Projet de loi Immigration; un échec de la politique du Premier ministre

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Politique & Justice

Que sont donc devenues les 72 propositions d’Aurélien Taché, le député chargé par le Premier ministre Edouard Philipe, de rédiger un rapport sur l’intégration des immigrés ? En effet, le député tenta de rendre « l’autonomie » aux migrants et un caractère plus humaniste à la politique d’asile et d’immigration d’Emmanuel Macron. Mais ce fut sans compter les plans déjà établis dans le projet de loi du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb. De ce fait, les propositions très ambitieuses du député socialiste, filèrent entre les mains de notre gouvernement bien que les grands axes du rapport aient été repris. Un rapport censé renforcer le projet de loi déjà vivement décrié, avant même sa présentation au conseil des ministres. Présenté ce mercredi dernier par Gérard Collomb, son retrait est farouchement exigé par plusieurs organisations défendant les droits des étrangers.

La Cour Nationale des Droits d’asile (CNDA) ainsi que l’Office Français des Protections des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) entamèrent des mouvements de grève. Une trentaine d’associations pour une immigration plus juste, parle d’une loi encore plus répressive et austère que les années précédentes. Si certaines d’entre elles soulignent des points très positifs tels que la « création d’un titre de séjour de quatre ans au lieu d’un an pour les réfugiés « subsidiaires » et apatrides, protection renforcée des jeunes filles qui risquent l’excision, une installation facilitée des étudiants chercheurs ou encore l’extension de la réunification familiale aux frères et sœurs », comme le rapporte Ouest France, la majorité demande la suppression pure et simple de ce projet de loi qui vise à rendre pénible les demandes d’asile en vue d’en dissuader un grand nombre. Une politique de tri, manquant d’humanité, pour de plus vastes « reconduites à la frontière ».

Quelques grandes lignes du Rapport de Taché, synthétisé dans nos médias

« L'Insertion linguistique, économique et sociale des personnes que nous accueillons est insuffisante ».
Un constat pourtant unanime au sein des politiques. Pour en venir à bout, le politicien frappa fort en instaurant des mesures plus osées et en améliorant certaines. Tel que le CIF, le Contrat d’Intégration Républicaine qui propose de réunir l’apprentissage de la langue et la formation civique. Soit, un rallongement du temps des cours de Français, entre 400 et 600 heures, en plus de la connaissance des savoirs civiques, en vue d’une rapide et meilleure insertion des étrangers. Une démarche en route dès l’enclenchement de la demande d’asile; pour faire des longs mois d’attente de procédure un temps consacré pour l’apprentissage.

Dans cet élan, le député proposa d’accorder l’accès à l’emploi aux demandeurs d’asile au bout de six mois contre neuf. Bien entendu, avec un protocole d’accompagnement pour un accès rapide à l’emploi. Par le biais de formations de qualification par exemple ou contrats avec des entreprises. Pour l’accès au logement, des aides de 1000 euros sont envisagées pour aider les communes proposant des logements. Mais encore, un crédit d’impôt solidarité serait déversé aux foyers hébergeants. Et ce, pour une durée d’un an.
Le critère pour obtenir la nationalité fut également passé à la trappe, son obtention sera jugée par la motivation des demandeurs, et non selon le temps passé sur le territoire Français. En somme, le coût total pour ce projet qui se veut correspondre à une politique interministérielle, selon le député, serait à hauteur de 607 millions d’euros dont 177 millions qui reviendraient aux formations linguistiques. Un chiffre pas si exorbitant si l’on observe la fugacité de l’Allemagne qui reversa 600 millions d’euros rien que pour la langue et plus de 2 milliards à l’emploi, rapporta Le Monde.

Une politique d’immigration bâclant les droits des demandeurs d’asile et les procédures

« …Amplifier la réduction des délais de procédure d'asile, renforcer l'effectivité et la crédibilité de la lutte contre l'immigration irrégulière » fut le slogan des points forts de la politique d’immigration du Premier ministre. Un slogan qui s’avère être son cheval de troie. En effet, ce dernier subit de féroces réactions à l’encontre de son projet de loi qui va à l’inverse des ambitions promises pour l’avenir d’une meilleure intégration des immigrants. Citons quelques points fâcheux.
Premièrement, la perte d’humanisme de procédures de demande d’asile ou titre de séjour. Toutes dorénavant effectuées dans un laps de temps qui diminuerait l’efficacité du travail de la CNDA et l’OFPRA, et dans des conditions qui limiteraient grandement le traitement des dossiers au cas par cas, selon la situation du demandeur.

