Brésil : Jésus aide-moi implora le petit Thiago, emporté par le tsunami de boue

Le 5 novembre restera le jeudi noir du village de l’Etat de Minas Gérais au sud-est du Brésil. La vie suivait son cours lorsqu’un barrage de la compagnie Samarco vint à se rompre laissant échapper 55 millions de mètres cubes de déchets miniers boueux.

Les habitants surpris, assistèrent impuissants à un véritable tsunami déferlant et engloutissant sur son passage les trois quarts du village. Une catastrophe qui prive à présent le village de 28 de ses riverains.

« Jésus, aide-moi, Jésus aide-moi »

Parmi eux, l’on déplore Thiago Santos, 7 ans, avalé par la marée de boue. Alors qu’il était tranquillement à la maison avec sa grand-mère, Darci Francisca Dos Santos, 58 ans, le petit garçon n’a pu échapper à la puissance du tsunami. La grand-mère, rescapée, récupère doucement à l’hôpital.

« Quand ils ont entendu le bruit de l’eau, la grand-mère l’a pris dans ses bras dans la chambre et le garçon a commencé à implorer : Jésus, aide-moi ; Jésus aide-moi. Jusqu’à ce qu’elle n’entende plus le petit. Les flots de boue l’avaient avalé », raconte la mère, Geovana Aparecida Rodrigues, totalement dévastée.
Soudeuse près de Sao Paulo, la jeune maman de 28 ans ne passait que les week-ends auprès de son fils, tandis que sa grand-mère le gardait du lundi au vendredi.

« Ma vie est terminée. Avant je me démenais pour lui, j’allais travailler pour lui, pour lui offrir un futur. Maintenant cela n’a plus aucun sens. Continuer pourquoi ? »

Le coeur en miettes, cette jeune mère ne perd toutefois pas espoir en Dieu. Toujours porté disparu, elle continue de croire qu’il peut encore être vivant car en Dieu rien n’est impossible [Luc 1:37], au Nom de Jésus que son fils implora.
Tout comme elle, de nombreuses autres familles continuent de croire au miracle.
Cet espoir, les pompiers tout comme le gouverneur de Minas Gérais tendent à s’y accrocher; « nous travaillerons jusqu’à la dernière minute pour retrouver des vivants, pas des cadavres ». Cependant, malgré un infime espoir, d’autres se réconfortent en se résignant à ce que Dieu rappela leurs proches. C’est le cas de Marcelo Felicio, dont la mère fait partie des disparus.
« Si elle est encore vivante, ce sera une joie immense de la revoir. Mais si Dieu a décidé de l’emporter, j’espère qu’elle est en paix, parce qu’elle a été une mère formidable, que j’aime beaucoup », a-t-il déclaré en sanglots.

La finalité, le sort, appartiennent au Seigneur, mais nous croyons du reste qu’Il ne fut indifférent ni sourd à l’appel de son fils Thiago, où qu’il soit aujourd’hui, une semaine après ce drame. Alors, se joignant aux familles, nous demeurons dans la foi de retrouver des rescapés vivants et prions que le Consolateur apporte apaisement aux coeurs meurtris.

Par Audrey W.

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