Il y a à peine deux jours, nous vous partagions le témoignage d’un homme poignardé dans le métro parisien devant des passagers indifférents. Fort heureusement le malheureux s’en est sorti. Mais, ce dimanche 22 janvier, le dénouement ne fut guère aussi soulageant pour un autre. C’est encore plus grave que l’on aurait imaginé.
Nous sommes à Venise, ville rêvée pour certains. Hé bien sachez à présent que tout n’est pas que rêve et paillettes dans cette “Cité des eaux” Italienne. Sous les regards indifférents et plus encore, racistes, un jeune homme noir, âgé de 22 ans, s’est noyé. Devant plus d’une centaine de personnes qui n’ont daigné lui porter secours. C’est absolument révoltant et abjecte!
Il s’appelait Pateh Sabally et était originaire de la Gambie. Avec un statut de réfugié,
il résidait en Italie depuis deux ans. La polémique enfle en Italie. Et pour cause, de
nombreuses vidéos filmant la scène circulent sur la toile. Vous aurez noté que plusieurs
n’ont pas hésité à sortir leurs téléphones pour filmer un homme en pleine noyade, sans
pour autant se jeter à l’eau pour le secourir. Bienvenue dans notre monde d’aujourd’hui.
Nous connaissions déjà le coeur rude de l’être humain, mais l’avancée technologique n’arrange
rien. Il est plus fréquent de nos jours, de filmer et relayer des atrocités sur Facebook,
Snapchat, Twitter, Instagram, etc. que d’intervenir. La bienséance est clairement portée
disparue, tout comme le contact social et humain. Quant à l’amour, n’en parlons même pas.
Selon les témoins héroïques, Pateh Sabally aurait sauté volontairement dans le Grand Canal de Venise dans l’intention de se suicider. Mais est-ce, pour autant, une raison pour ces nombreuses personnes de le laisser faire? Spectateurs depuis les bateaux de transport en commun et le rivage, ils n’ont plutôt cessé de proférer à son égard des propos et insultes racistes.

Sur l’une des nombreuses vidéos, où l'on voit la victime peiner à maintenir sa tête hors de l'eau,
on entend un homme crier en italien: “Afrique! Afrique!”,
puis “Lancez-lui des gilets de sauvetage”. Trois bouées sont alors lancées à l’eau mais
le jeune homme ne parviendra pas à les attraper. Pas étonnant dans une eau glaciale! Pendant
ce temps, d’autres s’écrient: “C’est une merde”, “Allez, rentre chez toi”, “Laissez-le
mourir!” ou encore “Il est stupide, il veut mourir”. Bien qu’une poignée de touristes
songeât à plonger pour l’aider, ils furent tout de suite découragés par d’autres, estimant
que c’était trop dangereux!
Il paraît même qu’un maître-nageur était sur le point de sauter mais a été subitement distrait
par une femme qui criait depuis le bateau que le jeune homme faisait semblant. Le temps de vérifier, il avait disparu.
Un air de Black Mirror
Pour les amateurs de séries TV, certains connaissent certainement la série évènement de
Netflix, Black Mirror. D’origine britannique, créée par Charlie Brooker,
Black Mirror explore un futur proche voire immédiat, subissant les retombées
de la technologie. Elle interroge et présente les conséquences inattendues que pourraient
avoir les nouvelles technologies et comment celles-ci influent sur la nature humaine de ses
utilisateurs, et inversement.
En regardant la série, vous comprendrez la menace qui pèse sur l’Homme, par toutes ces innovations
qui affluent jour après jour. Devenant des addictions. L’être humain en perd son humanité et sa moralité.
Pour ainsi dire, l’un des épisodes illustre parfaitement et cruellement ce tragique fait
divers. Il s’agit de l’épisode 2 de la saison 2 intitulé: La Chasse. Dans
cet épisode, l’on assiste au désarroi d’une jeune femme, amnésique, qui cherchant à s’en sortir,
face à des meurtriers la prenant en chasse, crie à l’aide devant des passants, indifférents et
totalement obnubilés par leurs smartphones, passant leur temps à la filmer au lieu de s’approcher
d’elle pour l’aider. Certes, la fin de l’épisode nous explique réellement le rôle de chacun.
En réalité, la jeune femme a été reconnue coupable avec son compagnon d’avoir enlevé, torturé
et incinéré, une petite fille puis d’avoir filmé ces horreurs à l’aide d’un téléphone portable.
Elle fut alors condamnée à revivre chaque jour la même scène, au White Bear Justice Park. Une
chasse infinie, bien ficelée dans un décor spécialement bâti pour; grâce à la complicité du
personnel de ce parc thématique et du public. Une condamnation sans merci, où chaque jour sa
mémoire est effacée. Cet épisode révèle notre réalité, si cruelle et affolante.
S’il y a un attentat, un accident, un meurtre, un viol, vous n’avez plus besoin d’être sur
place, car avant même que soient alertés les secours, bourreaux comme témoins s’armeront de
leurs smartphones pour tenir en haleine leurs abonnés et followers, au détriment des victimes,
devenues un spectacle pour le monde, des bêtes de foire. La technologie est donc devenue une arme.
Une horde de meurtriers
Qu’ont-ils fait de mal? Sachons, chers lecteurs, que la Bible est claire sur ce point:
“Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie
éternelle demeurant en lui” [1 Jean 3 v.15]. Au contraire, celui-là marche pleinement
dans les ténèbres. Hé bien, nous avons devant nous, une horde de meurtriers. La loi même des
Hommes condamne la non-assistance à personne en danger, allant même jusqu’à l’homicide
involontaire entrainant la mort d’autrui. Un acte puni d’emprisonnement.
Mais ne nous voilons pas la face, ces centaines de personnes, ces vrais coupables, ne risquent
pas d’aller en prison, ni d’être punis. Et ce, même si une enquête a été ouverte par la procureure de Venise.
“Je ne veux pas accuser qui que ce soit, mais peut-être que quelque chose de plus
aurait pu être fait pour le sauver”, déclara Dino Basso, directeur local de la Société
nationale de sauvetage. Affirmant également qu’il est strictement inutile de jeter une bouée
dans une eau avoisinant les 5 degrés; la victime paralysée par la température ne pourra la
prendre, mais au contraire il est plus judicieux de saisir la personne et la tirer hors de l’eau.
“Cela fait réfléchir. Ce n’est pas un naufrage en mer, mais une mort dans un canal, en
face de centaines de personnes”, s’offusque pour sa part, Francesa Zaccariotto, chargée
des travaux publics à Venise.
Encore heureux que le racisme n’ait point infesté tous les Vénitiens. Le maire de la ville, a
d'ailleurs annoncé qu'en sus d'un rassemblement en hommage au Gambien, la ville s'engageait à
financer son enterrement en puisant dans son fond de solidarité.
Mais, que pouvons-nous dire devant un fait si dramatique? Père, pardonne-leur car ils
ne savent pas ce qu’ils font!
N’hésitez pas à nous laisser votre réaction, et à partager au maximum!
La Rédaction
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