Ange Dibenesha décédé après un contrôle routier, la police dresse un profil de délinquant

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Justice

« J'ai même pas les mots en vrai... juste le fait d'me dire que ça pourrait être ma daronne derrière la caméra en train de se filmer pour partager ce genre de nouvelle, ça me fait froid dans le dos... #JusticePourAnge », publie l’internaute @deekaybird.
Il y a quatre jours, de nombreux internautes furent en émoi après la vidéo d’une mère éprouvée appelant au soutien pour comprendre ce qui est arrivé à son fils Ange Dibenesha Marifa, d’origine congolaise, retrouvé en état de mort cérébrale à l’hôpital Salpêtrière, deux jours après un contrôle de conduite.
« Nous voulons connaître ce qu’il s’est passé avec mon fils. Ils l’ont gardé pendant deux jours sans nous informer », s’exprima la mère du jeune homme dans une vidéo. Elle reçut un appel de l’hôpital vendredi matin, apprenant que son fils est près de la mort, le corps médical s’apprêtant à arrêter les soins lui étant prodigués. Il décédera entre la nuit du samedi 30 au dimanche 31 mars 2019. Aurait-il subi de mauvais traitements de la part de la police dont les bavures n’ont cessé de défrayer la chronique durant la mouvance des gilets jaunes notamment ? Pour calmer la polémique grandissante, la police publia un communiqué de presse ce dimanche 31 mars, relatant le déroulé de l’arrestation et la cause de la mort d’Ange, due au fait qu’il aurait « ingéré une substance non identifiée » au cours de son arrestation.

La version du décès de cet « enfant de l’église » mari et père de famille, laisse perplexe. D’autant plus que NegroNews, l’un des premiers médias à nous informer du cas d’Ange, précisa dans son article publié il y a quatre jours qu’« Aujourd’hui à 17h, Ange se trouvait encore dans un état grave avec des marques de violences sur le corps ». Hélas, nous ne pouvons que remettre cette affaire entre les mains de Dieu qui ne permit qu’un autre débouché n'ait lieu que celui du rappel de sa jeune créature. Toutefois la Bible enseigne que Dieu est également Juge, Justice et Souverain, attendons-nous alors à ce que sa justice soit rendue au temps convenable si nous lui remettons cette affaire. Sachons également qu’il haït l’injustice, en cela, les Écritures Saintes nous révèlent que chacun de nous récolterons le fruit de nos actions au temps qu’il s’est choisi. Et ce, que nous soyons Homme de loi, ou pauvre délinquant. Pire encore pour les Hommes aux œuvres méprisables et meurtrières envers leurs prochains, « Car Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal. » [Ecclésiaste 12 v.16 Bible]

Une version de la police qui peine à convaincre

Sur le boulevard périphérique, près de la Porte d’Italie, l’homme de 31 ans, connu des services de police, selon les autorités, roulait à bord d’une BMW série 3, « embardées de droite à gauche » avec un téléphone portable à la main précise Le Point. Manifestement, il se fait remarquer par des policiers motards, qui l’interpellent pour un contrôle routier ce jeudi 28 mars à 1h50 du matin. Contrôlé positif au test de dépistage, au volant avec un permis annulé, Ange Dibenesha Marifa est arrêté. Alors que les policiers attendaient un véhicule pour l’embarquer à 2h10, le jeune homme put avaler le contenu toxique selon les informations transmises par les médias, lui causant par la suite des convulsions et un arrêt cardiaque. Les sapeurs-pompiers « immédiatement sollicités » par la police, arrivèrent selon leur communiqué en quelques minutes seulement, commencèrent un massage cardiaque pour le réanimer. Le SAMU arrivant juste après conduit Ange à l’hôpital Pitié Salpêtrière. Selon l’hôpital et sous la confirmation des médecins légistes, Ange serait mort par « défaillance cardio-vasculaire ». Une demande d’examen supplémentaire a été faite pour connaître l’agent toxique ayant causé la mort. Cependant, d’après certains médias, Ange aurait en fait avalé une boulette de cocaïne.

