En Israël, pas de rentrée pour les élèves chrétiens
C’est la rentrée des classes ! Dès ce mardi 1er septembre 2015, ce sont plus de 12 millions d’élèves qui ont retrouvé avec joie pour certains
ou regret pour d’autres les bancs de l’école. Un évènement important tant pour les écoliers, leurs parents mais également pour les politiques. En
effet, sur nos terres françaises, cette rentrée scolaire fut marquée par diverses réformes, menées par Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Education
nationale. Des réformes qui n’ont pour autant perturbé le déroulement de cette journée.
Et si en France, tout semble s’être bien déroulé, ce ne fut pas le cas partout.
Notamment chez nos voisins israéliens, où une grande partie d’élèves ont, à leur grand désarroi, été privés de rentrée.
Alors que le Premier Ministre Israélien, Benyamin Nétanyahou, lançait fièrement la rentrée scolaire israélienne dans une école primaire d’Ashkelon,
entouré d’enfants brandissant le drapeau israélien, à qui il prodiguait des conseils avisés pour cette nouvelle année, 33 000 élèves du pays étaient,
quant à eux, dispensés de rentrée scolaire.
Et pour cause, 47 écoles chrétiennes de la Custodie en Terre Sainte, ont lancé ce mardi une grève à durée illimitée. On parle là d’établissements
catholiques, protestants et orthodoxes, répartis entre la Galilée, le centre du pays et la côte, où 60% des élèves sont chrétiens et le reste musulmans, druzes et juifs.
Le déclencheur d’un tel mouvement, inédit dans le pays, proviendrait de la baisse considérable des subventions accordées par l’Etat en faveur de ces
écoles, par ailleurs privées. Le bureau des écoles chrétiennes en Israël dénonce via un communiqué, une discrimination effarante. Les subventions ayant
diminué de 45% par rapport à l’an dernier.
« Cela crée une inégalité de traitement entre l’enseignement juif et l’enseignement chrétien, qui accueille 33 000 élèves de confessions
différentes », déclare le Père Abdel Massif Fahem, à la tête des écoles de la Custodie.
Pour l’homme d’église, le gouvernement sacrifie l’éducation chrétienne en Israël et la met nettement en péril. Une éducation réputée, sans équivoque,
pour sa qualité.
« Nos élèves viennent de la classe moyenne ou parfois de milieux pauvres. Pour beaucoup de familles, il serait impossible de payer davantage que ce
que nous leur réclamons déjà chaque année », précise le Père.
Dans cette lutte engagée, les établissements chrétiens ne désirent qu’une chose : recevoir un financement à la hauteur des écoles juives non
publiques.
« On nous a proposé de devenir des écoles publiques, mais nous avons refusé, car cela reviendrait à perdre l’usage de nos locaux qui pourraient
être utilisés en dehors du temps scolaire », poursuit-il.
Cette grève, dont ont été prévenus les professeurs le 31 juillet dernier, intervient en solution ultime face aux promesses non tenues du gouvernement.
Exténués de cette situation persistante, les directeurs des écoles ont rencontré, la semaine dernière, le président israélien, Réouven Rivlin, qui leur a
promis une solution.
Pour le Père, il est indéniable qu’ils ne cèderont pas jusqu’à avoir gain de cause. Et ils peuvent compter sur le soutien des parents d’élèves, ainsi que
de Rami Saba, avocat à Ramla et ancien élève de l’école de Terra-Santa.
« J’ai plusieurs de mes petits-cousins qui sont scolarisés à Terra-Santa. Dans la famille, nous pensons que la grève est une solution nécessaire. C’est peut-être un danger pour la scolarité des élèves, mais nous devons prendre ce risque. Nous sommes prêts à faire ces sacrifices », plaide l’avocat.
Actuellement, des discussions sont en cours entre les directeurs des écoles et Naftali Bennet, Ministre de l’éducation, dans l’espoir qu’une entente soit trouvée, pour le bien-être et l’éducation, avant tout, de ces milliers d’écoliers.
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