N’est-ce pas un moment paradoxal ?! Cet événement à la fois douloureux et heureux de donner naissance. Telle est effectivement, l’ordonnance prescrite par notre créateur, notre Dieu, féconder, se multiplier et peupler la terre [Cf. Genèse 1 v.28 – Bible].
Pourtant, nous ne pouvons nier qu’à travers les siècles, les continents, les régimes politiques cela ne fut sans obstacle, au péril de nombreuses vies. Depuis même la naissance du Christ, où le roi Hérode envoya ses soldats à la recherche de Jésus, allant jusqu’à faire périr tous les enfants de deux ans et moins de Bethléem, ou encore lors de la politique chinoise de l’enfant unique, afin de contrôler les naissances pour but d’éviter une surpopulation entre 1979 et 2015, dénombrant près de 13 millions d’avortements par an, obligeant des femmes à avorter et d’autres à se stériliser. Des actes cruels menés par l’Homme, prêt à se lancer dans des dérives violentes et malsaines pour parvenir à ses fins.
A cela s’ajoute l’esprit tordu du malin, son avidité à vouloir déjouer le plan de Dieu, détruire ses fondements, se plaisant aux malheurs de l’Homme, à la destruction de l’humanité. Le malin, lui, se réjouit à l’inverse de la stérilité car qu’on le sache, stérilité et malformations de conception ne sont pas de Dieu. Comment l’Eternel qui lui-même a fait naitre peut-il s’opposer à cela pour sa créature ? [Cf. Esaïe 66 v.9 – Bible]
Triste et forcé de voir que malgré l’évolution de la science, la technologie, la médecine, grossesses et accouchements soient encore combattus, pouvant devenir sujets de tristesse voire de deuil. Un constat tiré des suites d’une rigoureuse étude publiée par la revue médicale et scientifique « The Lancet » réalisée par des chercheurs en Afrique, dans laquelle il s’avèrerait qu’encore aujourd’hui la césarienne soit 50 fois plus mortelle en Afrique qu’en Europe.
Effectivement, nous sommes pourtant dans une ère où tout évolue à vitesse grand V, où la compétitivité bat à plein régime mais à contrario l’avancée médicale ne semble guère être profitable à tous. Difficile de comprendre ce retard manifeste en Afrique, continent par ailleurs le plus riche du monde, disposant de toutes les richesses exploitées à travers le monde, à la base des dernières technologies qui n’ont de cesse d’émerger dans les pays riches, passant par la téléphonie, à l’automobile, ou encore la robotique, sans compter la science et la médecine, et ce grâce aux richesses provenant de ce continent aux riches terres, disposant des plus grands minéraux du monde, jouissant de cuivre, coltan, cobalt, d’or, de pétrole et tant d’autres. Pour autant bien que ses terres soient riches, jusqu’à présent ses richesses sont utilisées par d’autres au détriment d’une population précaire, croulant sous la pauvreté et le désespoir de devoir fuir pour chercher mieux ailleurs.
Fort est de constater que dans une malheureuse suite logique l’écart ne cesse de se creuser. Encore aujourd’hui la population africaine se meurt pour des causes devenues dérisoires ailleurs, car la médecine, la science, les prises en charge permettent aujourd’hui des accès aux soins parfois moins coûteux, mais surtout une prévention médicale plus rigoureuse. Ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas en Afrique, où les soins et suivis ne peuvent être effectués assidûment par manque de moyens, ce qui est encore le cas pour les grossesses africaines également.
Au-delà de l’aspect physique, de la grossesse à l’accouchement, attendre et avoir un enfant est un remaniement total, une réorganisation physique mais également psychique, à quoi s’ajoutent une importante surveillance, un suivi, des conduites à tenir et à suivre rigoureusement. En France par exemple, le suivi de la femme enceinte est précis, minutieux, rien n’est négligé. Un suivi étroit et réglementé se met en place, examens médicaux obligatoires sont à effectuer à des périodes précises en fonction du stade de la grossesse ; les déclarations auprès des organismes de santé, divers examens sanguins dont celui qui permet de rechercher les maladies pouvant compliquer la grossesse.
