Coronavirus : La première ligne de front mise en danger

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Santé
PQR/L'EST REPUBLICAIN/MAXPP

Mahen Ramloll 70 ans, Olivier-Jacques Schneller 68 ans, Jean-Marie Boegle 66 ans, Sylvain Welling 60 ans, Jean-Jacques Razafindranazy 67 ans, Gino Fasoli 73 ans, l’un des 24 médecins décédés en Italie, Pierre Housieaux 61 ans, Elena Mamelli 52 ans, directrice des soins de l’hôpital de Le Raincy-Montfermeil, Patrick Lihaux, 41 ans, des noms certainement inconnus pour vous, mais il s’agissait de médecins, soignants, infirmiers, ces personnes qui en première ligne ont donné leur vie dans l’exercice de leur fonction pour lutter contre le Covid19. Une liste qui chaque jour se rallonge, où actuellement plus de 600 soignants en France sont infectés, et plus de 5000 agents des forces de l’ordre sont contaminés. Nous prions pour toutes ces familles endeuillées qui vivent actuellement dans la douleur et également pour toutes ces personnes actuellement hospitalisées ou contaminées dans leurs foyers. Que le Seigneur les réconforte, les console et les accompagne dans cette épreuve difficile.
Voilà maintenant plus d’un mois, que le monde est en suspens, attaqué de toute part par un virus méconnu, n’épargnant personne.

« Nous sommes en guerre ! », une guerre sanitaire dans laquelle, nous avons tous un rôle à jouer.
Il est indéniable que nul n’ait été préparé à vivre confiné, une mesure restrictive qui pour un grand nombre de la population est vécue comme une torture, une privation de liberté, mais pourtant en ayant une vue d’ensemble elle ne se limite pas à nous.
En effet, le confinement nous protège nous, protège les autres, de près comme de loin, protège ceux et celles qui ne peuvent demeurer confinés pour des problématiques sociales et financières tels que les sans-abri, mais également les professionnels de santé et les forces de l’ordre publique qui s’exposent davantage aux dangers, pour nous protéger et nous sauver, sauver des personnes à la santé fragile, nos ainés, nos parents, grands-parents, une responsabilité qui à bout de main peut éviter le pire.
Plusieurs lignes de front se dessinent ainsi, les images et vidéos se multiplient sur la toile, montrant des professionnels de santé exténués, ayant désespérément trouvé le moyen de fermer les yeux, poser leurs têtes quelques minutes dans des positions inconfortables, avec des visages déformés, abimés, lacérés par le port de masques en continu pour tenter de se protéger au mieux du virus, tel est le cas en Chine, en Europe, aux Etat-Unis, mais également en Afrique.
Les consciences semblent se réveiller face à la multiplication de vidéos de personnes contaminées, hospitalisées, guéries du virus ou ayant perdu un être cher. Oui l’heure est grave, le virus se propage à vive allure et malheureusement fait de plus en plus de victimes et de cas graves, les services de réanimation débordent, et pour cause, plus d’1,3 millions de personnes sont contaminées à travers le monde et malheureusement plus de 75 000 personnes ont perdu la vie. A cela s’ajoute également, la problématique du manque de matériels, de dispositifs médicaux, un enjeux sanitaire et vital.

Un engagement au péril de leur vie ?

Le président le soulignait encore lors de son allocution improvisée à l’hôpital de campagne installé à Mulhouse, « le pic est encore devant nous », ce n’est plus tout à fait le début de la crise, mais la fin semble encore loin. Le pire serait à craindre, mais la France se voudrait forte et unie dans cette guerre sanitaire. En première ligne, oeuvrent sans relâche des hommes et des femmes, des parents, des frères et soeurs pour prodiguer les soins nécessaires au péril de leur vie. Ce sont des personnes comme vous et moi, qui se lèvent chaque jour, devant quitter les leurs pour répondre à leur devoir de protéger la nation, qui ne peuvent être confinées, ayant ce fort courage d’aider leur prochain. Cette force, prions que Dieu continue à la leur donner, car c’est sa main qui soutient et son bras qui fortifie [Cf. Psaumes 89 v 22].

