C’est le cri d’un père qui ne réclame que justice pour son petit garçon de 8 ans renversé par une voiture sous les yeux de sa soeur et sa mère. Une tragique histoire survenue en début d’année 2022. Malgré plusieurs mois d’enquête et de procès, les juges ne semblent avoir retenu, dans leur délibéré, que « l’imprudence et non la négligence et ont écarté d’autres circonstances aggravantes », a rapporté le quotidien actu.fr.
Il s’appelait Yanis, il avait seulement 8 ans lorsque son destin fut tragiquement brisé. C’était le 5 février 2022. Une conductrice l’a mortellement percuté sur le passage piéton du Lac de Villeneuve-de-la-Raho. La responsable des faits, Marie-Christine B. âgée de 57 ans a été jugée au tribunal correctionnel de Perpignan pour homicide involontaire avec circonstances aggravantes. Et a été condamnée à une peine de 2 ans d’emprisonnement avec sursis et 12 mois de suspension de son permis. Une peine bien inférieure aux réquisitions du parquet, le procureur avait en effet requis 5 ans d’emprisonnement avec sursis et 18 mois de suspension de permis. En réponse à ce verdict, Akim Metlas, le père de Yanis, a exprimé sa colère tout en dénonçant une justice raciste.
« En réalité, on a la preuve qu’à Perpignan, la justice est raciste. Quand c’est un cambriolage, c’est deux ans de prison ferme. Et quand une conductrice tue mon fils, ce n’est pas grave. C’est le constat que je fais… Mon fils s’appelle Yanis et pas Yannick. Aujourd’hui, on a la preuve que la mort d’un enfant n’est pas considérée comme la mort d’un enfant. Le procureur demande 5 ans avec sursis, les juges trouvent encore le moyen d’abaisser la peine. »
Selon le témoignage de Marie-Christine B., elle ne se serait pas rendue compte d’avoir percuté l’enfant. Et ajouta, avoir été éblouie par le soleil qui l’aurait empêché de voir Yanis traverser le passage piéton. Elle assura également ne pas avoir pris la fuite mais s’être arrêtée 500 mètres plus loin. Sur ces déclarations, les juges n’ont pas retenu le délit de fuite.
L’avocat de la partie civile ainsi que le père de famille ont toutefois dénoncé que la conductrice roulait à 50km/h sur une zone réglementée à 30km/h. Mais une fois de plus les juges ont écarté l’excès de vitesse considérant que le conseil départemental n’avait guère validé la règlementation de cette zone à 30km/h. D’après l’expertise anatomopathologique, visant à déterminer exactement les causes du décès, qui s’est ajoutée au dossier repoussant le délibéré du 14 décembre au 20 décembre 2022, Yanis serait décédé sur le coup par le choc de la voiture. Ce qui contredit la thèse de l’avocat de la famille, expliquant qu’il aurait été trainé au sol sur plus de 20 mètres.
La justice n’a donc reconnu coupable Marie-Christine B. que pour « homicide involontaire par imprudence ». Un scandale pour le père de famille qui n’entend pas baisser les bras pour que justice soit faite. Mais la défense, quant à elle, justifie un travail achevé. « Nous avons compris que la justice ne passera pas chez les parties civiles, même si moi, j’ai le sentiment que tout a été fait dans ce dossier. Le deuil de la famille est terrible, il ne peut en être autrement. Personnellement, je trouve que c’est une décision juste. Au sens factuel, je le répète tout a été abordé dans ce dossier », s’est exprimé Me Matthieu Vachet.
Juste ou injuste. Rien ne saurait apaiser la douleur de perdre une personne qui nous est chère. Cette affaire avait suscité beaucoup d’émotion; des réseaux sociaux aux émissions télévisées. Les parents de Yanis avaient organisé plusieurs marches blanches et rassemblements. L’on peut comprendre que ce verdict loin de leurs attentes, ne peut provoquer qu’un sentiment d’injustice et de ne pas avoir été écouté face à une enquête qu’ils jugent bâclée. Étant partie civile, la famille ne peut interjeté appel, mais uniquement le Procureur de Perpignan.
La conductrice était-elle sincère ? La justice a-t-elle bien fait son travail ? Seul Dieu le sait ! Mais nous avons une pensée profonde pour la famille de Yanis. Puisse la paix de Dieu entrer dans leur maison. Sachons que si le Seigneur nous appelle à être cette lumière qui brille sur la montagne, c’est pour qu’au milieu de toutes ces difficultés, de ces peines rencontrées dans nos quotidiens, nous soyons ce soutien, cette voix pour apporter la paix et la consolation de Dieu dans notre société. Car le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui recherchent la paix. [Jacques 3 v.18]
Rappelons-nous chère Église qu’aimer c’est aussi bien plus que de prier pour que Dieu soutienne les affligés, c’est aussi les aider pour que leur voix soit entendue. L’écrivain Jacques Chardonne ajoutait que « le bien, c'est l'amour. Aimer les autres, c'est détester la souffrance et l'injustice que la société mauvaise entretient. »
Un nouveau rassemblement était prévu ce 6 janvier 2023 à 14h devant le palais de justice de Montpellier, pour soutenir davantage la famille.
La Rédaction
Ajouter un commentaire