En pleine campagne politique, le républicain en tête des suffrages, Donald Trump se dirigeait dans l'une des plus grandes universités chrétiennes en Virginie nommée « Liberty ».
Par cette visite, le politique saisit l’occasion pour témoigner son dévouement et sa collaboration à 10 000 chrétiens présents, avec pour devise : « protéger la chrétienté ». Compatissant à ce qui se trame au Moyen-Orient, quant aux différentes attaques terroristes, il attesta : « Si vous regardez ce qui se passe dans le monde...La chrétienté est assiégée ! ».
Mais selon certains dires, « avant d'être candidat à la présidence, Mr Trump, propriétaire de casinos de longue date, qui a quitté sa première femme pour celle qui était alors sa maîtresse, n'était pas connu pour être disert sur sa vie religieuse ».
D'après le Pew Reasearch Center, l'évangélisme est la croyance la plus dominante dans le pays.
En effet nous notons que « 45% des évangélistes comptent la foi d'un candidat parmi l'un des plus importants facteurs déterminant leur vote». En août dernier, s’affirmant presbytérien, notre politicien déclara : « vous savez quel est mon premier [livre favori entre tous?] : La Bible ! ». Mais lors de son excursion, en nommant un passage de la seconde épître aux Corinthiens, qu'il intitule >« Two Corinthians » alors qu'il faudrait dire : « Second Corinthians » il implante le doute dans l'esprit de nos étudiants et de ses antagonistes.
Subséquemment Donald Trump devient la risée de ses adversaires sur les réseaux sociaux. Brian Phillips, un des instigateurs de la campagne du sénateur Ted Cruz tweete : « Qu'est-ce que ‘2 Corinthians ?’ ».
A la suite de ses concurrents c’est au tour des évangélistes d’incriminer Donald Trump.
Le président de la commission d’Éthique de la liberté Religieuse de la première congrégation protestante des États-Unis, nous désignons Russel Moore, extériorise son mécontentement concernant la venue de Mr Trump en Virginie.
« Remplacer l’Évangile de Jésus-Christ par de la politique n'est pas la liberté mais l'esclavage ».
John Stemberger, président d'un lobby conservateur chaperonnant les valeurs de la famille ne tolérait point que « Le président de l'université Liberty, Jerry Falwell Jr ait apporté son soutien officiel à l'homme le plus immoral et impie à avoir jamais été candidat à la Présidence des États-Unis ».
Mais le mécontentement de plusieurs, envers notre cher Donald Trump n'est pas authentiquement dû à sa visite au sein de l'université.
Le passé de ce dernier refait surface dans l'esprit de beaucoup d'évangélistes qui ne mirent pas sa candidature d'un bon œil.
En 1999 Mr Trump se disait : « détester le concept de l'avortement (…) mais malgré tout je crois en le choix de la personne ».
A la suite de ses propos il devient « pro-life » signifiant anti-avortement.
Interviewé par CBN News en 2011, il augura son retournement de veste suite au choix de l'un de ses amis de garder son enfant.
Mais la classe évangélique n’oublie pas ses trois mariages, ses casinos et clubs de strip-tease.
John Stemberger le qualifiait d’ailleurs de propriétaire de casinos avec des clubs de strip-tease, trois fois marié et qui nous offrirait la première “First Lady” qui a fièrement posé nue (...) (Melania Trump a été photographiée nuée en 2000 pour la version britannique du magazine GQ, Ndlr).
La démarche de Donald Trump, perçue comme une stratégie porte pourtant ses fruits. Accueilli tel un roi au sein de l'université Liberty.
La venue de Mr Trump a été vue par le président de l'université comme une bouffée d'air frais.
« Le public américain est finalement prêt à élire un candidat qui n'a pas fait carrière en politique », se réjouissait-il.
Un sondage révélait d’ailleurs 45% des intentions de vote des républicains évangéliques à Donald Trump contre 18% à son adversaire, Ted Cruz.
Stratégie politique ou réel intérêt à Jésus-Christ, l’on reconnaît un arbre par ses fruits. Laissant le bénéfice du doute à Mr Trump, tôt ou tard, nous en saurons davantage !
La Rédaction
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