Une exhortation écrite par Yannick NILA

C’est une saga comme on peut les apprécier à la télé. Mais ce sentiment tend à s’inverser lorsque l’histoire devient réelle. NCIS, les Experts, New-York Unité Spéciale ou autres séries TV policières basent très souvent leurs succès sur des scénarios d’enlèvements, de meurtres, et autres crimes. Mais que diriez-vous si, à votre coin de rue ou dans votre quartier, la fiction deviendrait réalité ?

A Orvault (Loire-Atlantique), dans une rue tranquille de la périphérie de Nantes, on peut imaginer le ressenti des riverains, après la disparition inquiétante d’une famille depuis le 16 février dernier. Dont les circonstances, encore très floues, nous rappellent l’affaire Dupont de Ligonnès. En 2011, cette famille avait disparu. Tandis que les corps de la mère et ses quatre enfants avaient été retrouvés, la police n’a jamais réussi à mettre la main sur le principal suspect, le père, Xavier.

Aujourd’hui c’est au tour de la famille Troadec d’être au coeur d’une actualité pour les moins sordides. Téléphones éteints, comptes bancaires inertes, tout le monde est sans nouvelles de Pascal Troadec, 49 ans, son épouse Brigitte et leurs deux enfants, Sébastien, 21 ans et Charlotte, 18 ans.

Le jeudi 23 février, la soeur de Brigitte Troadec, inquiète, appelle la police, qui se rend aussitôt au domicile familial. Devant la maison, les voitures des parents sont garées mais une fois à l’intérieur, aucun signe de vie. Les enquêteurs ne trouvent ni brosses à dents ni brosses à cheveux, des aliments périmés dans le réfrigérateur; le chauffage coupé, aucun drap sur les lits et du linge humide dans la machine à laver.
“C’est comme si la maison s’était arrêtée de vivre à un instant T”, a déclaré, le dimanche 26 février, Pierre Sennès, procureur de la République.
Mais le plus troublant arrive lorsque la police judiciaire est dépêchée sur place. Sous l’escalier, ils découvrent des traces rosâtres “comme si du sang avait été essuyé sommairement”. Dans une autre pièce au rez-de-chaussée, un téléphone portable, des oreillettes et une paire de chaussettes maculés de sang.
Dès lors, une enquête a immédiatement été ouverte pour “homicides volontaires, enlèvements et séquestrations”.

Après avoir passé le jardin au peigne fin, placé les deux véhicules sous scellés pour analyses, les enquêteurs se sont rendus aux domiciles des deux enfants, scolarisés à Saint-Laurent-sur-Sèvre et Fontenay-le-Comte en Vendée. Rien de bien concluant.

“A la suite des résultats du laboratoire que nous avions sollicité en urgence pour analyser les prélèvements sanguins, je vous confirme que les traces de sang retrouvées appartiennent aux membres de la famille, mais je ne souhaite pas donner plus d’éléments pour ne pas entraver l’enquête. Il n’est pas possible à ce stade de déterminer avec précision le déroulement des faits, les enquêteurs de la police judiciaire retenant toutes les hypothèses envisageables”, a déclaré M. Sennès.

L’enquête a par ailleurs établi que le père et le fils présenteraient un passé psychologique assez fragile. Le père ayant souffert de troubles dépressifs et son fils aux tendances suicidaires. “Si on savait réellement ce qui se passait dans ma tête on me prendrait pour un fou sans morale”, partageait-il sur Twitter.

Jeudi, l’on apprenait que le véhicule du fils, une Peugeot 308, dont le signalement avait été lancé sur l’ensemble du territoire, a été retrouvé à Saint-Nazaire, garé sur le parking d’une église à proximité de la zone portuaire. Des traces de sang auraient d’ailleurs été trouvées dans le coffre, mais aucun corps. Ceci étant, la police affirmerait que le véhicule aurait été nettoyé à l’intérieur comme à l’extérieur.
Cette découverte survient après celle des affaires de la fille, Charlotte, dont le pantalon, la carte vitale et la carte bancaire ont été retrouvés dans un fossé d’une zone boisée de Dirinon, près de Brest et deux livres dans la forêt. Lors de la perquisition au domicile familiale, les enquêteurs auraient également découvert une réservation au nom des parents pour un voyage à Lisbonne prévu du 10 au 14 avril.

Cela va faire pratiquement deux semaines que les gendarmes, policiers, enquêteurs poursuivent activement les recherches et analysent ce puzzle d’indices.
Mais où est la famille Troadec ? Et que s’est-il passé ? Nous n’avons encore aucune réponse.

Alors, d’un même sentiment nous joignons nos prières aux proches pour que l’issue ne soit pas aussi tragique que chacun peut le redouter. Mobilisés en masse, que le Seigneur soutienne tous ces enquêteurs et les conduise à retrouver ces disparus. Car pour Hélène, la soeur de Brigitte Troadec, ils sont encore en vie.
Ne soyons point insensibles à la souffrance que peuvent ressentir ces proches, sans nouvelle de leurs bien-aimés. Nous leur disons que l’Eternel soutient les malheureux, Il abaisse les méchants jusqu’à terre, lui le consolateur des affligés [Psaume 147 v.6]

La Rédaction

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