Nous étions près de 10 millions hier devant nos téléviseurs, tablettes ou smartphones
assistant avec intérêt au premier grand débat présidentiel. Diffusé sur TF1 et LCI, ce match
corsé opposait les cinq candidats majeurs en course; Emmanuel Macron, François Fillon, Jean-Luc
Mélenchon, Marine Le Pen et Benoît Hamon.
Autant dire que la soirée a été bien occupée entre échanges vigoureux, punchlines, idées
politiques et programmes exposés. Bravo aux journalistes Anne-Claire Coudray et Gilles Bouleau
qui ont arbitré avec courage ces trois heures d’échange et en sont sortis indemnes.
Alors que les autres candidats n’ont pas été conviés à ce premier débat, nous retiendrons le “coup de gueule” de Nicolas Dupont-Aignan qui quitta le plateau de TF1 le 18 mars dernier au nom des Français, réclamant le respect de la démocratie. Hé oui, il n’y a pas de petits ou de grands candidats. Son message fut entendu mais malheureusement pas tant que ça. Il devra, comme les autres, attendre le prochain débat “officiel” qui rassemblera les 11 candidats à l’élection.
Entre divergences et ententes
Pour nos autres protagonistes de la soirée d’hier, l’on retiendra quelques points importants,
autour de sujets tels que l’économie, la sécurité, la laïcité ou encore l’immigration. Disons-le,
certaines déclarations nous font grincer des dents, bien que d’autres soumettent à la réflexion.
“Je vous appelle à remettre la France en ordre, car aujourd’hui le désordre est généralisé”,
a déclaré Marine le Pen, qui soutient vouloir mettre fin à l’immigration illégale comme légale,
considérant le flux migratoire comme exorbitant et ingérable. “Nous n’avons plus rien à leur
offrir, nous avons 7 millions de chômeurs, 9 millions de pauvres”, poursuit-elle.
Son but: fermer les frontières de la France avec l’Europe comme l’étranger. La présidente du
Front National à qui l’on attribue le célèbre slogan “la France aux Français” semble vouloir
redonner libre indépendance au peuple Français en sortant des filets des technocrates de Bruxelles,
pointant du doigt une mondialisation sauvage qui engouffra la nation dans la servitude de l’Europe.
Le message est on ne peut plus clair ! Mais pour beaucoup inquiétant. Car isoler la France est-elle
une solution? De tout point de vue. De plus quelle serait l’image d’une nation qui ne daigne
accueillir l’étranger?
Face à la frontiste, Emmanuel Macron, qui ne voit là qu’une machination égoïste dans le but
de diviser la société; soutenu d’ailleurs par M. Mélenchon, pour qui régler le problème de
l’immigration c’est aller à la source, en stoppant les guerres, à commencer par ne plus signer
des décrets avec les pays en difficulté leur prenant leurs richesses. Ce qui empêcherait les pauvres
populations de s’enfuir pour trouver refuge ailleurs. Benoît Hamon, à son tour, déplore le manque
d’hospitalité de la France et souhaite créer un visa humanitaire.
Mais Marine Le Pen brandit non seulement la situation économique désastreuse de la France mais
aussi sa sécurité. Fragilisée par l’infiltration de terroristes parmi les migrants. Or pour M.
Mélenchon, la réalité est là; tant que les bonnes décisions politiques ne seront pas appliquées,
nous ne pouvons nous résoudre à abandonner l’indigent.
Tandis que M. Fillon soutient la limitation des entrées sur le territoire vue la situation économique
et sociale de France, il n’omet guère de déclarer que “le vrai serial-killer du pouvoir d’achat
des Français, c’est Mme Le Pen avec la sortie de l’Euro et le rétablissement du Franc, avec une
inflation galopante […] vous êtes en train d’entraîner le pays vers un véritable chaos économique et social.”
De son côté, pour pallier ce chaos, Benoît Hamon se veut défenseur des travailleurs, “Nous devons penser à la protection sociale de demain. Le revenu universel éradiquera la précarité. Il permettra dès le 1er janvier 2018 d’augmenter le SMIC net de 200€. Je serai le candidat du travail choisi et décent.”, a-t-il déclaré.