Pour cause, la réduction des délais des « procédures accélérées » de 120 à 90 jours ; le délai de recours devant la cour nationale du droit d’asile est reconduit à 15 jours au lieu d’un mois ; quant à la durée de rétention, elle passera de 16 à 24 heures. Soit, un protocole semblable à une garde à vue, dénoncent les associations. Se rallonge également la durée de rétention administrative, de 45 à 90 voire 135 jours pour les demandeurs les plus téméraires. Cependant, cette procédure ne serait qu’un moyen de retarder les échéances d’une préalable expulsion d’après les associations telles que Cimade, l’association qui depuis 1939, vient en aide aux personnes étrangères et assure un suivi dans l’obtention de leurs droits.

Pire encore, le fameux régime de l’assignation à résidence en cas de refus d’obtention du droit d’asile ou titre. Un véritable système d’enfermement qui assignera les concernés à résidence chez eux ou dans leur lieu d’hébergement, contre 4 à 10 heures de liberté à l’extérieur par jour, selon leur administration. Un procédé appliqué pour réduire les circulations sur le territoire, aux étrangers sans papiers. Pour finir, les organisations de défense des personnes étrangères voient d’un mauvais œil la fameuse instauration des équipes mobiles. Elles auront pour objectif de recenser des migrants afin de les traiter au cas par cas. Il est dénoncé par-là un protocole malsain visant à favoriser le contrôle généralisé des personnes étrangères, pour de plus amples tris.

« Vous donnerez à l'étranger son héritage dans la tribu où il séjournera, dit le Seigneur, l’Eternel. » [Ézéchiel 47 v.23 La Bible]

Il y a bien une chose à retenir. Cette démonstration de l’incapacité de l’Homme à appliquer une justice juste, révèle son grand manque de connaissance à l’égard de la justice de Dieu. L’initiateur des œuvres justes et efficaces. Il demeure très difficile à l’Homme d’appliquer des lois, pourtant jugées bienfaitrices selon son regard, sans avoir une base de ce que sont les réelles valeurs de la justice instaurée par l’Éternel Dieu lui-même, inscrite dans les Écritures saintes. Pourtant tous égaux en droit, il semblerait que cette loi peine à se manifester dans les cœurs des Hommes, et dans les politiques d’accueil de migrants.
Chers lecteurs, prions pour nos gouvernements, qu’ils sachent faire preuve de bonté, notre bien-être en dépend également. Car jusqu’à preuve du contraire, le propriétaire par excellence de la terre, est le Créateur. Il accorda suffisamment de bon sens à l’Homme pour subvenir à ses besoins et venir en aide à son prochain, dans le besoin. Une vérité qui, appliquée, dessinerait un autre visage à notre monde. Du moins, si les Hommes portaient davantage de considération et d’empathie pour autrui.

Mais encore, mépriser la situation de détresse d’un étranger pour favoriser un autre, est en contradiction avec l’amour du prochain et l’équité. Car la Bible nous conseille de ne point juger ni porter de mauvais sentiments sur autrui ; dans notre cas, l’étranger. La raison est évidente, aucun Homme, aucune nation puissante soit-elle, n’est à l’abri du danger, si Dieu ne l’en préserve. Qu’adviendra-t-il de la nation à la politique réfractaire à l’égard de l’étranger, lorsque sa population se retrouvera dans l’obligation de fuir pour cause de trouble interne ? Un futur, si l’en on croit les conjonctures du monde actuel, très fortement envisageable. Ainsi, la charité et la solidarité, le regard différent sur la personne étrangère, ainsi que le respect des valeurs humaines devraient être enseignés par nos politiques, dans l’intérêt que notre génération et la suivante, ne se retrouvent pas en porte-à-faux aux frontières des pays où ils souhaiteraient à leur tour, se mettre à couvert. Lors des conséquences d’une décadence politique, d’une attaque terroriste ou encore militaire.

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Wissa KOLOLO

Artistes Press

Journaliste, 🎶 Chantre, Auteur, Maquilleuse, Styliste/Modéliste & Couturière, Conseillère en Image👗📸 ~ Entrepreneuse

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