Il y a également le dépistage du VIH, les échographies aux différents trimestres de grossesse qui permettent de surveiller l’évolution du bébé, son développement, sa position en fonction du cycle, etc. Toutes ces mesures permettent une prise en charge optimale et de prévenir toutes complications pouvant ainsi provoquer une césarienne ou une fausse couche dans le pire des cas. Cependant, au résultat annoncé par l’étude, le suivi en Afrique lui, est tout autre, à se demander s’il en existe un, car 1 femme sur 200 meurt en Afrique d’une césarienne, comme nous l’annonce The Lancet, sur appui de données basées sur une récolte faite sur une période d’une semaine dans 22 pays d‘Afrique sub-saharienne en 2016 concernant ainsi 3684 accouchements par césarienne ; 20 patientes décédèrent durant l’accouchement ou dans les 28 jours qui suivirent. Alors que le taux de décès en Europe est de 0,01 pour 1000 opérations, celui de l’Afrique est à 5,43 soit 50 fois plus élevé que celui des pays dits riches. Un résultat déconcertant !
Alors qu’en Europe, par ce suivi étroit, les césariennes sont en grande majorité programmées, en Afrique, elles sont réalisées en état d’urgence dans 80% des cas. Saignements, rupture de l’utérus, complication du placenta, hémorragies, bon nombre de ces mères souffrent de complications qui seraient selon l‘étude trois fois plus importantes que dans les pays riches.
Le professeur Bruce Piccard de l’Université du Cap en Afrique du Sud, qui a dirigé cette étude préconiserait un accès aux soins en amont, un accès à la chirurgie plus rapidement et plus tôt, ce qui permettrait de réduire les complications allant jusqu’au décès néonatal ou maternel ; « Améliorer l’accès à la chirurgie et la sécurité de cette procédure - pourrait permettre aux patientes de se présenter plus tôt et d’éviter des complications et des décès », précise-t-il.
Dans ce même élan, il préconiserait une prise en charge plus précoce des risques de saignement, et un traitement moins restrictif d’administration d’anti-hémorragique post-partum, une meilleure conservation de ces produits, voire un accès aux produits sanguins de longue durée de conservation et également via Internet ou application, une formation à l’anesthésie pratiquée par des non-médecins permettrait ainsi d’augmenter le taux de survie.
Par ailleurs, le professeur Piccard remarque que contrairement à de nombreux pays qui cherchent à réduire le nombre d’accouchement par césarienne qui en quinze années aurait doublé, le taux de césarienne en Afrique quant à lui est en augmentation et reste une priorité.
Un accès aux soins restreint
Il est indéniable que l’accès au soin en Afrique est un souci majeur, en dehors des grossesses, bon nombre de maladies ne cessent de réapparaître ou se propager car la population n’a pas accès à toutes formes de préventions, de traitements, du moins même si dans certains pays des actions sont faites, elles ne suffisent malheureusement pas à s’étendre pour atteindre un plus grand nombre. Beaucoup de questions viennent émerger lorsque nous nous penchons sur ces sujets. Que font les pays africains pour la population, pour sa santé ? Qu’est-il mis en place ? Les représentants des Etats s’en soucient-ils vraiment ? Pourquoi laisser la population vivre et subir de telles choses ? A qui cela profite-t-il réellement ?
Alors que des traitements et des soins existent, que la médecine ne cesse d’évoluer, l’Afrique ne demeure pas moins un continent moyenâgeux dans ses pratiques. Ne pensez-vous pas que la santé et la prévention devraient être des priorités en Afrique ? Eduquer la population à la sexualité, au suivi et à l’accompagnement de la grossesse à l’accouchement, de même pour le Diabète, le Sida, etc. Effectivement certains diront qu’il existe de bons hôpitaux, permettant ces suivis mais la population y a-t-elle accès, financièrement ? C’est une chaine qu’il faut dénouer afin que cela soit possible.
