Suite et fin de l’affaire Oscar Pistorius, condamné à six ans de prison

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

« Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » [Matthieu 6 : 12]. Voici très certainement la prière de la famille Steenkamp, éprouvée.

Suite et fin de son procès tristement médiatique. Ce dernier écope d’une peine de 6 ans de prison ferme. Pour cause ? La pitié. Une carte jouée, à bon escient pour sa défense. « Ses avocats avaient fait valoir que son handicap et son état de stress mental devaient être considérés comme autant de circonstances atténuantes », rapporte le Monde Afrique. Un plan de défense qui aurait fortement joué en sa faveur. En effet, la juge prit en compte cette technique défensive, évaluant ainsi qu’il aurait des « raisons substantielles et impérieuses » empêchant l’application des quinze ans de détention, mais aussi, « les circonstances atténuantes l’emportent sur les facteurs aggravants ».
Une grande victoire pour la famille de l’athlète, qui plus est, se voit libérer d’un parcours judiciaire à rallonge si la défense des Steenkamp s’opposait à cette pauvre peine de justice. « La douleur et la tristesse surtout pour les parents, la famille et amis de Reeva me consument. Je vais porter pour le reste de ma vie la perte de Reeva et le traumatisme total de ce jour-là », exprima le condamné pour meurtre, Oscar Pistorius. L’accusation n’aurait apparement pas fait appel de ce jugement.
Et c’est en cela que le sujet de l’affaire Pistorius nous intéresse et interpèle à nouveau.

« Affaire Oscar Pistorius : June Steenkamp lui pardonne le meurtre de sa fille », publions-nous en novembre 2015.
« Je ne voulais pas qu’il soit envoyé en prison et qu’il souffre parce que je ne souhaite à personne de souffrir et cela ne va pas ramener Reeva, […] au fond de mon cœur, je ne cherche pas à me venger de lui. J’ai dépassé ce stade. Une fois qu’on a dit à Dieu qu’on pardonne, on doit pardonner. Je ne veux pas qu’il souffre, parce que sinon je serai comme d’autres personnes. Je ne veux pas être comme les autres. J’ai mes idées. On ne veut pas de vengeance. Je ne voudrais en aucun cas blesser un autre être humain. », avait déclaré June Steenkamp, mère de Reeva. Une famille abattue qui pourtant, surmonte l’épreuve, grâce à la force et au pouvoir du pardon. Ayant suivi de près cette affaire aussi surprenante que bouleversante, nous ne pouvions manquer ce procès final, concernant l’athlète, qui bénéficie néanmoins du pardon des Steenkamp endeuillés. Ceux-ci mettant en application cette parole : « Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » [Jean 20:23]. Ainsi purger sa peine pour ne point rester impuni, reste la seule option ; « ça été très difficile pour moi de pardonner, mais je ressens la même chose, qu’Oscar doit payer pour ce qu’il a fait », s’exprima avec émotion le père de Reeva Steenkamp.

« Il n’ y a pas un moment depuis la tragédie où je ne pense pas à votre famille. Je me lève tous les matins et vous êtes les premiers à qui je pense, je prie pour vous. »

Une petite rétrospective s’impose. En 2013, l’année de son malheur, de sa chute, chiffre 13 ? Libre choix aux superstitieux d’y croire ou pas, le mystère persiste encore dans cette affaire. Rappelons-nous. Confondant sa belle compagne, la défunte, mannequin Reeva Steenkamp pour un cambrioleur caché dans ses toilettes, le sportif déclenche quatre coups de feu à travers la porte et pense avoir éliminé ce qu’il croit être un malfrat. Mais il y a un hic. Il est aussi rapporté par les médias et retenu par la justice qu’une grosse dispute éclata entre le couple de célébrité avant le drame.
« Je pensais qu’il y avait un cambrioleur qui rentrait dans ma maison. Votre honneur, je n’ai pas eu le temps de penser, j’ai entendu du bruit, je pensais que quelqu’un était venu m’attaquer donc, j’ai tiré. Je me sentais désespéré, je voulais l’emmener à l’hôpital, j’avais mes doigts dans sa bouche pour l’aider à respirer », déclare-t-il à la cour pour plaider sa cause au tribunal de Pretoria.

