Une exhortation écrite par Yannick NILA

Au coeur de l’actualité, cette histoire est sur toutes les lèvres. Un professeur de mathématiques âgé de 31 ans a tout bonnement entretenu une relation amoureuse avec… son élève de 14 ans. On vous laisse le soin de calculer leur [grande] différence d’âge. Les médias révélèrent au grand jour l’information au moment où se déroulait le procès du professeur désavoué. Devant cette polémique incontestable, nous ne pûmes nous empêcher d’aborder cette problématique inquiétante.

Pendant plusieurs mois, c’est à l’abri des regards que la collégienne et son professeur savouraient leur liaison. Mais le 5 novembre dernier, le beau-père de la jeune fille découvrit le pot aux roses et affronta le professeur. L’affaire est immédiatement conduite devant les tribunaux. Le Ouest France révéla par ailleurs que l’histoire démarra précisément en février 2016. A cette époque, la collégienne prend les devant et drague ouvertement son professeur via Instagram, lui avouant ses sentiments. Celui-ci refuse à plusieurs reprises pour finalement cède en juin dernier, lui répondant « qu’il pouvait être son petit-ami ».
« Amoureuse de lui et lui de moi », c’est pourtant ce que la « victime » déclara avec conviction aux policiers, avant de changer de langage, au micro de BFMTV. Elle dénoncera d’ailleurs quelques scènes de violence et avoir été victime d’une manipulation de la part de son professeur. Une toute nouvelle version survenue après avoir parlé avec sa mère. « Je n’aimerais pas qu’il recommence sur d’autres jeunes filles, c'est un pédophile », déclara-t-elle à l’audience.

Ce lundi, le professeur trentenaire comparaissait au tribunal correctionnel de Fontainebleau. Face aux accusations pour corruption de mineur de moins de 15 ans et atteinte sexuelle sur mineur de moins de 15 ans par personne abusant de l’autorité que lui confèrent ses fonctions, il reconnut avoir totalement dérapé et « qu’il n’y a pas d’excuse ». Il faut dire que leur acte défia toute bonne moeurs.
« Quand j’étais en sa présence, c’était juste ma copine, pas mon élève ni une fille de 14 ans (….). On s’aimait et on était plutôt heureux ensemble ».

Pour sa défense, son avocate le décrit comme un « professeur jeune à son premier poste » sincèrement amoureux de la collégienne. Elle précisa qu’il n’était pas un pédophile, en se basant sur son passé vierge. Mais l’expertise psychologique décela chez l’accusé, un coté possessif et des failles narcissiques. Le rapport indique « un déséquilibre entre l’hyper-maturité intellectuelle et une immaturité affective liée à une éducation stricte ».

Cette polémique ne pouvait mieux tomber, alors que le débat portant sur l’âge minimum du consentement sexuel est actuellement en cours au Sénat. Finalement, le professeur, désormais interdit d’exercer auprès de mineurs, a écopé de 18 mois de prison avec sursis. Un verdict loin de satisfaire le clan de la jeune fille, par ailleurs, décrite par le psychologue judiciaire, comme étant une jeune fille sensible, aux tendances dépressives, et en insécurité affective, trainant un lourd passé, abusée sexuellement par son père biologique. Elle n’avait que 4 ans. Face à tous ces éléments, le professeur a-t-il donc profité de la faiblesse, de l’insouciance de son élève ? Pour le parquet, la jeune fille est « en capacité de consentir à une relation sexuelle, ce serait lui faire ombrage de dire qu'elle aurait pu être troublée, aliénée ».

Mais un autre aspect de cette histoire attira notre attention. L’enquête révéla que la mère de la collégienne, aussi, à 14 ans, tomba amoureuse du père biologique de sa fille, alors âgé de 26 ans. « Dans le subconscient de la jeune fille, avoir une relation sexuelle avec un majeur était admissible », poursuivit l’avocate de la défense. Cette jeune fille emprunta dans son ignorance la même voie que sa mère. Toutes deux victimes d’une spirale infernale.

Chers lecteurs, il nous est souvent difficile de percevoir la solidité des liens qui nous unissent à nos parents. Des liens qui nous poussent à répéter leur parcours, en bien comme en mal, à emprunter naturellement les mêmes voies. Par exemple, l’enfant deviendra médecin comme son père, ou avocate comme sa mère. La Bible nous en avertit : «  l’âme de la chair est dans le sang » [Lévitique 17 v 11]. Et c’est bien notre âme qui renferme nos émotions, nos ambitions. De même que les qualités et défauts hérités de nos parents. Nous appliquons très souvent les mêmes actes, le même comportement. C’est une spirale interminable, où nous sommes abruptement liés à cette science. Pour beaucoup il est impossible de s’en débattre, de s’en sortir, d’aller à l’encontre de ces voies héréditaires. A eux, voici cette bonne nouvelle de Dieu, qui nous assure la délivrance de ces liens, qui vint déchirer l’ordonnance qui nous condamnait, et briser la malédiction qui nous vient de nos parents, nos ancêtres, également victimes. « Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » [2 Corinthiens 5 v.17]
Gardons en mémoire, chers lecteurs, que le Seigneur seul nous affranchit et nous rend réellement libres, afin d’embrasser son plan pour nos vies.

La Rédaction

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