Effectivement, il faudrait parcourir cette étude médicale, comprendre les causes de ces complications qui peuvent déboucher à la mort des patientes. Nous pouvons imaginer dans un premier temps que le suivi n’est guère rapproché, que ces femmes peuvent travailler et rester actives jusqu’au bout de leur grossesse pour subvenir à leurs besoins.
Dans tous les cas, il y a un manque de moyens qui ne peut être négligé. Les patientes sont-elles informées des risques ? Ont-elles accès à des dispositifs médicaux adaptés, à un suivi adapté ? Ont-elles les moyens de se déplacer pour se rendre systématiquement aux rendez-vous ? Certainement, beaucoup vivent dans des zones reculées, sans pouvoir se nourrir correctement.
Il va sans dire que la période de grossesse est également une période où l’alimentation est importante, car ce que la femme mange est directement recueilli par l’embryon, ce qui lui permet de se développer, grossir, etc. Il est important qu’une femme enceinte mange correctement, sainement et prudemment, car certains aliments sont à bannir durant ces mois tels que les fromages ou lait non pasteurisés, viandes ou charcuteries crues ou cuites, fruits de mer peu ou pas cuits, afin d’éviter la toxoplasmose, une infection parasitaire transmissible par ingestion d’aliments pas cuits voire animaux domestiques. Cette maladie peut être grave chez la femme enceinte car à cette période son système immunitaire est affaibli pouvant infecter l’embryon. Sans compter le tabac et l’alcool qui sont totalement à proscrire.
Qu’elles que puissent être les théories, ces manques ne profitent qu’au malin. C’est à lui que profite l’ignorance, quel qu’en soit le seuil ; et l’on pourrait croire au regard de sa situation que l’Afrique en serait sa zone de confort.
Les saintes écritures nous ont déjà prévenus que le manque de connaissance n’est bon pour personne, et malheureusement les populations en meurent. Nous ne pouvons qu’espérer en l’amour, au souci que nous pouvons avoir face à l’Homme pour entreprendre des actions d’aide, de bénévolat pour apporter plus à toutes ces femmes dans le besoin. Et prier que l’Eternel suscite en l’Homme ce besoin d’agir plus encore pour ce continent et mettre en place de plus grandes actions, à une plus grande échelle, pour former la population, former les hôpitaux, pourvoir en savoir, en technique et matériaux pour permettre des examens, des suivis et actes médicaux voire chirurgicaux pour ces femmes enceintes et leur accouchement.
Chères femmes, bien que nous ayons reçu le tribut d’enfanter dans la douleur, le Seigneur nous réconforte dans sa parole, comme dans toutes choses ; lors de difficultés, il précise que nous éprouverons de la tristesse mais lorsque le jour arrivera, ce jour de donner naissance, toutes les souffrances éprouvées disparaîtront car viendra cet instant de joie immense d’avoir donné naissance dans ce monde [Cf. Jean 16 v.21 – Bible]
Femmes, mères, futures mères, ne cessons de prier et recommander toutes choses entre les mains de l’Eternel notre père céleste ; recommandez votre grossesse, votre situation, votre sort ainsi que celui de vos enfants entre ses mains, mettez en lui toute votre confiance et il agira, il vous soutiendra et ne permettra pas que vous chanceliez. Tels sont ces mots de réconfort que nous devons porter auprès de toutes ces femmes enceintes qui nous entourent, car aussi beaux soient la grossesse et l’accouchement, ils n’en demeurent pas moins un défi auquel la femme s’expose, et une cible contre laquelle le malin s’empresse de charger pour rompre et détruire ce miracle.
Eglise, prions également que le Seigneur suscite des associations, des organismes de santé pour agir davantage et apporter un soutien tant financier, matériel que physique. Plus encore, qu’au travers des aides apportées de l’extérieur, que les gouvernements de ces différents pays aient le souci d’agir, de développer plus encore et d’investir dans la médecine, l’éducation sanitaire, la prévention. Ouvrons nos mains, et prêtons à ceux qui sont dans le besoin nous recommande la Parole du Seigneur [Cf. Deutéronome 15 v.8 – Bible].
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