Sa tête mise à prix, Haroon trouve son refuge en Christ

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

Sur la route de Damas, il allait accomplir une nouvelle tuerie. Ce meurtrier, du nom de Saul ne trouvait satisfaction qu’en exterminant les saints de Dieu. Animé d’une haine sans failles, il rencontra pourtant, sans s’y attendre, plus fort que lui. La Lumière éclatante, en personne, apparut. Voici un destin chamboulé. Faisant naître, le grand apôtre que beaucoup connaissent aujourd’hui.
Ce magnifique témoignage ne cesse de bénir et fortifier une multitude, encore à notre siècle. Sur les mêmes traces, voici Haroon. L’association chrétienne Portes Ouvertes l’a rencontré. Il nous livre son histoire.

Haroon est pakistanais. Depuis ses 5 ans, il ne rêvait que d’une chose, faire le djihad, la guerre sainte islamique. Il en suppliait même ses parents. Plus grand, il devint Imam. Lui aussi, comme notre cher Saul, jadis, vouait une profonde haine à l’égard des chrétiens, n’hésitant pas à les frapper. Mais tout comme Saul, il fit une rencontre…
Un jour, les musulmans venaient de clôturer le ramadan; Haroon sortit alors pour aller prier, lorsqu’il rencontra sur sa route, un pauvre chrétien, nettoyant leur rue. Etonnamment, d’un bon coeur, il lui donna quelques monnaies. Le jeune homme lui proposa une courte prière. Haroon accepte. “Dieu je te remercie beaucoup pour ce moment, cet argent, cet homme. Je te prie pour que tu lui montres la vérité, le chemin et la vie.”
Des mots qui peuvent peut-être paraître anodins mais qui empoignèrent le coeur d’Haroon. “Cette prière, cet amour, ont changé ma vie“, témoigne-t-il.
Dès lors, il cherchait Dieu, véritablement, de tout son être. Alors qu’il foulait une église pour la première fois, il eut une vision, à la vue de la croix. “Mon fils, viens à moi, je t’attends depuis longtemps. Je suis ton Dieu […] Donne-moi tes péchés, je vais te rendre propre comme je le suis. J’en ai le pouvoir ”, lui dit l’Eternel.

Confessant ses péchés, il fut purifié. Une vie nouvelle s’annonçait pour Haroon, qui embrassa l’amour, le pardon, la paix et la vie éternelle. Mais comme son nouveau Maître, la persécution du monde ne s’est point fait attendre.
“Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite: Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi, s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre, Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé”, nous dit le Christ dans [Jean 15 v.19-21].

Pour Haroon, la persécution ne vint pas de très loin. Sa propre famille se ligua contre lui, allant jusqu’à tenter de le tuer. Essayant de le faire revenir à l’Islam, la réponse d’Haroon nous rappelle celle de l’aveugle guéri par Christ [Jean 9 v.25]. “Tout ce que je sais, j’étais aveugle et maintenant je vois, j’étais pécheur et mon Sauveur m’a rendu propre comme Lui”, répondit Haroon à sa famille.
Une réponse qui n’a guère apaisé son cas. Bien au contraire. Ils l’ont frappé, brisé les os, les bras, le crâne, au point qu’il agonisait dans la rue. Transporté à l’hôpital, guéri par Dieu, rescapé et caché par des frères chrétiens, Haroon survit à la mort.
Mais sa famille alla encore plus loin, mettant sa tête à prix sur les réseaux sociaux. “Le Mollah a promulgué une fatwa : si on me trouve, il faut me tuer”, explique-t-il.

“Personne ne m’aime dans ma famille parce que j’étais Imam et j’ai accepté Christ. Ils veulent tous me tuer. Ils pensent que celui qui me tuera ira au Ciel […] Je n’ai plus rien. Je leur pardonne ce qu’ils font et je les aime car Jésus les aime”.

Le coeur brisé, Haroon a tout perdu, sa maison, sa richesse. Mais il n’a pas aimé sa vie jusqu’à craindre la mort. Malgré ces tribulations, notre frère n’en abandonne pas pour autant sa foi, car face à la haine, il ne vit que par l’amour du Seigneur.
Par son témoignage, Haroon, sonne l’alarme pour les bien-aimés, terriblement persécutés au Pakistan, en Irak ou encore en Syrie.
La seule réponse et la seule action sont nos prières.

La Rédaction

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