Elle poignarde son petit-ami et échappe à la prison grâce à son potentiel « extraordinaire »

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

L’histoire se passe le 30 septembre dernier, Lavinia Woodward avait rendez-vous avec son petit ami rencontré sur l’application Tinder. Après une dispute lors d’une soirée trop arrosée, cette jeune étudiante de 24 ans poignarde son petit-ami à la jambe avec un couteau à pain après lui avoir jeté un ordinateur portable, un verre et un pot de confiture au visage.
Un geste grave qui, pourtant, ne lui fera pas encourir la prison

Effectivement, Lavinia Woodward est une jeune étudiante en médecine qui aspire à devenir chirurgienne en cardiologie. Elle a su tout au long de son parcours se distinguer des autres étudiants de son âge. Brillante, intelligente, elle est connue pour avoir écrit de nombreux articles publiés dans les revues médicales telles que « Annals of Thoracic Surgery », «Hypertension » et « The Journal of Physiology ».
Précoce, elle est décrite comme une étudiante ayant une maturité supérieure à son âge, un ami dit d’elle qu’« elle pourrait gagner un prix Nobel, elle est intelligente. »
Son parcours scolaire est exemplaire, ayant étudié dans les prestigieuses écoles Britanniques comme Sir James Henderson à Milan pour près de 16 000£ l’année, et actuellement à Oxford pour ses études en médecine depuis 2011.

Bien que Lavinia soit une étudiante hors-pair, une ombre vint toutefois assombrir ses exploits.
Un ancien camarade de classe, témoigne dans le Sun, qu’après son arrivée à Oxford, « elle est devenue bizarre. Elle devenait sombre et gothique et il était évident qu'elle était droguée. »
Il a rapidement compris qu’elle était devenue accro à la cocaïne ; « elle postait des photos nues d’elle sur Facebook, elle n’était plus la même fille avec laquelle j’étais partie à l’école ».
Un autre ami déclare qu’ « elle avait également menti à une ancienne amie durant plusieurs mois, qu’elle était atteinte d’un cancer, pour couvrir les ravages de la cocaïne ».
Plusieurs autres témoignages viennent s’ajouter, appuyant que la jeune fille traversait une période difficile, luttant contre sa dépendance à la drogue, et tentait de remonter la pente suite à des mauvais traitements subis lors d’une précédente relation.

Une soirée trop arrosée où tout aurait pu basculer

Elle rencontre sur l’application Tinder, Thomas Fairclough, 24 ans, un ancien étudiant en doctorat à l’école Cambrigde.
C’est lors d’une soirée que tout a basculé ; son petit ami affirme que son comportement a commencé à se dégrader. Alors qu’il disait vouloir prévenir la mère de Lavinia, cette dernière le frappe au visage avant de le poignarder à la jambe avec un couteau. Aussitôt, il compose le 911, déclarant : « Je pense que ma petite amie a pris beaucoup de drogues ».
A cette plainte, dont Lavinia ne nia les faits, deux autres accusations s’y sont ajoutées, pour des faits d’agression à l’encontre de son ex petit-ami, les 25 novembre et 12 décembre. Accusations qu’elle réfuta.

Un jugement qui ne met pas tout le monde d’accord

Il va sans dire que l’acte de cette brillante étudiante est grave; pour lequel elle est censée écoper d’une peine de 18 mois de prison. Et pourtant, Lavinia s’en sort avec une clémence du juge Ian Pringle, qui n’est pas passée sous silence.
Effectivement, l’étudiante jouit d’une libération sous caution avec le devoir de se tenir à carreaux et se soigner de son addiction.
« Il me semble que cette condamnation, si elle empêche une jeune femme talentueuse de réaliser sa carrière, serait une décision trop sévère », déclara le juge Ian Pringle, justifiant son verdict.
Il se serait donc appuyé sur l’absence d’antécédents, les excuses formulées envers son petit ami ainsi que sa volonté à se battre contre sa toxicomanie.

