Une exhortation écrite par Yannick NILA

Ce nouveau quinquennat s’annonce riche en rebondissements et plus que décisif. Notre belle France est plongée en plein débat pour le choix de ses futurs députés. Qui eux-mêmes voteront nos lois et définiront les nouvelles législations. En somme, c’est une période cruciale, à ne guère négliger car il en va du bien-être de notre société et de notre bon vivre.

Parmi les nombreux candidats aux législatives, pour la majorité méconnus du grand public, nous retrouvions le pasteur Saïd Oujibou, en lice pour la 11ème circonscription des Hauts-de-Seine.
« [...] C’est vrai que je pensais comme de nombreuses personnes qu’il fallait laisser les autres s’en occuper ».

A la tête d’une société de conseil en prévention urbaine, cet homme de Dieu, également humoriste à ses heures, est très souvent sollicité par des élus locaux ou nationaux pour ses bons conseils. L’homme de foi a donc choisi de se présenter sous l’étendard du parti Chrétien démocrate; admiratif du courage de sa fondatrice, Christine Boutin, qu’il connaît très bien d’ailleurs. On se souviendra de la bravoure de cette dernière lorsqu’elle n’hésita pas à brandir sa Bible à l’Assemblée nationale lors d’un débat; un acte qui suscita de nombreuses réactions.

Par sa campagne, M. Oujibou proposait de « rétablir l’universalité des allocations familiales, recentrer l’Etat sur ses missions régaliennes (sécurité, investissements stratégiques, défense et justice), favoriser la liberté scolaire (relever le ration privé/public) ou encore redonner aux services judiciaires et pénitentiaires les moyens humains et matériels suffisants. »

« J’ai à coeur de donner un nouvel élan, un souffle nouveau à notre beau pays, la France! », s’était-il exprimé auprès du magazine Actu-Chrétienne. Avant de préciser qu’il ne souhaitait pas imposer ses valeurs religieuses, car pour lui, le simple fait de s'impliquer dans la politique, permet que ses valeurs soient une influence pour ce pays, une base sur laquelle le pays se constituera pour l'établissement et le vote des lois.

« Je suis pasteur, mais on ne m’a pas retiré ma qualité de citoyen ! C’est avant tout en tant que citoyen que je me présente, afin que mes valeurs puissent être exprimées à l’Assemblée, là où se votent les lois. Je crois que les chrétiens doivent être présents dans toutes les sphères de la société, dans la politique, dans les médias, dans le monde de La culture et de l’art, dans la vie associative…etc. »

Rares se font-ils, les leaders évangéliques engagés dans la politique; ainsi Saïd Oujibou en est l’exemple parfait. A défaut de subir les choix et décisions des autres, l’homme de Dieu a au contraire décidé d’y prendre part, devenant acteur principal d’une renaissance du pays.
Tout en saluant cet engagement; nous déplorons malheureusement un manque de communication quant à sa campagne. Apprise tardivement, et parue dans un seul magazine, le candidat ne sut convaincre pleinement et fut comme beaucoup d’autres éliminé dans l’anonymat dès le premier tour. Là encore, aucune communication transmise.

Il faut dire qu’une campagne politique efficace n’est pas exempte de difficultés mais doit se préparer bien en avance et miser sa réussite sur une importante communication. Ce qui malheureusement ne sembla être le cas pour notre cher pasteur. Un fait qui dénote le manque crucial de communication dans la sphère chrétienne et plus précisément évangélique. Or n’est-ce pas le point culminant pour transmettre efficacement un message, une vision? Le monde l’a pourtant parfaitement compris, mettant tout en oeuvre pour ses propres idéologies. Mais l’Eglise dans tout cela? La frontière semble bien mince entre la négligence et la simplicité. Et la carence en moyens de communication maintient malheureusement l’Eglise dans un certain cocon sectaire, où elle ne déploie pas le message de l’Evangile comme il se doit. En politique comme ailleurs. Or dans tous domaines, l’Evangile de Christ peut être témoigné et partagé, comme l’affirme le pasteur Oujibou. « Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création » (Marc 16 v.15).

Autant que l’Eglise peine à disposer de ses propres moyens de communication, autant elle ne semble pas frapper à la porte d’agences de presse, de télévisions, de radios, etc. Et les informations, aussi nombreuses qu’elles soient, ne circulent malheureusement pas. Or avec un profond soucis pour notre société, notre jeunesse, donnons-nous les moyens d’atteindre les recoins de chaque foyer. Affranchis par la lumière, apportons au monde la vision de notre Père, en nous chaussons du zèle de l’Evangile de paix. Saluons tout de même la participation de notre cher pasteur-candidat, dont l’aventure politique ne fait que commencer, espérons-le!

Perla Kouam Waffo

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