Yémen : une trêve fragile, rien n’est plus sûr

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Politique

Il aurait fallu attendre près de 4 ans, pour qu’enfin un accord puisse être établi pour donner au Yémen l’espoir d’une trêve définitive. Alors que le jeudi 13 décembre 2018 se tenait cette fameuse discussion de paix à l’ONU, la journée s’est achevée avec une série d’accords entre les antagonistes pour faire baisser momentanément les armes, prévoyant une prochaine rencontre fin janvier « pour tenter de définir un cadre de négociation en vue d'un règlement politique. », informait le quotidien Ouest-France. En effet dans la volonté de l’ONU de faire son nécessaire pour trouver une solution durable pour ce pays ravagé notamment par ce long conflit, ces accords qui devaient entrer en vigueur les jours suivant la signature des deux parties, constituaient selon Antonio Guterres un moyen d’« améliorer la vie de millions de Yéménites ». Quand bien même un cessez-le feu était prévu à Hodeïda, les combats n’auraient pas cessé, ce dimanche 16 décembre, selon les témoignages des habitants. Cette trêve n’a malheureusement pas duré puisque lundi l’ONU appelait les belligérants au respect des engagements pris. Ce dernier bilan fait état de 29 combattants tués, dont 22 rebelles Houthis, et sept d’entre eux capturés.

Tandis que les deux camps se renvoyèrent la responsabilité, il ne leur suffit que 24 heures après la signature du traité de paix pour reprendre les hostilités, inquiétant les 600 000 habitants d’Hodeïda. Et l’espoir de recevoir via le port de la ville, principal point d’accès, de l’aide humanitaire, devint une fine illusion. Pourrait-on alors pensé que la présence des deux parties en Suède n’était qu’un faux semblant, histoire de faire bonne figure ?!!

D’après Le Figaro, on compte depuis le début de ce conflit près de sept trêves signées mais selon le quotidien le dernier accord « entré en vigueur ce mardi, représente l'un des meilleurs espoirs depuis longtemps sur la longue route de la normalisation ». Et pour au mieux respecter ce dernier, l’ONU informait qu’un comité dirigé par les Nations Unies, composé de représentants des belligérants serait en charge de surveiller le retrait des troupes, et devrait ensuite rendre des comptes chaque semaine au conseil de sécurité de l’ONU. Lorsque les tirs semblaient continuer dans cette ville clé devenue la principale ligne de front entre les forces loyalistes et les rebelles Houthis, ce mardi un résidant joint par l’AFP rapportait que le calme était revenu dans la matinée.

Malheureusement, la crise au Yémen est loin d’être réglée, alors qu’il reste à résoudre la question de l’aéroport de Sanaa, capitale du pays tenue par les rebelles Houthis, la principale urgence reste la situation sanitaire du pays dégradante depuis le début de cette guerre catastrophique. Quand en 2016 on estimait près de 10 000 morts civils, aujourd’hui selon certains organismes humanitaires le nombre serait plus conséquent, « on pense qu'au moins 85.000 enfants seraient morts de faim depuis le début de la guerre ». Et pire il sera si les forces loyalistes et les rebelles ne parviennent pas à se tenir au dernier accord. Car rappelons-nous encore qu’aucun pays ne peut subsister s’il est divisé A ce stade ou tout paraît incertain, ne cessons d’intercéder pour ce pays et bien d’autres qui vivent de grandes crises humanitaires, pour que leur soit procurée cette paix dont ils ont besoin pour se remettre sur pied.
Ainsi sur ce sujet retenons chers lecteurs, pour le bien de tous, qu’il bon et agréable de rechercher ce qui contribue à la paix, sachant qu’ils sont « Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu ». [Mathieu 5 v. 9 Bible]

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Perla Kouam WAFFO

Artistes Press

Assistante de rédaction chez 🗞📰 Artistes Press - Entrepreneuse

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