« Tout va très bien », un slogan révélateur d'une maladie interne et profonde

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

« Ca va bien, par la grâce de Dieu»; « Je vais très bien et toi?»; «Tout va très bien de mon côté!» ou encore «Je pète la forme et toi?». Dorénavant, lorsque vous entendrez à nouveau ces affirmations répétées, et assisterez à une démonstration au quotidien d'un proche, collègue, toujours au taquet, constamment joyeux; redoublez de vigilance avant de tomber dans le panneau.
En effet, une étude atteste que le slogan et l'attitude « Tout va très bien », prônés et défendus par un grand nombre, n'est en réalité qu'un camouflage, une façade pour faire bonne figure. Cet apparat cacherait une souffrance. Dans le pire des cas, un problème plus profond, voire psychologique, comme le souligne le Figaro Santé.

«Tout va bien» ou comment se détruire à petit feu?

«Afin de rétablir son bon fonctionnement et son équilibre psychique, la personne remanie la réalité, à la fois autour d’elle et en elle. Elle peut aller jusqu’à déformer un diagnostic médical qu’on vient de lui donner, par exemple, et avoir des hallucinations auditives lui faisant confondre un terme avec un autre tout simplement parce qu’elle ne peut l’entendre», explique le psychiatre et psychologue, Serban Ionescu, auteur du livre Résiliences, ressemblances dans la diversité.
Un système de défense automatique qui se traduit par une forme de déni de la réalité, pour le bien paraître, et un faux bien-être. Au regard du monde extérieur. Une pièce de théâtre à ciel ouvert qui empoisonne le concerné, et le tue à petit feu. Quoi de plus efficace. Se rajoute à cela une autre analyse, plus intrigante encore.
«Compétents et sains du point de vue cognitif et comportemental, ils semblent normaux et comprennent les problèmes d’un point de vue intellectuel. Mais les relations avec eux manquent cruellement de naturel et de créativité. On sent que quelque chose ne va pas».
Conclusion de la psychanalyste Helene Deutsch, s’étant penchée sur le sujet dans les années 40.

Sur-jouer une fausse bonne humeur. Un état d'esprit révélateur d'un problème psychologique enfoui. Les plus pervers, que l'on surnomme les pervers narcissiques, se jouent d'ailleurs de cet état d'esprit. Appauvris de toute forme d’empathie. Toutefois, les sujets souffrant du «Tout va très bien» se refusent à sentir toute forme de douleur extérieure ou intérieure. Vivre dans un monde dans lequel, il est l'acteur principal, celui que l'on admire, regarde. Qui excelle d'ailleurs dans toutes ses activités. Car toute son énergie est mise dans cette volonté de paraître attrayant, de briller. A tel point que l'autre et son malheur, n'existent pas. Malheureusement, ces derniers se retrouvent très vite isolés, naturellement, par leur entourage. Un entourage qui ne perçoit en lui la capacité de comprendre la souffrance.
«Jeanne est une jeune femme formidable: toujours souriante, positive, enthousiaste. Tellement enjouée, toujours, qu’un étrange sentiment peut vous prendre à son contact: est-ce possible que tout aille si bien pour elle, ainsi, tout le temps? [...]Une grâce? Pas si sûr. Du coup, devant tant de bien-être affiché, on hésite à lui confier ses petits problèmes, à chercher consolation auprès d’elle. Et les relations avec Jeanne s’appauvrissent, deviennent moins vivantes.»

« Ca va bien, par la grâce de Dieu » Non ! Quand ça ne va pas, Dieu exhorte à le dire!

Non! Lorsque ça ne va pas, il faut l'exprimer, le dire. Non pas d'entrer dans le vif du sujet de ses soucis, avec le premier venu, bien entendu. Cependant, il est incontestable, la première étape serait de ne plus faire preuve d'hypocrisie envers soi-même. Envers Dieu. Car, qui d'autre que le Très Haut, voit ce qui se trame dans le cœur des Hommes?
Il est en effet plus judicieux de s'agenouiller au pied de la croix, reconnaître ses faiblesses, faire part des souffrances qui en découlent. Abandonner ses fardeaux et implorer le repos de Dieu [Matthieu 11 v.28].

Fort est de constater que s'exprimer auprès de ses semblables apporte un brin de soulagement à celui qui ouvre son cœur. En effet, personne ne peut nier le travail remarquable des psychologues. Ne se lassant pas d'écouter des témoignages déchirants d'hommes et de femmes. Blessés, ou auteurs de blessures au cours de leur vie. Des personnes qui, par une visite onéreuse dans un cabinet, désirent simplement décharger leurs cœurs.
Un procédé qui émane pourtant de la vie et des règles de l'Eglise. Soit se confier à une autorité confessionnelle, ou à un ou des Frères dans le seigneur, sur son mal-être, ses erreurs, etc. Parler de sa souffrance auprès d'une oreille conciliante et disposée à cela.

« Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficacité » [Jacques 5v.16]

Une tâche qui incombe à tout enfant de Dieu. En effet, il n'y a aucune honte à souffrir et à le dire. S'ouvrir à son prochain, mettre des mots sur ses peines, les reconnaître, s'avère être le premier pas vers la délivrance de nos âmes. La clé d'une vie de progrès. Car la solution, c'est-à-dire Jésus-Christ, ne vient que lorsqu’on la recherche, on le désire. Cacher ses faiblesses est le caractère propre aux orgueilleux, que porte en horreur l'Eternel, au passage.

Wissa Kololo

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