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Reconnu non coupable, mais coupable d’homicide involontaire, grâce notamment au témoignage de sa réactivité après s’être rendu compte de son erreur mortelle. « Il a agi rapidement, il a demandé de l’aide très vite après l’incident, il a crié à l’aide, il a appelé un ami, il a appelé le numéro des urgences, il a appelé la sécurité même s’il ne pouvait pas parler car il était en train de pleurer », récite la juge délibérant sa peine, en 2014. Il est immédiatement emprisonné et purge sa première année en prison. Retournement de situation. En octobre 2015, le parquet fait appel, aboyant qu’une erreur d’interprétation du juge fut commise. Celle-ci devait condamner Pistorius pour meurtre et non homicide involontaire. En cela, sa condamnation et peine sont annulées par la justice pour les remplacer par « coupable de meurtre », en décembre 2015. Un nouveau procès est en route. Ainsi, ce 6 juillet 2016, Oscar Pistorius est condamné à six ans de prison ferme au lieu de quinze, préconisés par l’accusation.

Enfin un dénouement dans l’affaire dramatique d’Oscar Pistorius, ce célèbre athlète amputé des deux jambes encore nourrisson, qui se créa et assit sa légende et son charisme d’homme invincible, dans sa prestigieuse carrière sportive, couronnée de trophées. Sept fois champion dans sa catégorie paralympique, défiant les plus grands athlètes valides, égérie de grandes marques, modèle pour toute une génération, étant lui-même et grâce au message de réussite dans l’impossible qu’il véhiculait si bien et fièrement, la définition des termes tolérance, persévérance, acharnement et victoire.
L’homme du moment, il le fut en ce début de décennie, l’exemple à suivre. Alors quand vient la chute… le monde stupéfait, se retourne. Elevé, il est dorénavant méprisé. Egérie, il devient meurtrier. Dégringolant telle une étoile filante, de statut de star pour atterrir à l’image d’un pauvre délinquant handicapé et désorienté.

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« Vienne l'humiliation, tu prieras pour ton relèvement: Dieu secourt celui dont le regard est abattu. Il délivrera même le coupable, Qui devra son salut à la pureté de tes mains. » [Job 22:29-30] De la même manière que la famille Steenkamp eut recours au soutien de Dieu dans leur épreuve, espérons que le jeune athlète de 29 ans, ne s’étant, pour le moment, exprimé sur sa foi, puisse emprunter la voie du salut et trouver refuge, restauration, et rétablissement en l’Eternel Dieu, qui ne fait acception de personne. Juste ou mauvais, criminel ou non, nous sommes tous pécheurs et nous avons tous droit à la rédemption. « Venez et plaidons! dit l'Eternel. Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige; S'ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine » [Esaïe 1 : 18] Seule l’âme abattue, qui s’humilie et s’abandonne entièrement entre les mains du Seigneur Christ-Jesus, Roi des rois et unique intermédiaire entre le Créateur et les Hommes, retrouvera vie, force, vigueur et bien d’autres richesses pour son bonheur et son élévation selon la justice divine, cette fois.
Rien n’est alors joué pour Oscar Pistorius. Bien que le monde le croit fini, enterré, sa résurrection en tant que témoin du Christ, peut s’avérer glorieuse et spectaculaire. Prenant simplement en considération la toute puissance du Maître de toute chose, confondant la pauvre sagesse limitée de ses créatures, de surcroît, renversant les systèmes de ce monde et ses croyances, tout est alors possible pour la star déchue. Un nouveau renversement de situation auquel le monde et ses valeurs ne s’attendent, est alors possible.

La Rédaction

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