« Les personnes en absence total d'intelligence sont les seuls à pouvoir ingérer à leur tour ce genre d'âneries. De plus les brûlures au thorax et les blessures au niveau des poignets c'est dû à quoi ? A la substance imaginaire qu'il aurait soi-disant ingérée ? 20 Minutes après avoir été arrêté et donc menotté les mains dans le dos il a réussi à ingérer une substance dans sa bouche ? Waouw mais qui était-il ? Un super héros doté de super pouvoirs ? », publia une autre internaute, Nada Fabienne Logroan Faith.
Nous en avons vu en effet, des programmes télé filmant en live les arrestations d’automobilistes sous emprise d’alcool ou de stupéfiants. Et il faut dire que leur interpellation est des plus musclées, d’autant plus qu’ils sont étroitement surveillés. C’est ainsi qu’une version d’un autre policier ayant procédé au contrôle d’Ange Dibenesha, vient éclaircir des points d’ombre pour apporter des réponses à la demande des Français déjà bien en colère contre cette police en perte d’humanité.

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Le motard s'aperçoit que l'interpellé a quelque chose dans la bouche. Ange dément. Le policier insiste en le voyant mâcher. Il lui demande alors de cracher. Il est sorti du véhicule par le policier et placé debout afin qu'il rejette l'objet de sa bouche. « Ses jambes se sont dérobées sous lui, j'ai cru qu'il simulait un malaise et je l'ai vu convulser. Il était conscient, respirait, et nous avons tout fait pour qu'il reste à l'écoute, nous l'avons stimulé en claquant des doigts en attendant les secours. Il répondait aux ordres simples. Appelés à 2 h 12, les pompiers sont arrivés à 2 h 26 et ont commencé le massage à 2 h 29. Le Samu est arrivé en renfort à 2 h 40.

Reste encore à éclaircir un autre point, celui des nombreux documents d’identité à des noms différents qu’Ange détenait sur lui, selon la police. Ce qui, selon leur version, les empêcha de l’identifier et donc de prévenir sa famille. Pourtant, le jeune homme leur avait présenté son fameux permis de conduire annulé. Ce document n’était-il pas suffisant pour connaître l’identité d’un individu et remonter via leur service aux informations informatisées qui le concernent d’autant plus qu’il aurait été connu des services de police. De ce fait, si Ange n’était pas un garçon de cœur, la police, elle, a-t-elle été honnête dans son récit ? Est-ce une version édulcorée donnée aux médias, soustraite d’éventuelles scènes de violence qui peuvent directement l’incriminer dans la mort d’Ange Dibenesha Marifa ? Qui était donc Ange, cet enfant de l’église au profil « délinquant » dressé par la police, et connu des services de police pour détention de stupéfiants ? Est-il réellement mort pas son refus de coopérer ? « […] Qui a tué Ange? Pourquoi les hommes racisés en France meurent après un contrôle de police ? Comment ton gamin est à l’hôpital en mort cérébrale et t’es pas au courant ? Faut tout cramer. », exprima l’internaute @chaouinette

Nombreuses ont été les réactions politiques et personnalités médiatiques qui demandèrent des explications sur la mort du jeune homme. D’innombrables tweet circulent toujours telle l’incompréhension autour de cette affaire est troublante.
Hapsatou SY ✔ @EmmanuelMacron permettez-moi de vous interpeller. Vous Président êtes le garant des valeurs de la République et notamment de l’égalité. Nous voulons savoir ce qui fait qu’un fils peut être rendu à ses parents en arrêt cardiaque 48h après avoir rencontré ceux censés nous protéger, la police. Personne n’accepterait le silence pour explication ! Cette maman veut savoir. Et elle en a tous les droits. Elle ne revendique rien d’autre que cela et ne pas lui répondre serait inhumain et une honte pour notre pays. #JusticePourAnge
Benoît Hamon ✔ Quand un jeune homme fait l'objet d'un contrôle de police, est placé en garde à vue et est rendu à sa famille 48h plus tard en état de mort cérébrale, les siens et la société ont le devoir de demander la lumière sur les faits et l'Etat a le devoir d'y repondre. #JusticePourAnge.

