Une exhortation écrite par Yannick NILA

Nous assistons à un phénomène Fun attitude du challenger et humoriste révérend; visionnaire des églises transformant des gens ordinaires en Champions; Impact Centre Chrétien, ainsi nommé Yvan Castanou. Une assemblée missionnaire, de feu et de foi vivante et qui plus est, utilise les moyens technologiques et logistiques pour étendre sa communication. Tout en s’élargissant à l’international.

Mais, leader très charismatique, zélé et prêchant un évangile conduisant des âmes fébriles au rang d’ambassadeurs du Christ, Yvan Castanou semble montrer des signes de modernisme exagéré. Voire, une attitude de laisser-aller, très inattendue de sa part. Et ce, manifestement, depuis la visite cet été, sur le Campus ICC, du pasteur adulé par toute une jeunesse principalement Africaine; Marcello Tunasi dirigeant de l’Eglise la Compassionà Kinshasa. Une visite qui, apparemment, ne l’a guère laissé indifférent, comme le constatent bons nombre de Frères en Christ.

Mais quoi donc? Le pasteur Castanou veut-il lui aussi faire peau neuve à son image atypique, se rendre plus accessible, plus marrant, plus délirant? Des qualités qui sont pourtant en sa possession. À en croire ses vidéos en direct sur réseaux sociaux, nul doute que la question ne vous ait traversé l’esprit. Récemment, le révérend s’est filmé auprès de son épouse et Pasteur, Modestine Castanou, en direct de leur hôtel lors de leur séjour à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Il y rend grâce à Dieu pour sa présence manifeste au cours de leur séminaire réussi, le remercie pour le bonheur de se trouver dans un pays ensoleillé. Quoi de plus fun d’aborder des sujets évangéliques entre sérieux et blagues; attesterons-nous? Cependant, s’y décèle davantage de la maladresse, appuyée par un grand amateurisme, volontaire de sa part. Histoire de paraître plus cool encore et dans l’air du temps… certainement. Mais, cette nouvelle attitude détonne très fortement du grade élevé auquel il nous a habitués, jusque-là, et se rapprocherait dangereusement du m’as-tu vu.

Pasteur Castanou s’allie-t-il à la maladresse de ses imitateurs ?

Revenant en arrière, le succès de son ministère se définit dans cette image Homme de Dieu, Homme du peuple; Maîtrisant l’art de la communication et de la rhétorique notamment envers de jeunes publics comme aux éminents entrepreneurs. Une image qu’il reflétait déjà jadis et gérait avec un professionnalisme certain. Une recette du succès, qui, utilisée à bon ou mauvais escient par de nombreux responsables de ministères, en quête de visibilité, fit sortir de l’ombre bon nombre de révérends. Pensant être déphasé, le pasteur Castanou se laisserait-il alors déstabilisé ? Une attitude qui malencontreusement, détruirait son image, sa réputation, son aura, qui séduisirent de nombreux Hommes de Dieu dans toute la francophonie.

Se rajoutent à ce triste constat, ses prédications devenues “bon marché”, soit, destinées à qui veut bien l’entendre. Des sermons qui manquent de conviction, transmis dans une certaine agitation qui ne lui ressemble guère, à l’instar de ces révérends amassant des foules de suiveurs tant pour la démonstration de leur pouvoir, à l’origine douteuse, ou, pour leurs belles paroles caressant les croyants dans le sens du poil. Orienté vers un tout public, le révérend semble vouloir s’aligner à la nouvelle génération des prêcheurs de foule, aux messages qui séduisent plus qu’ils ne brisent, freinant les âmes à se tourner véritablement vers le Seigneur tout comme la restauration des vies détruites et perdues. Des prêches qui confortent la foi paresseuse des enfants de Dieu, mais n’apportent guère un réel bouleversement dans leurs vies. Un renouveau spirituel dans notre génération. Nos nations en auraient vu les retombées si tel fut le cas.

Le pasteur Castanou, précurseur d’un mouvement évangélique de réveil dans toute la francophonie, grâce à sa foi pour Christ, l’excellence dans le travail, ses ambitions et ses convictions, se met à transgresser ce qui fut son identité et sa particularité, pour laisser place à une perte de discrétion, de sobriété, et d’élégance flagrante dans son attitude et son aptitude.

“Il faut donc que l'évêque soit irréprochable, mari d'une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l’enseignement.” [1 Thimotée 3 v.2]

Nullement dans la volonté de dénigrer les serviteurs de Dieu, il est tout de même de notre devoir de prier pour les oints de Dieu, exposés au danger et aux flèches de l’ennemi. De peur d’être nous aussi, les participants de la destruction du corps du Christ, par notre silence, lorsque les témoins s’écartent de la parole de Dieu. Mais également, les protagonistes de la banalisation de l’Eglise aux yeux du peuple profane et récalcitrant à l’égard de l’évangile du Christ. Car, il est un fait, l’ennemi n’attend qu’une simple perche de notre part, la plus insignifiante qu’elle soit, pour nous attirer dans son gouffre et détourner nos élus guidant un nombre incalculable d’Hommes dans la voie de la repentance et du Salut. Ainsi, chers lecteurs ayant fait le choix de suivre Jésus-Christ, restons vigilants et portons à coeur le ministère des serviteurs de Dieu élevés dans notre société. Le salut du monde en dépend.

La Rédaction

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