans-abris ? Cette précarité qui abrite nos rues saurait-elle toucher le coeur de notre gouvernement ?
Nous ne répéterons jamais assez combien le soutien et l’action de l’Eglise de Jésus-Christ sont importants si ce ne sont vitaux. Elle apporte cette porte d’entrée à l’amour et au partage, l’entraide et la stabilité. Eglise, ne fermons pas nos portes, allons vers ceux qui pleurent et qui gémissent pour leur apporter la consolation du Christ, et la Bonne Nouvelle de sa Parole. Pour leur dire que leur Père dans les cieux leur tend les bras.
« L'Éternel est un refuge pour l'opprimé, Un refuge au temps de la détresse. » [Psaume 9 v.9 - Bible]. Grande serait notre joie de voir aboutir le projet de Jérémie Jeanne pour lequel nous prions, afin qu’aussi il puisse retentir dans les murs du gouvernement pour que se redresse la situation sociale et économique de ce pays.

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Perla Kouam WAFFO

Artistes Press

Assistante de rédaction chez 🗞📰 Artistes Press - Entrepreneuse

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