Mariage forcé : un échappatoire face à la pauvreté ?!

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

Mariage forcé; une coutume encore appréciée dans quelques pays. En Afrique subsaharienne comme au Moyen-Orient, de nombreuses jeunes filles se retrouvent très tôt liées à un homme contre leur gré. Une tradition, qui depuis de nombreuses années voir des siècles, touche en particulier les pays pauvres. Un phénomène bien courant, et un moyen pour des familles de sécuriser l’avenir de leurs filles afin d’éviter le déshonneur d’un rapport sexuel hors mariage. Notons que pour certains, appauvris, la fille est considérée comme un fardeau économique. Alors, c’est une façon de survivre. Devenu une norme sociale, ces parents se persuadent dur comme fer de faire le nécessaire pour leurs enfants ; un cercle vicieux qui ne fait que perdurer cette pratique.

Dans le monde, l’ONU estime près de 700 millions de femmes et 150 millions d’hommes mariés contre leur gré. Des chiffres bien importants qui englobent majoritairement des jeunes filles. Par exemple au Bangladesh, 29 % de filles ayant moins de 5 ans sont déjà mariées. Ce qui est illégal vis-à-vis de la loi qui autorise toute union à partir de 18 ans. Un problème majeur lié au droit coutumier indépendant de la loi mais qui donne droit aux chrétiens de se marier à partir de 21 ans, aux musulmans à 16 ans et aux hindous à un âge non fixé.

Cependant, cette tendance tend à s’essouffler grâce au gouvernement qui a pris conscience des faits et tenu compte des conséquences de cette pratique. Celui-ci envisage par ailleurs, l’allongement scolaire permettant à ces jeunes filles de s’assurer un avenir bien meilleur, envisageant ainsi une baisse de la pauvreté. Pour ainsi, l’on peut constater qu’en Occident, le mariage forcé est caduque.

Et l’amour dans tous ça ?!!

Triste constat, le mariage n’est plus de nos jours, ce désir mutuel entre un homme et sa femme de s’unir, de s’aimer et de se chérir jusqu’à la fin de leurs jours. Mais actuellement de nombreuses raisons poussent un grand nombre de personnes à se marier et ce, en oubliant le plus important. L’amour, le moteur de toute relation.
Voyons le cas de l’Amérique Latine où des mariages ont été recensés comme étant une réponse face aux violences extérieures et intérieures. Dans certains pays d’Afrique, l’option de se marier est souvent utilisée pour protéger les enfants de violences ou comme un moyen pour les filles de sortir de leur famille. Des raisons plus ou moins pertinentes face à une population démunie, mais pas justifiables. Car le mariage étant une institution divine, ne devrait pas être permis aux mineurs. Ceux-ci manquant d’une certaine maturité et liberté de choisir. La Bible enseigne par ailleurs que c’est bien la femme sage qui bâtit sa maison [Proverbe 14 v.1]. Ainsi les deux époux qui s’unissent premièrement devant Dieu, prennent conscience des enjeux et responsabilités de leur union.

Si nous nous basons sur un sondage révélant que l’âge de la maturité s’élève à 32 ans chez les femmes contre 43 ans chez les hommes, nous pouvons déduire que tous ces parents émancipant brutalement leurs enfants à des fins misérables. Les privant de leur jeunesse en allant s’unir de force à un conjoint nettement plus âgé. Précisons que dans ce cas précis, le droit de veto est proscrit, contrairement aux mariages arrangés.

Résister à sa famille, une situation bien délicate que vécut l’indienne Sushila Bishnoi, alors qu’elle était âgée de 12 ans. Comme beaucoup d’autres filles en Inde, après la cérémonie, elle resta d’abord chez ses parents jusqu’à ses 18 ans, et fut par la suite forcée à vivre avec son époux. Une fille modèle, qui parvint avec courage, grâce à son goût pour les études à mettre fin à ce mariage. Un an après s’être installée chez son époux, à ses 19 ans , elle parvint à faire annuler son mariage après s’être enfuie du domicile; et en prouvant à la justice qu’elle était mineure lors de l’union, grâce aux messages envoyés sur le compte Facebook du mari, un ivrogne. Face à ces preuves tangibles, le tribunal ne put que donner raison à Sushila. Actuellement célibataire elle peut encore espérer reprendre ses études.

Un cas, en effet, non isolé, mais qui pour la plupart des jeunes fille est un supplice. Devoir vivre avec un homme qu’elles ne considère, n’est guère chose facile. Comprenons bien que se marier ne se résout pas à vivre dans une quelconque contrainte, malgré certes qu’il y ait des sacrifices à faire. Mais quelles que soient les difficultés qu’une famille peut avoir, est-ce là une raison valable pour forcer son enfant à s’engager avec un inconnu ?
Nous devons plus que tout combattre ce type de pratique, je nous exhorte, chers lecteurs, à veiller à ce que nos jeunes enfants prennent le temps d’apprendre et de se construire.

Le plus important à retenir est que le mariage ne concerne que des hommes et femmes matures, portant le désir réciproque de s’unir. La Bible précise même que celui qui trouve une femme, trouve le bonheur. On a bien dit une femme et non une fille !
De plus, elle approuve qu’un parent puisse marier son enfants, mais recommande toutefois « Que chacun se soumette aux autorités qui nous gouvernent, car toute autorité vient de Dieu, et celles qui existent ont été établies par Dieu » [Romains 13 v.1]. Ainsi la loi fixe l’âge légal du mariage à 18 ans; nous sommes en devoir de la respecter.

Pour conclure ne nous hâtons pas car le mariage est un sujet à ne pas prendre à la légère. Ne prenons pas cela comme un jeu, comme un titre à recevoir, ou comme un moyen de nous sortir de notre situation. Mais rendons nous compte que cela implique un grand investissement des deux parties, sans oublier que l’amour reste le principal moteur. De plus cela ne nous rend pas forcément meilleur aux yeux de Dieu. Mais choisissons de nous engager dans des conditions justes, pour qu’ainsi l’union soit honorée de tous, et premièrement de Dieu. [Hébreux 13 v.4]

Perla Kouam Waffo

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