Dans l’ère du numérique, en Arabie Saoudite une nouvelle application suscite l’émoi dans le royaume. « Absher » de son nom qui signifie en arabe « à votre service », permettrait de faciliter les démarches administratives des foyers. Mais provoquerait également chez les défenseurs des droits de l’Homme de l’indignation, frappant au cœur la réputation du pays. Un pays connu pour vivre selon des valeurs religieuses strictes qu’il défend, un mode de vie contraignant notamment pour les femmes. Et aux yeux de notre société actuelle qui appelle à la liberté de tous, cette situation attise davantage un long débat et soulève encore ce point sensible qu’est la liberté des femmes.
A première vue, cette application sujet de discorde, serait un moyen efficace pour les citoyens Saoudiens d’avoir accès à près de 160 services différents pour réaliser des demandes de visa ou de renouvellement de passeport, selon les propos tenus par le ministère de l’Intérieur pour se justifier face aux critiques et accusations. Mais vue de l’extérieur, certaines fonctionnalités de ce concept garantiraient aux hommes la possibilité de géolocaliser leurs épouses, filles ou sœurs. Un scandale aux yeux des organismes humanitaires et certains politiciens, qui ne voient qu’un dispositif pour surveiller et contrôler les femmes. Rappelons qu’en Arabie Saoudite, les femmes vivent encore sous la tutelle d’un homme, où elles doivent demander l’autorisation de leurs époux, pères ou frères pour ouvrir un compte bancaire, demander un passeport, quitter le pays, ou effectuer une quelconque démarche administrative.
« Absher » assurerait alors à ces chefs de famille d’être en connaissance des moindres déplacements de leurs femmes et la possibilité d’avoir des options leur permettant d’autoriser ou non un déplacement hors du territoire. Hébergeant cette application, les géants du numérique, Apple et Google sont vivement critiqués par les organismes humanitaires et défenseurs des droits de l’Homme, leur sommant de cesser l’hébergement d’Absher.
L’indignation est d’autant plus forte à l’écoute des témoignages de nombreuses femmes Saoudiennes victimes d’un régime patriarcal. Sujets de leurs époux, leurs pères ou encore leurs frères, elles témoignent mener une vie de captivité. Comme Shahad al-Mohaimeed qui a fui le pays, et qui décrivit son quotidien comme mécanique, épris de crainte, vivant dans la quête de la liberté.
Toutefois, la frontière est mince lorsque l’envie grandissante de liberté conduit à des dérives. Notre société actuelle en est l’exemple parfait où certaines choses inqualifiables sont consenties et même appréciées. On parle de pratiques et valeurs immorales comme la liberté de choisir son sexe, tout ce qui ne cadre pas avec les valeurs de notre Dieu créateur ni même les caractéristiques humaines qu’il instaura.
Mais il est un fait que notre véritable liberté et notre salut se trouvent en Christ-Jésus, notre rédemption pour enfin vivre cette vie selon notre créateur. Tandis que le monde qui s’est épris du caractère rebelle du malin vivant loin de la main protectrice du père céleste, s’est laissé séduire par le mensonge d’une liberté totale ou plus encore du pouvoir sur la vie de tout être, en réalité s’est perdu dans une définition imparfaite de la liberté. Contrairement à sa définition humaine, la liberté impose un certain contrôle, une dépendance que nous trouvons soit en Dieu, lui qui dirige nos pas par son Esprit Saint, soit en l’ennemi de nos âmes et ses agents des ténèbres. Ainsi donc en Dieu nous vivons selon son bon fonctionnement qui nous amène à un total épanouissement, ou au contraire nous vivons selon celui qui n’inspire que haine et rage, qui inflige à ses victimes troubles et peines.
Car la création a été soumise à la vanité, -non de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise, avec l'espérance qu'elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu. [Romains 8 v. 20-21 - Bible]
On ne peut en effet nier ce qu’impose cette application à l’égard de la femme, néanmoins cette application semble s’adapter à notre ère actuelle, où nombreuses sont ces conceptions dotées de signaux qui permettraient de localiser toute personne ou encore de tout gérer à distance et plus encore ; si ces fonctionnalités ont été pensées pour nous faciliter la tâche, tout dépend alors de ce que l’on considère d’imposant et dominant lorsque ceci est utile, pratique et est utilisé à bon escient. Le monde qui s’est développé avec ces technologies qui se sont imposées dans nos vies a influencé notre manière de penser voire de faire, il est ainsi devenu plus normal de suivre avec précaution par exemple la position de nos enfants ou nos amis via nos smartphones. Et pour la plupart d’entre nous, nous y avons adhéré, permettant encore à ces génies de la technologie de faire croître leurs conceptions.
S’il est bien connu que les écritures coraniques mettent un point d’honneur sur la position de la femme envers l’homme, notamment sa soumission vis-à-vis de son mari, comme toutefois l’évoque la Bible, il est également une chose sur laquelle nous ne sommes point en mesure de nous prononcer lorsqu’elle constitue la conviction de l’autre et lorsqu’en ce sens ces principes gouvernent le royaume Saoudien. Il est vrai que les idéologies de ce pays restent conservatrices et son mode de vie bien stricte, cependant on peut toutefois constater des progrès, ces quelques changements qui se sont opérés en 2018. Si le royaume s’est montré un peu plus ouvert donnant droit aux femmes de pouvoir conduire ou encore assister à un match, l’Arabie Saoudite semble s’ouvrir petit à petit et devenir plus libéral. Quand bien même une grande pudeur reste de mise, nous espérons toutefois qu’en cette année et encore les années à venir que soient ouverts aux femmes plus de droits.
Ainsi pour le bon fonctionnement de chaque société et un meilleur déroulement de ce monde, puisse Dieu nous inspirer sagesse et intelligence.
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