Le cas Adama Traoré, une blessure vive pas prête de cicatriser

Hélas, la colère du peuple est toute justifiée car ce n’est pas la première fois que des personnes perdent la vie au cours de leur garde à vue, après de mauvais traitements infligés par une police pas toujours respectueuse des droits humains, surtout envers les immigrés. Rappelez-vous de la triste affaire d’Adama Traoré, mort le jour de son anniversaire en juillet 2016, suite à son interpellation d’une extrême violence. Le jeune homme aurait été tué par des agents de la gendarmerie de Beaumont, qui l’ont maintenu au sol alors qu’il ne manifestait aucune résistance, et se plaignait de ne plus pouvoir respirer. Au cours de son transfert vers la gendarmerie, il perdit connaissance dans le véhicule. Que s’est-il donc passé entre sa perte de connaissance jusqu’à leur arrivée à la gendarmerie ; ont-ils tenté de le réanimer ? Hélas, c’est une nouvelle fois la parole d’un défunt contre ses bourreaux. Car faute d’avoir réussi à faire rebattre le cœur d’Adama Traoré, ils laissèrent sa dépouille à même le sol, dénonce sa famille, tel un animal mort.

De surcroît, selon la famille d’Adama et un rapport médical, il est clairement prouvé que le jeune homme serait mort suite à ses sévices ayant entraîné une asphyxie. Pourtant le plus ahurissant se produit, le parquet de Paris ne mit aucun agent de gendarmerie impliqué dans ce décès morbide en cause. Pire encore, le dossier vient d’être clôturé en décembre 2018. Est-ce une grande surprise ? Il est connu que les victimes de la police, d’origines étrangères voire africaines, sont selon les témoignages que relayent nos médias, déconsidérées et condamnées d’office sans avoir droit au bénéfice du doute. Face à des autorités très souvent mis hors de cause. Sommes-nous face à une justice qui délibère, influencée par des préjugés stéréotypes et racistes ? Fort est de constater que cette société occidentale élève trop rapidement au rang de brigands méprisables des détenus de couleur, banalisant leurs témoignages même lorsque les faits semblent témoigner en leur faveur. Ainsi donc, des manifestations en soutien à Adama Traoré sont encore organisées pour dénoncer l’injustice de la justice.

Prions pour les familles endeuillées et blessés par l’injustice de la justice

Ces circonstances de mort tragique peuvent hélas se reproduire chez un frère, un cousin, un proche, car l’amour du prochain et la foi se meurent dans ce monde où la haine de l’autre prône. Malheureusement, aussi bien chez les délinquants ou les autorités censées maintenir la sécurité et l’ordre, la violence en réponse à l’action de l’autre est de rigueur. Des faits sources de confusion, car au vu des actions des deux parties, on ne saurait distinguer qui sont les délinquants et les Hommes de loi. Ces faits sont hélas les œuvres du maître de l’illusion, du mensonge et du chaos qui renverse notre monde pour davantage enfoncer l’humanité dans les ténèbres, les conflits, les fractures sociales, le désordre, la peur et la mort.
Dans ce contexte l’unique salut des Hommes se trouve en l’Éternel Dieu. Dieu, au travers de son fils Jésus-Christ, se présente à nous tel notre ultime salut pour retrouver son espérance, une véritable justice. Et plus encore, la guérison de nos blessures suite aux injustices de ceux censés nous protéger, conduisant parfois certains Hommes remplis de colère à se faire vengeance eux-mêmes ou alors, à faire de la société ainsi que des autorités qui nous régissent, des ennemis.

Dès lors, nos pensées se tournent vers ces familles aux cœurs brisés, que la paix et la joie de l’Éternel Dieu soient leur force dans leurs afflictions. Nous pensons tout particulièrement à la famille du jeune Ange Dibenesha Marifa, décédé à l’aube de son trentenaire en laissant veuve et orphelin. Que la grâce de Dieu apaise cette famille déchirée par la douleur et l’incompréhension. Chers intercesseurs, vous êtes également conviés à prier pour nos autorités afin que leur jugement à l’égard de l’étranger soit plus juste et plus humain. Car si Dieu n’intervient pour inspirer un souffle de justice aux autorités, notre société sombrera toujours plus dans un chaos qu’il sera irrémédiablement difficile voire impossible d’en sortir si Dieu ne fait un miracle. Non pas seulement à cause du malin, mais bien parce qu’en piétinant le droit de l’étranger, c’est l’Éternel Tout-Puissant que nos autorités offensent, « Maudit soit celui qui porte atteinte au droit de l'étranger, de l'orphelin et de la veuve! -Et tout le peuple dira: Amen! » [Deutéronome 27v.19 Bible]

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Wissa KOLOLO

Artistes Press

Journaliste, 🎶 Chantre, Auteur, Maquilleuse, Styliste/Modéliste & Couturière, Conseillère en Image👗📸 ~ Entrepreneuse

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