Affaire Daval : l’élément identifié qui évoque une possible implication de la mère de Jonathann

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Justice

Si jusqu’à présent les enquêteurs n’ont pas su affirmer avec certitude la culpabilité de Jonathann Daval dans le meurtre de son épouse, l’affaire vient de s’emballer à nouveau, il y a quelques jours à peine avant sa rencontre avec le juge prévue ce jour. Selon ce que nous rapportent les médias, la partie civile aurait alerté les enquêteurs à propos d’un autre ADN féminin trouvé dans la voiture professionnelle du présumé meurtrier. Cet élément identifié comme le cheveu de la mère de Jonathann, Martine Henry, pourrait selon eux constituer une preuve de complicité.

C’est dans le coffre de la voiture qui a permis de transporter le corps de la victime que le cheveu aurait été retrouvé. Grégory Gay, époux de la soeur d’Alexia, fit part de sa découverte dans une lettre adressée à son avocat, ce dimanche 25 novembre, après avoir consulté le dossier de l’instruction en cours. « Ce cheveu bicolore de 8 cm avait été découvert lors des premières constatations sur une portion de planche de bois supportant deux autres ADN : celui de Jonathann et celui d’Alexia », rapportait Le Parisien. A cet effet le beau frère estimerait que ce cheveu correspondrait parfaitement à celui de la mère du principal suspect ; en se rapportant au précédent prélèvement effectué sur Martine Henry, réalisé dans le cadre d’une analyse présente dans le dossier. L’ADN semblerait certifier qu’il appartient à la mère de Jonathann.

Depuis le début, cette affaire a subi plusieurs bouleversements, quand Jonathan avait tout d’abord monté de toute pièce la disparition de sa défunte épouse, pour finalement avoué être le coupable du meurtre de sa femme, niant néanmoins la crémation. Plus tard encore, il déclara avoir été finalement victime d’un complot élaboré par la belle famille, accusant Grégory Gay d’être l’auteur du crime. Lorsque ces faits révélés publiquement mirent à mal l’intégrité de Jonathann, qui jusque-là avait fait preuve d’une incohérence suivant ses aveux et par l’attitude qu’il a pu afficher avant qu’il ne se soit désigné coupable, nos doutes pourraient alors être fondés quant à la vérité dans cette histoire. Et si, selon Grégory Gay, ce simple cheveu trouvé dans le véhicule de Jonathann pourrait être une preuve irréfutable qui incriminerait également la mère de l’informaticien. Car dans sa lettre adressée à son avocat, il souligne « le fait que les ADN de Jonathann, Martine et Alexia soient retrouvés au même endroit sur cette plaque de bois nous pose bien évidemment question ». En laissant paraître que Jonathann aurait bénéficié de la complicité de sa mère, il s’interrogerait sur ce que ces éléments apporteraient dans le dossier, souhaitant savoir « quelles actions vont être menées, quelles sont les mesures qui vont être prises pour faire suite à cette découverte qui donne un tout nouvel angle à cette affaire ».

Mais à en croire les propos de Me. Randall Schwerdoffer, avocat de Jonathann, cet élément ne prouve rien et n’est pas nouveau car « ce sont des éléments relativement anciens en termes d'enquête, donc il n'y a rien de nouveau. Je ne comprends pas pourquoi c'est présenté comme un élément nouveau et majeur en termes d'avancées de l’enquête », s’était-il exclamé. A partir du moment où Jonathann s’est déjà rendu à plusieurs reprise avec son véhicule au domicile de sa mère, « cet élément n'est pas nouveau et a été jugé non significatif », appuyait un enquêteur interrogé par le quotidien. Et Martine Henry qui a eu écho de cette soi-disante preuve, niait toute complicité et implication dans cette affaire.

'Je ne savais pas qu'il pouvait exister un cheveu de moi dans la voiture. Cela ne me choque pas du tout parce qu'un cheveu, c'est volatil. Il a pu se retrouver dans la voiture en serrant mon fils ou en l'embrassant, et se poser sur ses vêtements’, avait-elle expliqué au micro de BFM TV.

Alors que cet élément apparaît à seulement quelques jours de la fameuse rencontre de Jonathann Daval avec le juge d’instruction, pourrait-on parler d’une simple coïncidence ou d’un fait calculé ?
Si selon la mère du principal suspect, l’action de Grégory Gay semble être une manœuvre pour déstabiliser Jonathann, cette rencontre qui a eu lieu dans la matinée avait pour but de permettre à l’informaticien de s’expliquer. Pendant qu’il a été confronté durant 10 heures aux nombreux éléments matériels rassemblés par les enquêteurs, constitués par 42 expertises réalisées depuis la découverte du corps, Jonathann Daval aurait défendu, face au juge, sa thèse sur « le complot famillial ». Parmi les éléments réunis, auraient été présentés notamment le cheveu trouvé dans la voiture et les résultats de l’analyse toxicologique effectué sur Alexia qui montreraient la présence de « Tramadol, un antalgique opiacé ». Un fait qui confirme l’état de crise de la jeune femme que Jonathann avait confessé.

Il reste encore à éclaircir certaines zones d’ombre dans cette affaire, à savoir : qui a déplacé le corps ? La bombe d’aérosol trouvée dans le domicile conjugal a-t-elle servi pour la crémation ? Ou encore, la signification du document trouvé dans l’ordinateur de l’informaticien qui relate point par point le scénario de la matinée du couple « comme pense bête à réciter aux enquêteurs ». Il est évident que rien ne semble avancer. Tandis que les nombreux éléments présents dans le dossier tendent à accuser Jonathann, répliquait une source proche du dossier ; ceux-ci se conformeraient mieux à la version des faits donnés en Janvier dernier. Faudrait-il encore attendre la confrontation des parties prévue dans quelques jours pour avoir plus de réponses ?

Complot ? Homicide volontaire ? Il semble encore difficile de mettre un terme concret à cette histoire. Pire encore de savoir ce qui s’est réellement passé. Nous pouvons bien émettre des hypothèses, des suspicions mais le fait est que la vérité sur cette histoire, seul Jonathann est en mesure de nous la donner. Si plus on avance et plus on se perd dans cette affaire, c'est certainement que celle-ci semblerait enfouir un immonde secret. Mais ce que l’on sait assurément sur ce qui est caché c’est bien que « Dieu amènera toute oeuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal. » [Ecclésiaste 12 v.16 - La Bible]. Nous pouvons alors dissimuler, mentir à l’Homme mais aux yeux de Dieu nous ne pouvons rien lui cacher. Quand même nous tenterions d’enterrer quoique ce soit, ou même de voyager en pensant fuir son regard, il sera toujours posé sur nous et les ténèbres ne sont point obscures à ses yeux. A cela le psalmiste David énonçait ; « quand je n'étais qu'une masse informe, tes yeux me voyaient » [Psaumes 139 v. 16 - La Bible].

Retenons alors ceci, chers lecteurs, il est préférable pour nous que Dieu nous trouve pendant que nous agissons dans la justice au lieu de nous trouver à prendre part à l’ignominie et tout ce qui est vain et réprimandable. Et lorsque nous empruntons le chemin de la justice et la droiture, il se manifeste car il est près de ceux qui sont intègres dans leur voie et qui prennent plaisir à la vérité.

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Perla Kouam WAFFO

Artistes Press

Assistante de rédaction chez 🗞📰 Artistes Press - Entrepreneuse

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