Je constate que vous étiez authentiquement pleine de remords suivant cet événement et bien qu'il soit contre votre condition de mise en liberté sous caution, vous êtes entrée en contact avec votre partenaire pour entièrement avouer votre culpabilité et pleurer profondément pour ce qui était arrivé.

Néanmoins selon The Guardian,  « l'avocat de la défense de Woodward, James Sturman a déclaré que les commentaires du juge avaient été mis hors contexte et qu'il était faux de dire que le défendeur avait été traité avec indulgence en raison de ses résultats scolaires. »

Comme nous vous le disions, cette clémence jugée trop indulgente n’est pas au goût de tous. Pour cause, un groupe de militants pour la justice déplore cette décision qualifiée d’injuste, dénonçant qu’une personne issue d’une classe moins privilégiée aurait été emprisonnée pour un cas similaire.
Mark Brooks, de l'organisme humanitaire pour les victimes de violences conjugales, conteste la décision du juge. Il déclare au quotidien The Sun que « les commentaires sont inacceptables et hors de portée. C'est un cas clair d'abus domestique sévère contre un homme et la sympathie devrait être avec lui. Le juge semble penser que l'abus domestique, lorsqu'il est commis par une femme contre un homme, n'est pas aussi grave qu'il est à juste titre quand il est inverse. C'est faux. »

« Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. » [Jean 8 v.7]

Sûrement est-ce ce principe qui guida le juge Pringle. Qui ne s’arrêta pas à l’acte de la demoiselle mais perçut son potentiel futur pour la médecine.
Nous-mêmes remplis de fautes, qui sommes-nous pour juger et condamner ? Ne mérite-on pas tous une seconde grâce ? A l’image de cette femme adultère dont l’histoire nous est contée dans les Evangiles.
Pécheurs que nous sommes, Dieu vient dans sa grâce nous sauver, en voyant en nous le potentiel pour le servir. Un potentiel que l’ennemi s’attèle à vouloir détruire.
Mais… mais, ne nous leurrons guère; tout acte engendre des conséquences; Et la punition est essentielle dans le processus de correction. Le plus important est d’en tirer une leçon primordiale et s’en détourner.
Soulignons que la femme adultère, bien que graciée par le Christ, subit tout de même une humiliation publique et qui sait… des répercussions sur son mariage.

Aujourd’hui, c’est au tour de Lavinia de jouir de cette grâce justicière. Sans le moindre doute, il s’agit d’une jeune femme brillante que le malin a fourvoyée dans toutes sortes de vices. Tandis que certains se réjouissent de son acquittement, d’autres s’insurgent, relevant le caractère immoral et injuste. Car ils se demandent, à juste titre, si en absence de punition, la jeune femme a réellement mesuré les enjeux, la gravité de son acte et les risques qu’elle encourrait. De plus pourquoi elle et pas d’autres ? Car pour beaucoup moins, un nombre considérable de personne croupit en prison.

Voici la différence entre la justice humaine et la justice de Dieu appliquée dans son amour et sa compassion. Car il est dit que Dieu ne fait acception de personne [Romains 2 v.11]. Sa grâce est pour tous ! Quitte à nous d’en faire bon usage et de ne point la fouler aux pieds.
C’est notre prière pour Lavina, de tirer une leçon de ses déboires et rentabiliser cette grâce et cette « seconde chance » qui lui sont accordées.
Comme elle, prions pour toutes ces âmes précieuses pour Dieu mais tourmentées par le mal. Car là où le péché a abondé, la grâce de Dieu vient surabonder. Ainsi, en Christ nous exploitons la totalité de notre potentiel pour une cause nettement plus juste ; partager sa bonne nouvelle, son salut, sa vie éternelle.
Que la justice de Dieu puisse inspirer celle des Hommes, en droiture et équité. Lui qui dispose de toutes choses pour que notre monde soit meilleur, juste et dans la paix.

Sandylène Mankangila / Audrey Wolber

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