Abbé Alain Arbez: “Chrétiens et musulmans ne croient point au même Dieu”

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

Il est clair et formel: “Que signifie prier Allah avec des musulmans alors que cette religion a pour cible principale d’attaquer l’essentiel de la foi chrétienne ?”
Pour l’Abbé Alain Arbez, il n’y a aucun rapport entre chrétiens et musulmans. Et pour cause, ces derniers ne croient point au même Dieu unique.
Cette réaction intervient, suite à l’inhumation, mardi dernier, du Père Hamel, assassiné, alors qu’il célébrait la messe dans l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray, par les bourreaux de l’Etat Islamique.
Selon les informations recueillies, le prêtre aurait apporté maintes fois tout son soutien à la communauté musulmane. Un engagement qui rassembla, à ses obsèques, chrétiens et musulmans, face à la division et la haine. Ils y prônent unité et paix.
Alors que vendredi, les chrétiens se rendent dans les mosquées pour la grande prière, les musulmans étaient également conviés à assister à la messe dominicale. Une entente fraternelle qui semble vouloir contrer coûte que coûte l’appel à la guerre de religion, façonné par l’Etat Islamique.
Mais cette alliance ne semble pas au goût de tout le monde. Notamment pour l’Abbé Alain Arbez.

Que de divergences qui prouvent que les deux communautés ne peuvent envisager une cohabitation spirituelle. Il s’explique.
Tandis que les chrétiens proclament Le Christ comme Fils de Dieu et Dieu, les musulmans considèrent Jésus (Issa) comme un simple prophète qui reviendra proclamer la victoire de l’Islam et “briser les croix en tuant les porcs”.
De même, il existe une grande disparité dans le concept même de la prière. Nous passons de la récitation de la oumma en se tournant vers la Mecque, la prière rituelle à fréquence de cinq fois par jour pour les musulmans au dialogue intimiste et en tout temps avec Dieu pour les chrétiens.
Ce dialogue personnalisé, les musulmans le condamnent fermement, considérant cela “haram”. Car, pour eux, les chrétiens mettent trop d’humain dans cet espace incréé réservé à Allah et à ses exigences.

Alors, sur ces deux premières bases, il n’existe aucune corrélation entre les deux communautés. Lors des obsèques, le curé Moanda, originaire d’Afrique, a lancé un pacifique “le vrai islam, c’est pas ça !”. Une phrase qui a eu don de choquer l’Abbé, qui ne peut s’empêcher de penser aux milliers de victimes chrétiennes du Nigéria, Soudan, Kenya et autres états frappés par les attentats au nom d’Allah ! Il y a là le résultat d’un manque de connaissance associé à un débordement d’émotion. Prônant ainsi un “vivre ensemble”, impossible pour l’Abbé.
Une pensée partagée par le cardinal Taurant, ancien président du Conseil pontifical pour l’Interreligieux. “Non, on (chrétiens et musulmans, Ndlr) ne peut pas prier ensemble, ce serait alors du syncrétisme !”, déclarait-il.

Qu’est-ce donc que le “syncrétisme”? Il s’agit d’un mélange religieux des genres entièrement inapproprié, de même qu’une confusion entre deux options contradictoires. Notons tout de même un élément crucial, à savoir que l’ultime péché pour le coran est le “shirk”, la reconnaissance par les chrétiens du caractère divin du Christ. Or les musulmans réfutent non seulement l’oeuvre de la croix mais aussi la résurrection, tout comme la véracité de la Bible.

En somme, voir chrétiens et musulmans prier ensemble est clairement un “marché de dupes”, déclare l’Abbé. Tout en tenant pour responsable la tradition agressive et les principes coraniques de la radicalisation de tous ces djihadistes émergents. Ainsi l’Abbé exhorte les chrétiens à prier non avec mais pour les musulmans, de sorte qu’ils puissent ouvrir les yeux sur les réalités de leur “religion”.

La Rédaction

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