Covid19 : Près de 10 000 détenus ont été libérés de prison

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Justice

Il a fallu une crise sanitaire pour que l'administration pénitentiaire réagisse enfin au problème de la surpopulation carcérale. Rappelons qu’en Janvier dernier, la Cour Européenne des droits de l’Homme avait condamné l’état Français qui ne cessait d’inonder les cellules étroites de détenus recensés au nombre de 72 400 et logés dans des conditions inhumaines et en grande promiscuité. Le 1er mars dernier, les chiffres relevaient un taux d’occupation de 119%. Et pourtant depuis des années, plusieurs associations et collectifs d’avocats n’ont cessé de dénoncer ces faits.

Qu’à cela ne tienne, pour tout type d’infraction même bénigne, et plusieurs témoignages l’attestent, des personnes sans aucun antécédent sont envoyées à l’ombre, et dans des prisons de haute sécurité. Sans compter les nombreuses injustices, les bavures policières et judiciaires, qui bafouent toute présomption d’innocence, les complots et autres facteurs aussi désolants que scandaleux. Chers lecteurs, cela est bien réel. Voilà pourquoi, au même titre que tous, les prisonniers ne doivent être oubliés, comme nous dit le Seigneur [Cf. Hébreux 13 v.3] car ce sont aussi des victimes et des innocents pour une grande partie d’entre eux.

Tout acte se paye ici bas, bien entendu, mais nous devons nous rappeler que toute âme est précieuse aux yeux de Dieu. Son amour nous dépasse et peut être difficile à comprendre. Comment le Seigneur parvient-il à nous pardonner nos actes les plus horribles ? Pauvres pécheurs que nous sommes, nous nous hâtons de condamner le meurtrier, mais ne savons-nous pas que la haine envers notre prochain nous rend pire qu’un meurtrier ? Pourtant quel que soit nos crimes commis, notre Dieu nous pardonne. Alors ne rendons à l’autre le mal pour le mal, et ne nous lassons pas de faire le bien [Cf. Romains 12 v.17 ; Galates 6 v.9 - Bible], afin de répandre la grâce de Dieu qui nous a été offerte, dans ce monde qui en a grandement besoin.

La réalité a démontré que la justice humaine ne se lasse pas de faire preuve d’injustice, tout simplement car elle n’est pas régie par la justice gracieuse de Dieu, mais est appliquée par des hommes et femmes qui marchent loin de Dieu, qui ne le connaissent pas, et qui peuvent très facilement tomber dans les pièges des préjugés, de la tromperie, des malversations, de la corruption et de la haine. Ainsi derrière des barreaux ou derrière un bureau, le mal est commis. Il n’y a que Dieu qui perce les apparences et sonde les coeurs, qui peut nous sauver.

Aujourd’hui le Covid-19 a permis la libération de milliers de détenus. Par la peur des ravages qu’il peut provoquer s’il se répand en masse dans les prisons, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, avait annoncé le 8 avril dernier, la libération d’au moins 8000 détenus. Ce 13 avril, ils étaient près de 10 000 détenus à avoir été libérés.
Précisons que cette ordonnance établie dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire concerne la libération anticipée des personnes qui sont à deux mois de leur fin de peine, la suspension de peines pour raison médicale, la remise en liberté de personnes en détention provisoire.
De même la détention provisoire serait privilégiée pour les faits les plus graves et l’exécution de courtes peines d’emprisonnement serait différée.

Le directeur de l’administration pénitentiaire, Stéphane Bredin, a annoncé la baisse du taux de population carcérale à 103% aujourd’hui. Auditionné par la commission des lois de l’Assemblée nationale, il a précisé, rapporte BFMTV, que « la diminution constatée au 13 avril est de 9.923 détenus depuis le 16 mars […] pour atteindre 62 650 détenus. » Ajoutant que « l’impact (de la crise) sur nos détentions est très fort. Dans les maisons d’arrêt, où sont incarcérés les prévenus et les courtes peines, et où la surpopulation est la plus lourde, la densité est tombée à 116%. »
Pour lui, le « ralentissement de l’activité de juridictions et la promotion des alternatives à la détention » a engendré la forte diminution du nombre d’écrous par jour, passant de 80 en moyenne contre 215 avant la mi-mars et l’augmentation des sorties, passant à 404 par jour contre 209.

Le quotidien des prisonniers était déjà fort difficile, mais avec l’arrivée de ce virus, il serait devenu insoutenable. Confinés à présent 24h/24 dans leurs cellules, il y a de quoi devenir fou. Ne les oublions pas dans nos prières. Car ils peuvent être votre frère, votre soeur, votre mère, votre père, votre ami. Et si notre vie aurait pris une autre tournure, nous aurions aussi pu être à leur place.

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Audrey Wolber

Artistes Press

Artiste ~ Chantre 🎼🎤Journaliste & Correctrice chez Artistes Press 📇🗞📰 ~ Entrepreneuse 👩🏽‍💻

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