Maltraitance des détenus : la Contrôleuse des prisons lance l’alerte

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Justice

Notre nation aurait-elle enterré l’amour si profondément qu’on n’en perçoit même d’infimes rayons ? Où entre prochains on se renvoie sans cesse la balle de la haine, du mépris et de l’indifférence. Hélas, l’inhumanité trône encore par excellence, et dans certains lieux davantage que d’autres.
Parmi les plus obscurs, nous citons les lieux de privation de liberté, où de bien nombreux malheureux témoignent de l’horreur vécue.
Et en signature de leur témoignage, vient s’apposer le rapport de la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan, publié le mercredi 28 mars dernier, et qui n’est guère élogieux voire fort déplorable.

L’odeur nauséabonde et l’air amer des cellules de garde à vue, de prisons, des hôpitaux psychiatriques, des centres de rétention administrative ou encore des centres éducatifs fermés ne couvriraient en rien les conditions de vie exécrables en sus des privations de droits fondamentaux des personnes privées de liberté.
Ce rapport fait suite à la visite de 148 établissements par des contrôleurs en 2017. « En 2007, l’idée que l’enfermement ne pouvait s’accompagner de violations des droits fondamentaux paraissait avoir fait son chemin (…) la notion de dangerosité a inspiré plusieurs lois votées dans un contexte nouveau, celui des attentats terroristes, de l’état d’urgence, de la crise migratoire… », amorce-t-elle en avant-propos de son rapport.
La surveillance interne et la sécurité sont alors renforcées au détriment d’une justice et d’un respect mutuel ; tenant même éloignés les juges et avocats dont le rôle et l’influence seraient largement diminués.
Le rapport déplorerait également l’augmentation des hospitalisations psychiatriques sans consentement, à hauteur de 40%. Du côté des centres éducatifs fermés pour mineurs, la Contrôleuse appelle à une reprise en main d’urgence, car « les contrastes les plus grands sont possibles ; ici la discipline est discrétionnaire et d’une grande fermeté, et là, on achète la paix par le laxisme » ; en plus du « caractère systématique de mesures de sécurité inutiles et humiliantes, comme le port de menottes ou le retrait des lunettes. »

Et pour ne rien arranger à cette situation comme aux conditions de travail difficiles pour les surveillants pénitentiaires, il semblerait que la surpopulation des prisons ne semble s’estomper. Au 1er décembre dernier l’on dénombrait 69 714 détenus pour 59 165 places. Pour la Contrôleuse cela est « un obstacle à la mise en œuvre d’un véritable travail de réinsertion et de lutte contre la récidive ».
De même dans les centres de rétention administrative, une hausse inquiétante d’enfants est observée, dans des locaux à l’hygiène déplorable et sécurisés comme en milieu carcéral.

La Contrôleuse a tout de même tenu à préciser que sa visite dans ces différents centres a produit des effets positifs pour les différents détenus comme un accès aux soins facilité ainsi que la limitation de recours à des mesures de sécurité humiliantes. Son but, interpeller le Chef de l’Etat Français, Emmanuel Macron, déjà sur la lancée d’une réforme du système des peines prévoyant de réserver la prison aux cas les plus graves et de développer les peines en milieu ouvert.
Notons que le système judiciaire Français est sans aucun doute l’un des plus lents, où les juges d’instruction croulent sous les dossiers. Et pour certains ne méritant aucunement la prison. Mais ce n’est pas la première fois que les conditions de traitement des détenus sont mis en lumière.
Il y a quelques mois, des avocats dénonçaient la présence de « cages » dans les salles d’audience, réservés aux détenus, même provisoires qui bénéficient normalement de la présomption d’innocence. De même que plusieurs enquêtes menées dans les prisons ont fait état du traitement animal que subissent les prisonniers.

Celui qui se moque du pauvre outrage celui qui l'a fait; Celui qui se réjouit d'un malheur ne restera pas impuni. [Proverbe 17 v.5 – La Bible]

Notre nation aurait-elle enterré l’amour ?

Si même la présomption d’innocence se voit bafouée dans les consciences, nous pouvons imaginer la suite pour les personnes condamnées. Et c’est, en effet, insoutenable. Ce sujet, à ne pas s’y méprendre, concerne l’Eglise. Car la société prône le respect mutuel, mais l’Eglise, au-delà, apporte l’Evangile de l’Amour de Dieu, et cet Amour commence par l’amour du prochain, le respect du prochain et le service du prochain. Quand bien même celui-ci pècherait, qui jugera si ce n’est l’Eternel ?! Car ici-bas, qui n’a jamais péché ? Par son apôtre Jean, Dieu nous dit ceci : « Quiconque hait son frère est un meurtrier » [1 Jean 3 v.15 – La Bible].

Quel Homme, à sa naissance, aurait rêvé d’être un criminel et serait par conséquent exempt de pardon ? Les humains jugent avec leurs préjugés, leurs savoirs, leurs sentiments et émotions, mais l’Eternel juge avec sa Justice, pleine d’amour et de grâce. Rappelons-nous que c’est vers le malheureux, le pécheur, le criminel, que Jésus-Christ fut envoyé afin d’apporter sa guérison, son salut, sa rédemption. Ainsi, pour nous qui sommes sauvés, pratiquons et poursuivons son œuvre d’amour avec justice. D’autant plus que l’amour surpassera toujours le mal.
Et avouons-le nous, comment un Homme malmené en prison ou autre centre pourrait-il sortir de là bienveillant de cœur et reconstruit ? En effet, le mal n’engendre que le mal. Pour cela, ne nous lassons pas de faire le bien, car nous moissonnerons au temps convenable [Galates 6 v.9 – La Bible].

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Audrey Wolber

Artistes Press

Artiste ~ Chantre 🎼🎤Journaliste & Correctrice chez Artistes Press 📇🗞📰 ~ Entrepreneuse 👩🏽‍💻

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