Autre point essentiel, lorsque M. Mélenchon, ardent défenseur de la hausse des salaires, candidat très à l’aise de la France insoumise et un tantinet pédagogue sur les bords, se veut dernier président de la Ve République et souhaite instaurer une VIe République. La cause; l’échec cuisant que nous essuyons depuis plusieurs années. Mais voilà, pour François Fillon, candidat austère de droite qui n’a cessé de s’exprimer d’un calme olympien, il est préférable de corriger ce qui ne va pas plutôt que de balayer et passer à autre chose. Le candidat peut d’ailleurs se réjouir de ne pas avoir eu à s’étaler et s’expliquer sur ses nombreuses mésaventures judiciaires qui tiennent en haleine la France depuis de longues semaines.
Tandis que tous s’accordent sur le respect primordial de la laïcité; la considérant comme une
protection de la République, laissant libre champ à quiconque de croire ou ne pas croire, Mme
Le Pen et M. Fillon reconnaissent la menace de l’intégrisme au sein de la communauté musulmane et
s’accordent sur l’interdiction du port du voile. Toutefois, l’un va plus loin que l’autre.
M. Fillon qui appelle la communauté musulmane à s’allier à la République en extirpant l’intégrisme,
propose, comme cela a été fait pour les autres religions, un contrôle administratif, des imams,
de leurs sermons, des financements étrangers du culte musulman; dans le but de s’assurer que nulle
religion ne soit un instrument de déstabilisation de la République.
Pour Mme Le Pen, les revendications incessantes de la communauté musulmane, vestimentaires,
alimentaires et autres, freinent considérablement la laïcité dans l’espace public. Ainsi la
candidate souhaiterait élargir le même contrôle appliqué dans les écoles depuis 2004. Au créneau,
M. Mélenchon dénonce une police du vêtement dans la rue, rappelant qu’avant d’être musulman,
chrétien ou même athée, le citoyen est d’abord Français. Le reste n’intervient qu’en terme de
convictions personnelles.
Voici donc un panel d’approches et d’idées.
Eglises de Christ, quelle est votre position?
Membres de l’Eglise de Christ, avez-vous suivi ce débat ? En faites-vous un sujet d’intercession?
Ne négligeons point que la politique est un point essentiel dans le plan de rédemption de notre Dieu.
Nous sommes citoyens du ciel, indéniable, mais avant d’y vivre éternellement, Dieu nous a bien
placés sur cette terre, devant qui nous ne pouvons rester insensibles. N’est-ce pas que Christ
payait ses impôts, tout comme ses disciples? Un devoir moral auquel nous sommes soumis. Et n’en
oublions pas notre devoir civique. Autant dire que nous ne sommes pas à l’écart des décisions politiques.
Voyez vous-mêmes les enjeux pour la liberté de croyance, d’exercer votre culte ou non. De propager
la Bonne Nouvelle du Christ librement, pour que tous viennent à Lui et soient sauvés. Voire même
votre simple présence dans ce pays, si vous êtes immigrés. Croyants ou pas, tous ces sujets nous
concernent. Il est alors important dans un tel moment de prier à notre Père qui institue toute
autorité, de placer un dirigeant en notre faveur, en faveur de notre nation, qui va non la maintenir
dans le flot de la crise, de la corruption et de la division mais la diriger vers la paix et
l’unité. Car en dépend notre bien-être à tous. D’autant plus que cela est bon et agréable devant Dieu.
L’exhortation de l’apôtre Paul n’est pas vaine, loin de là!
“J'exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes,
des actions de grâces, pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en
dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté.” [1 Timothée 2 v.1-2]
L’étau se resserre entre tous les candidats. Alors qu’au lendemain du débat, les sondages se penchent en faveur d’Emmanuel Macron, jeune et nouveau dans la course, au détriment de Benoît Hamon; rien n’est encore joué. Le 23 avril prochain, la nation se rendra dans les urnes. Alors d’ici-là, prions efficacement !
La Rédaction
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