Près de 100 000 agents des forces de l’ordre ont été déployés sur l’ensemble du pays, pour veiller au respect du confinement ; mais la réalité est bien plus difficile. Ils se retrouvent malheureusement contraints de verbaliser des personnes réfractaires, sortant sans attestation ou encore pour des raisons jugées comme des prétextes pour sortir alors que les conditions sont strictes surtout en ce qui concerne les courses qui doivent être de premières nécessités. Selon des témoignages, ces policiers sont également victimes de violences, se faisant même cracher dessus. Une pénibilité qui s’ajoute à une difficulté, et le danger auquel ils font face en manquant de protection.

Voilà maintenant plus de trois semaines que sont mobilisés ces milliers de professionnels, exposés au danger, jour et nuit, se sentant abandonnés par le gouvernement, démunis, sans assez de masques ni de protection pour faire face plus sereinement à cette exposition qui pourrait leur coûter la santé et la vie.
A juste titre, nous voyons ces derniers jours les syndicats sortir du silence, et pour cause, plus de 5000 policiers seraient actuellement confinés après avoir présenté des symptômes liés au Covid19 dont plus de 650 à Paris, expliquait Rocco Contento, le secrétaire départemental Paris du syndicat Unité SGP Paris sur BFMTV. Ce que regrette ce syndicaliste est qu’ils n’ont pas pu être testés, et que jusqu’à présent les policiers n’aient pas l’autorisation de porter des masques malgré le risque de contamination.
C’est l’hécatombe pour le personnel de santé, plus de 628 soignants de l’AP-HP ont été officiellement contaminés et déjà six médecins sont décédés. Un suicide collectif ? Un simple devoir ? Un engagement patriotique ? Sont-ils envoyés à l’abattoir ? Chaque jour, des soignants, des représentants de l’ordre publique se retrouvent à leur tour contaminés par ce virus.

Que se passe-t-il réellement ?

« Quand j'entends certaines personnes dire que c'est une simple 'gripette', non, ce n'est pas une simple ‘gripette’ ! », se confiait récemment Dominique, infirmière de 62 ans en Ehpad, contaminée dans l’exercice de ses fonctions, hospitalisée et mise sous assistance respiratoire. Elle explique que ses poumons étaient atteints à 15 et 50%, et malheureusement, Dominique est loin d’être la seule. Les vidéos via les réseaux sociaux se multiplient, de soignants, infirmières, aide-soignantes qui prennent la parole et témoignent la douleur que provoque cette maladie mais également de cette réalité encore difficile à croire pour certains patients luttant contre la mort.

Selon les premiers éléments, le président des établissements publics de santé francilien Martin Hirsch a précisé que ces soignants auraient été en majorité infectés en dehors du cadre du travail, soulignant que les protocoles de sécurité sont bien respectés au sein de l’AP-HP. Parmi eux, 40% seraient des médecins dont 4 en réanimation.
Une chose est sûre, le manque de protection pour cette première ligne de front est une réelle mise en danger. Récemment, près de 10 millions de masques auraient encore été commandés par la France. Des couturières indépendantes se sont également engagées pour fabriquer des masques destinés au personnel soignant, comme ce fut le cas tout récemment dans une maison de retraite en Charente-Maritime ou à l’Île de la Réunion qui a reçu du gouvernement plus de 120 000 masques périmés et moisis.

Exposés, délaissés, mis à l’abattoir, sont les sentiments de ces guerriers. Mais que ferons-nous lorsqu’il n’y aura plus de soignants en bonne santé pour prodiguer les soins ? Lorsque les établissements hospitaliers demandent aux soignants de n’utiliser qu’un masque sur une journée ou une nuit de travail de 12h, alors que sa viabilité n’est que de 3h ? Lorsque la protection ne se limite qu’à une blouse en papier aussi fine que transparente ? Lorsque que le personnel soignant en arrive à devoir camper devant les administrations de leurs établissements pour recevoir un minimum d’attention, et expliquer les conditions dans lesquelles il travaille, un danger qui semble être pris à la légère comme cela s’est produit récemment à l’hôpital Saint-Antoine en région parisienne.

