Marielle Franco, la conseillère municipale élevée au rang d’icône après sa mort

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Société

Le Brésil en pleur est sous le choc, après l’assassinat d’une élue locale et militante très influente dans le pays, survenu le mercredi 14 mars 2018 au soir. L’histoire et le combat de Marielle Franco, 38 ans, mère à 18 ans, fait aujourd’hui la Une des journaux, au-delà des frontières de l’Amérique Latine. Cette triste information a certainement alimenté vos fils d’actualités. « Elle n’est pas morte en vain. J’espère que sa mort donnera un nouvel élan pour qu’on s’unisse et qu’on mette fin au génocide de la population noire des périphéries auquel on assiste ».

En effet, nous ne parlons pas d’une simple citoyenne. Mais bien d’une jeune femme farouche militante, qui dénonçait les violences policières abusives contre la communauté noire principalement, le racisme et les inégalités contre les minorités. Ce visage du « renouveau brésilien » devenu un symbole de liberté de son vivant, était manifestement prédestiné à une grande carrière politique. Mais, à l’aube de son ascension, la représentante du parti de gauche fut abattue en plein vol. Il semblerait que Marielle Franco dérangeait au plus haut point, vu la machination dont elle fut victime. En effet, c’est à l’arrière de sa voiture, au retour d’un évènement social de la jeunesse noire, que cette dernière et son chauffeur, furent lynchés par plusieurs balles, à la tête. Des balles, qui plus est, appartiendraient à la police Brésilienne. Amnesty International demanda qu’une enquête des plus sérieuses, soit menée.

Ce n’est pas la première fois que la police Brésilienne est incriminée dans des affaires louches de trafics d’armes et assassinats. France Info rapporta que trois policiers militaires furent arrêtés après le massacre de 17 personnes; en août 2015, dans le nord du Brésil. Coïncidence, les balles utilisées provenaient du même stock qui aurait servi à l’assassinat de l’élue locale. Raul Jungmann, ministre de la sécurité, assure que ce stock de balles, acheté en 2006 par la police, avait été volé par la suite. Chercherait-il à couvrir les arrières d’une police corrompue ? Nous espérons que l’enquête en cours démêlera le vrai du faux, dans cette affaire qui envenime ce sentiment de colère dans tout le pays.

Celui qui a tué Marielle a essayé de tuer la possibilité qu’une femme noire, née à Maré, puisse faire de la politique. Mais il l’a transformée en symbole qui va faire naître de nombreuses autres Marielle sur les places publiques.

Le parcours de Marielle Franco, porte-parole des méprisés, n’est pas anodin. En effet, l’élue est également issue d’un milieu défavorisé; parmi les favelas du Brésil, nommé le Complexe de La Maré. Elle s’avérait être une élève brillante qui fut l’une des premières à bénéficier en l’an 2000, des programmes de bourse intégrale pour entrer à l’université. La militante endosse la blouse de sociologue, puis s’oriente vers les portes de la politique en devenant conseillère parlementaire et membre du parti politique Psol.
Son courage et son charisme seront très appréciés de la population Brésilienne, qui n’hésitera pas à l’élire massivement en 2016. L’image iconique de cette ancienne des favelas prend de l’ampleur. Elle sera la cinquième conseillère municipale la mieux élue des élections à Rio de Janeiro, rapporta La Croix. Il faut dire que celle-ci sut se faire remarquer par sa prise de position pour la cause des femmes noires tout d’abord, puis de la communauté noire dans son ensemble. Sans compter ses pointages du doigt vers les exactions toujours en hausse, d’une police particulièrement très violente dans les favelas.

Effectivement le Brésil vit des moments de troubles et de violences sociales. En rappel, en mi-février dernier, le gouvernement valida l’intervention des forces militaires dans les favelas de Rio suscitant une vague d’indignation internationale. D’ailleurs, notre rédaction s’intéressa à une vidéo virale d’un « mode d’emploi face à la police » qu’enregistrèrent trois jeunes Brésiliens noirs.
Si la mort de la militante ravive la flamme pour lutter contre les inégalités faites à la communauté noire, cette mort morbide attise malencontreusement un sentiment de haine et de peur. En effet, en 2017, l’Atlas de la violence recensa que 71% des assassinats seraient commis contre la population noire. Un ras-le-bol que la communauté au bord de l’implosion tente d’exprimer. Mais qui se voit piétiné par des gouvernements, visiblement peu sensibles ou concernés par leurs conditions de vie.

Chers lecteurs, nous ne pouvons l’ignorer. La volonté des Hommes au cœur juste, décidés à combattre le mal, les inégalités, malgré les barrières d’un gouvernement indifférent ; des autorités ou des lobbys aux intérêts criminels, les entraine à leur mort. Songeons simplement au combat de Martin Luther King, Malcom X, et bien d’autres noms élevés au rang de légendes, et farouches défenseurs des inégalités contre la communauté noire, dans notre cas.
Tout comme cite l’apôtre Paul [2 Timothée 3 v.12 La Bible], l’on peut déduire que tous ceux qui témoigneront des valeurs que Christ-Jésus porta et instaura, deviendront ennemis des Hommes méchants. Le Christ en est la preuve ultime. Sa condamnation, bien que préméditée par le Père, est due à la résistance que manifestaient les religieux à l’égard de son message révolutionnaire. Bien entendu, il s’agit de Dieu et fils de Dieu, me diriez-vous, et l’histoire de la militante et son combat se trouvent à mille bornes de celui du Seigneur et des raisons de sa venue.

Ceux qui ont le cœur pervers sont en abomination à l'Eternel, Mais ceux dont la voie est intègre lui sont agréables. Certes, le méchant ne restera pas impuni, Mais la postérité des justes sera sauvée. [Proverbes 11 v. 20-21 La Bible]

Face au crime, la justice de bon nombre se manifeste. Ils furent plus de 50 000 Brésiliens à se mobiliser ce jeudi 15 mars; au lendemain de l’assassinat, pour manifester leur indignation. Un crime qui démontre la volonté de certains, de vouloir maintenir une forme de chaos social au Brésil.
Nos pensées se tournent vers la famille et les proches de cette combattante, animée d’une volonté divine si l’on peut dire. Ce caractère que l’Éternel lui implanta, pour faire de Marielle Franco une initiatrice d’un renouveau au Brésil. Et ce, dans le laps de temps qui lui donna sur la terre.
Dieu se choisit des héros, afin que tous voient sa gloire et son existence au travers des vies humaines qu’il habilite pour de grandes œuvres. Ainsi, chers lecteurs, prions pour que nos leaders animés d’une bonne volonté, soient davantage conduits par l’esprit du Tout-Puissant afin que leur potentiel en tant que leader politique et social soit accompli et manifeste selon les pensées de Dieu car nos vies sont les projets de Dieu.

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Wissa KOLOLO

Artistes Press

Journaliste, 🎶 Chantre, Auteur, Maquilleuse, Styliste/Modéliste & Couturière, Conseillère en Image👗📸 ~ Entrepreneuse

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