« C’est une honte ! », s’est écriée une soignante. « Je viens tous les jours, en laissant mes trois enfants et mon mari à la maison », s’exclama une autre, face à l’indifférence des membres de l’administration passant devant elle sans un regard.

Il manque des lits de réanimation, il manque des masques, il manque des protections, notre gouvernement appelle à l’aide mais une aide qui ne semble suffire pour se protéger face à ce danger. Le premier ministre Edouard Philippe se voulait rassurant il y a quelques jours, annonça une production active et une commande massive de masques pour le personnel soignant disposant d’un stock de 150 millions de masques chirurgicaux mais aucun masques FFP2, avec selon ses propos une consommation hebdomadaire de 24 millions de masques, alors que la réalité démontre un besoin de plus de 15 millions de masques FFP2 par jour, soit 105 millions par semaine. L’annonce du premier ministre a alarmé plusieurs collectifs de médecins.
Effectivement, ce 2 avril dernier, il admit une véritable difficulté pour se procurer des masques notamment auprès de la Chine qui elle-même doit répondre à de nombreuses demandes sans compter le dispositif nécessaire pour ses propres habitants.

Dans cette lutte, sur le terrain face à ce virus meurtrier sans foi ni loi, l’unité s’avère être une force, que nous pouvons tous manifester pour aider ces soldats au front, en respectant dans un premier temps le confinement, dont le mot d’ordre n’est autre que « Restez chez vous ». Et pour cause, de nombreux soignants multiplient les appels, en larmes de peur, sensibilisent la population à la raison, car les cas se multiplient.
Rendons-nous compte que la France possède une capacité de près de 7000 lits de réanimation et à l’heure actuelle, plus de 7072 lits sont occupés par des personnes atteintes du Covid19, et face à la surmortalité de la population et au manque notable de capacités dans les chambres funéraires, le gouvernement a dû saisir un entrepôt de Rungis pour pouvoir y disposer des corps. Les mesures mises en place sont de plus en plus restrictives, toute activité sportive est dorénavant interdite à Paris entre 10h et 19h, limitant à 1km le parcours d’un jogging. Alors que plus de 10 000 respirateurs ont été commandés, l’Organisation Mondiale de la Santé annonce un manque de 6 millions d’infirmiers pour lutter contre cette pandémie.

Chers Lecteurs, nous avons tous notre part ! Respectons-la, en restant chez nous, nous protégeons notre vie, notre entourage mais également les soignants qui travaillent dans des conditions dangereuses et sont confrontés à ces choix éthiques de « qui mérite de vivre ou de mourrir ».
Notre solidarité à tous commence par le respect des mesures gouvernementales. Mais cette unité et cette force qui doivent nous animer ne s’obtiennent qu’auprès de notre père dans les cieux. Oui, notre père à tous qui a porté nos péchés pour nous sauver et nous libérer de nos maux. Rien n’est impossible à Dieu, à celui qui sauva le peuple d’Israël de la captivité. Nous devons faire appel à l’Eternel des armées, implorer sa grâce qui nous suffit, et sa puissance pour nous fortifier dans nos faiblesses [Cf. 2 Corinthiens 12 v.9]. Car le Seigneur nous demande de prier sans cesse afin que vous ayez la force d'échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l’homme. [Luc 21 v.36 - Bible]
Oh frères et soeurs, le Seigneur est pour nous un bouclier, notre protecteur, il ne prend pas plaisir à la mort mais veut tous nous sauver. Formons donc par nos prières et nos supplications un bouclier de protection, un rempart face aux tumultes de l’ennemi, car l’ange de l’Eternel campe autour de tous ceux qui craignent Dieu et les arrache de tout danger. Oui la prière du juste est efficace, donc soyons animés de la même pensée, du même sentiment, pleins d’amour fraternel, de compassion, d’humilité [1 Pierre 3 v 8].
Maintenant et plus que jamais, d’une seule voix, d’un même Esprit, formons un corps à l’unisson pour notre nation. Prions pour notre prochain, prions pour ces personnes qui vont au front chaque jour, prions contre notre ennemi et implorons l’Esprit de Dieu.

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Rosine Mankangila

Artistes Press

Artiste, Journaliste presentatrice, assistante de tournage, Perchwoman, Entrepreneuse

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